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Les masques de jade Mayas

Pinacothèque de Paris

Exposition du 26 janvier 2012 au 10 juin 2012




masques jade mayas
Masque funéraire en mosaïque de jade et de chrysoprase - Chambre 203, Temple des Cormorans, Dzibanché, Quintana Roo - Classique tardif, 600-750 apr. J.-C. - Mosaïque en chrysoprase, jade, Unio sp. et obsidienne - 22,5 x 17,5 x 9 cm - Centre INAH, Quintana Roo, Chetumal © Photo: Martirene Alcantara/INAH

En ce début d'année 2012, la Pinacothèque de Paris présente l'exposition "Les masques de jade Mayas", poursuivant ainsi son exploration des cultures précolombiennes et mésoaméricaines. A voir à Paris à partir du 26 janvier 2012.

L'exposition qui se déroule à la Pinacothèque de Paris constitue une occasion unique de découvrir des oeuvres spectaculaires qui allient prestige politique et manifestation du sacré. La Pinacothèque présente en effet la découverte archéologique la plus importante de la dernière décennie au Mexique : les masques en mosaïque de jade. Ces masques exceptionnels, entièrement restaurés par les meilleurs spécialistes en archéologie maya, représentent les visages de la divinité. Créés pour les gouverneurs les plus prestigieux, les masques de jade Mayas avaient pour mission d’assurer la vie éternelle à ces hauts dignitaires après leur mort.

On a découvert à ce jour une quinzaine de masques qui sont présentés pour la plupart à la Pinacothèque de Paris. Cet ensemble rarissime, que le Mexique accepte exceptionnellement de porter hors de ses frontières, sera exposé aux côtés d’une centaine d’oeuvres qui quittent le Mexique pour la première fois.

Les Mayas avaient une prédilection pour la couleur verte. Le jade était pour eux le matériau le plus rare et le plus précieux. Chez les Incas en revanche, l’or constituait le métal divin par excellence. Apanage de l’élite, la pierre verte était aussi associée au sacré. De façon surprenante, les Mayas utilisaient ces pierres pour représenter la divinité solaire comme le montrent les nombreuses effigies de jade. Les artistes mayas confectionnaient les masques à partir de tesselles de pierre verte et faisaient montre d’une grande virtuosité. Ils adaptaient la taille et la couleur des tesselles afin d’obtenir un grand naturalisme.

Les masques de jade exposés ont été retrouvés dans les sépultures des élites mayas. Une partie des masques funéraires représente les visages individualisés des dirigeants mayas. C’est le cas de l’extraordinaire masque du roi Pakal qui fige pour l’éternité les traits du souverain. La lecture des oeuvres est enrichie par une fructueuse mise en contexte : les masques sont en effet présentés avec le reste du trousseau funéraire qui comprend colliers, boucles d’oreilles, pectoral, bracelets, céramiques et autres offrandes. C’est la première fois, depuis leur exhumation et leur dispersion dans différents musées, que ces oeuvres sont rassemblées. Sept tombes de dirigeants mayas sont ainsi reconstituées.

Une autre partie des masques exposés représente les divinités du panthéon maya qui, à l’instar des ancêtres mythiques incas, combinent des traits humains, animaux et végétaux. Portés par l’élite maya durant les cérémonies rituelles, les masques lui permettaient d’endosser le visage de la divinité et d’accomplir ainsi son rôle d’intermédiaire entre les sphères terrestre et céleste.

L'exposition "Les masques de jade Mayas" est à voir à Paris à la Pinacothèque du 26 janvier 2012 au 10 juin 2012.



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