Meret Oppenheim

Sa soeur Kristin naît en 1915, son frère Burkhard 1919. Sa jeunesse se déroule à Bâle, Delémont, Steinen en Allemagne et à Carona (Tessin).

En 1927, Meret Oppenheim apprend les théories de C. G. Jung grâce à son père et commence à mettre ses propres rêves par écrit. En 1930, elle réalise le collage "Das Schulhef" (Le cahier d’école) où elle établit l’équation x = lièvre. Son équation montre son aversion pour les chiffres et l’école. Elle réalise toute une série de dessins.

En 1932, Meret Oppenheim décide de devenir artiste et part à Paris avec une amie, de quatre ans son aînée, Irène Zurkinden, peintre et danseuse. Elle Fréquente de temps à autres l’Académie de la Grande Chaumière. L'année suivante elle fréquente le cercle d’André Breton, Marcel Duchamp et Max Ernst. Elle participe au Salon des Surindépendants. Les photos de Meret Oppenheim nue, prises par Man Ray, font leur apparition dans l’atelier d’imprimerie de Louis Marcoussis.

En 1936, elle essaie de gagner sa vie en faisant des croquis de mode et des bijoux : elle fabrique entre autres des bijoux en tubes de métal recouverts de fourrure. Meret Oppenheim crée "Le Déjeuner en fourrure", une oeuvre constituée d'une tasse, de sa soucoupe et d'une petite cuillère recouvertes de fourrure. Elle réalise également "Ma gouvernante - my nurse - mein Kindermädchen". Sa première exposition individuelle a lieu dans la Galerie Marguerite Schulthess à Bâle.

En 1937, Meret Oppenheim participe à une exposition de groupe des surréalistes. Une longue crise qui durera jusqu’en 1954 commence alors. Elle continue cependant à travailler mais détruit toujours ses oeuvres ou les laisse inachevées.

En 1938, Meret Oppenheim fréquente la Gewerbeschule (Ecole d’artisanat) de Bâle où elle étudie entre autres la restauration d‘oeuvres d’art. Elle adhère à Gruppe 33 et à l’association d’artistes Allianz.

En 1945, elle rencontre le marchand Wolfgang La Roche qu’elle épousera quatre ans plus tard. Ils déménagent tous les deux à Berne, puis à Thoune, Oberhofen et Hünibach. Meret Oppenheim aura peu à peu accès au cercle des artistes bernois par l’intermédiaire du directeur de la Kunsthalle de l’époque.

En 1954, Meret Oppenheim a surmonté sa crise et s’installe dans son propre atelier à Berne. En 1958, une période de création intense commence. Elle reprend souvent des esquisses, des projets et des idées de son époque parisienne. En 1959, elle organise le Frühlingsfest (Fête de printemps) où le repas est servi aux invités sur le corps d’une femme nue. Quelques mois plus tard, le Frühlingsfest est à nouveau organisé dans la Galerie Cordier à Paris à l’occasion de l’Exposition Internationale du Surréalisme.

En 1967, se déroule une rétrospective au Moderna Museet de Stockholm. Wolfgang La Roche meurt en décembre au terme d’une longue maladie.

En 1974/1975, une exposition itinérante est organisée dans les musées de Soleure, Winterthur et Duisbourg. Meret Oppenheim reçoit le prix de l’art de la ville de Bâle. Elle fait un discours très apprécié sur le thème de la "femme artiste".

En 1982, elle reçoit le Grand Prix de la ville de Berlin. Sa fontaine sur la Waisenhausplatz est inaugurée en 1983 et devient un sujet de controverse. Une exposition a lieu à la Kunsthalle de Berne en octobre, puis au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

En 1985, Meret Oppenheim travaille à une sculpture de fontaine pour les jardins de l’ancienne école Polytechnique de Paris. Elle décède le 15 novembre d’un infarctus le jour du vernissage de son livre "Caroline" qui contient des poèmes et des eaux-fortes. Elle est enterrée dans le caveau de famille à Carona.

Expositions Meret Oppenheim (sélection)