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Les années 68 |
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LAAC, DunkerqueExposition du 9 avril 2011 - 9 avril 2012- Les années 68 - Séquence n°1 du 9 avril > 18 septembre 2011 - Parcours de l'exposition..
Claude Dityvon, l’un des photographes français les plus importants de sa génération, lauréat du Prix Niepce en 1970, a photographié la crise de Mai 68 qui commença dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. Sa série de photographies noir et blanc donne à voir cette contestation étudiante. Les images témoignent du face-àface tendu des jeunes avec les forces de l’ordre, des prémices du mouvement jusqu’à son apogée, «la nuit des barricades», le 10 mai. La France est paralysée par une grève générale qui gagne le monde ouvrier et quasiment toutes les catégories de population. Cette grève reste le plus important mouvement social en France au XXe siècle. Pendant les événements, des affiches sont créées par l’Atelier populaire des Beaux-arts de Paris. Étudiants, ouvriers, syndicalistes et artistes collaborent à la réalisation d’affiches où sont mis en image les mots, les attentes et les révoltes de Mai 68 ; les slogans libertaires comme Engagez-vous ou À bas la société de consommation couvrent les murs parisiens. La majorité des affiches sont restées anonymes sauf quelques rares exemplaires comme Nous sommes tous des juifs et des Allemands, réalisée par Bernard Rancillac. D’un point de vue artistique, l’expérience de l’atelier populaire aura des conséquences auprès des artistes du mouvement de la Figuration Narrative. Gérard Fromanger profitera de la découverte de la technique de la sérigraphie transmise par son ami Guy de Rougemont, artiste plasticien et Eric Seydoux, sérigraphe. Politiquement très actif dès 1968, il réalise un ensemble emblématique de sérigraphies, l’album Le Rouge. L’élément de base est pour lui la photographie de presse ; par un dessin précis et simplifié, de grands aplats de couleurs pures et une gamme chromatique restreinte, les êtres humains représentés deviennent anonymes et impersonnels, isolés dans la foule. Film-tract n° : 1968, fruit de la collaboration entre Fromanger et Jean-Luc Godard, est la version filmique d’une affiche créée par le peintre dans le cadre de l’Atelier populaire de l’École des Beaux-Arts. Pour Asger Jorn, art et politique sont liés ; il réagit lui aussi aux événements de mai en réalisant quatre affiches griffonnées de slogans avec des fautes d’orthographe délibérées comme «Vive la révolution pasioné». Sont également présentées les couvertures et des doubles pages de périodiques contestataires, comme Action ou L’Enragé, apparus en mai 68. Elles permettent de mesurer les liens avec la caricature militante et de préciser le récit des événements.
À partir de photos personnelles et banales, Adami découpe, agrandit, manipule et détourne le sens des
images; les aplats de couleur et les cernes font référence à la bande dessinée. L’utilisation de l’épiscope, qui
projette l’image sur la toile vierge, permet à de nombreux artistes de réaliser des oeuvres d’un réalisme incisif et
de rompre avec la peinture gestuelle et matiériste de l’École de Paris. Toujours à partir de documents
photographiques, Jacques Monory travaille l’image en uniformisant ses peintures dans un camaïeu de bleus, la
couleur du rêve et celle du passé filtré, créant ainsi une distance par rapport à la réalité. Le discours de Bernard
Rancillac est plus directement engagé politiquement ; pour lui la photo de presse se substitue à la réalité :
«nous vivons par image interposée». Son indignation devant la guerre du Vietnam s’exprime dans la peinture
Kennedy, Johnson, Nixon et le lieutenant Calley sur le chemin de My-Lai, qui illustre le massacre gratuit d’un
grand nombre de Vietnamiens par un commando américain, massacre ayant suscité une grande émotion dans
le monde. Les thèmes de ses oeuvres s’étendent des événements politiques aux manifestations culturelles et
sociales. À partir d’une photographie noir et blanc de Richard Avedon représentant Allen Ginsberg, nu, Rancillac
réalise le portrait du poète contestataire qui partage son engagement et ses idées révolutionnaires. Il opère un
recadrage et utilise la technique de la sérigraphie: le rouge renforce ici le caractère révolutionnaire de l’oeuvre et
du poète. Allen Ginsberg est confrontée aux formes délirantes et aux couleurs «flashy» de Skool of Hard Nocks
de Peter Saul, inspirée des comics, véritable manifeste pour l’égalité des noirs ; on y voit Mohamed Ali et Angela
Davis qui s’échappent de la prison de San Quentin.
«Les années 1968» sont aussi un tournant pour les femmes. C'est l’apogée du mouvement de la libération des femmes qui rejette l'ancienne image de la ménagère. La femme s'émancipe et remet en question certains poncifs tels que le mariage, l’instinct maternel, la dépendance financière et la soumission au pouvoir masculin. La femme exhibe son corps pour attirer l'attention et peut être à la fois une déesse antique et une pin-up pour Gianni Bertini. Un certain érotisme se dégage également de l’oeuvre de Roger Frézin, Le Sexe surgelé.
En écho aux affiches de Mai 68, le cabinet d’arts graphiques réunit des affiches de la San Francisco Poster Brigade, conçues entre 1975-1981 par les artistes Rachel Romero et Leon Klayman. Ces affiches ont été réalisées en réaction au durcissement de la stratégie militaire et nucléaire des États-Unis (renforcement de l’armement, augmentation des budgets), à la position trouble de la diplomatie américaine notamment vis à vis des dictatures sud-américaines et à la montée, dans un contexte de guerre froide, d’un sentiment de nationalisme religieux exacerbé. Dans les années 1980, coïncidant avec l’arrivée de Ronald Reagan au pouvoir, Rachel Romero et Leon Klayman lancent un appel aux artistes et poètes du monde entier, leur demandant d’apporter leur contribution au «San Francisco Brigade Show»; appelant ouvertement à combattre les risques d’une troisième guerre mondiale, cette exposition parcourut les États-Unis, de New York à l’Arizona en passant par Los Angeles. L’appel fut très largement entendu: plus de 2 000 images et poèmes d’artistes en provenance de quarante-cinq pays furent ainsi rassemblés par la San Francisco Poster Brigade et présentés à travers le pays. Les affiches de la San Francisco Poster Brigade sont pour la plupart des linogravures ; très incisives, elles affirment que l'art n'est pas un produit, une marchandise mais une porte à la transformation de l'individu et de la société. Elles dénoncent sans réserve les destructions nucléaires, les guerres, la société de consommation et l’avarice croissante des sociétés multinationales. Prônant des valeurs de liberté et de solidarité, elles militent pour l’épanouissement des individus et la défense de leurs droits et font l’apologie d’un esprit critique toujours plus aiguisé.
Dans le même temps, sont présentées deux affiches contre la guerre du Vietnam, l’une dessinée par Roberto
Matta, l’autre par quatre artistes, Roberto Matta, à nouveau, associé à Édouard Pignon, Alfred Manessier et
Paul Rebeyrolle. En parallèle, est réuni un ensemble d’affiches révolutionnaires réalisées à Cuba notamment par
d’anciens réfugiés politiques espagnols. Clamant la nécessaire libération des peuples du joug des dictateurs,
ces dernières, aux couleurs vives et expressives, sont souvent influencées par l’esthétique pop.
Une vie baignée de peinture et de musique, l’une ne pouvant revêtir de sens sans l’autre. Lui qui affirmait que son peintre préféré était « Beethoven », n’a eu de cesse d’expérimenter et d’entremêler la musique et l’art pictural. Après une période blanche faite de papier mâché, « L’aliment blanc », Robert Malaval s’adonne à l’expérience du mauve, du rose et des couleurs pastel, inspirées par les paysages champêtres. Il se plie à une discipline de fer, cherchant derrière le point répété sur le support, comme une partition musicale, un message dissimulé, une révélation. Peut-être pourrait-il ainsi découvrir le mystère de l’art ? Dès les années 1960, le rock se révèle être une réelle source d’inspiration pour l’artiste et devient le moteur de ses créations. Dans sa série des « Rock Prints » Malaval reprend à son compte l’image de figures majeures du rock comme les Rolling Stones. Il réalise ainsi 7 sérigraphies, après avoir vainement tenté de faire éditer un ouvrage avec photos et traductions de certaines chansons. Les années 1970 voient renaître la ferveur artistique de ce passionné. Malaval découvre alors les paillettes, cette « poussière d’étoile », qui envahira ses toiles comme Magnéto ou encore Étincelle, présentées dans l’exposition. Au départ discrètes, les paillettes sont utilisées par l’artiste comme un pigment qui enrichit la matière, la nature de la couleur qu’il choisit. Toile après toile, les paillettes se font de plus en plus présentes, jusqu’à devenir peinture elles-mêmes. Les proportions s’inversent ; la couleur passe au second plan pour mettre en valeur la matière jetée à la volée, telle une nuée d’étoiles célestes, sur le tableau. Par cette série d’oeuvres, l’artiste illustre sa quête de l’instabilité, du changement. La réalisation de ces oeuvres coïncide avec une période où prises de drogue et d’alcool sont de plus en plus fréquentes dans le quotidien de l’artiste. Robert Malaval tente, par l’absorption de stupéfiants, de repousser corps et esprit à leurs limites ultimes, d’entrer dans un état de transe et d’abandon qui lui permette de stimuler son énergie créatrice, de multiplier les expériences artistiques et d’explorer certains modes de conscience par l’altération des perceptions sensorielles. Il se rapproche ainsi de la démarche des artistes psychédéliques.
Le psychédélisme a donné lieu à des formes artistiques très variées dont l’art de l’affiche, né dans les années 1960 à San Francisco. Les affiches sont pour la plupart conçues pour des concerts de groupes de rock tels Jefferson Airplane et Grateful Dead ou des musiciens comme Jimmy Hendrix. Plus d’une douzaine de graphistes réalisent ainsi, dans les années 1960-70, des centaines d’affiches pour ces événements musicaux. Leur style, principalement influencé par l’Art nouveau est reconnaissable par le foisonnement des couleurs souvent « flashy » et par des formes ondulantes qui se reproduisent à l’infini. Parmi les plus célèbres de ces graphistes-affichistes, figure Wes Wilson, considéré comme le leader des affichistes psychédéliques, premier à avoir réussi à intégrer le psychédélisme dans l’art. On retrouve dans ses oeuvres l’inspiration d’Alfons Mucha, de Gustav Klimt ou encore d’Egon Schiele desquels il emprunte la profusion de motifs floraux ou d’arabesques et la représentation sensuelle de la femme. Dans l’exposition, seront présentées, en regard des oeuvres de Robert Malaval, des affiches sérigraphiées réalisées entre 1966 à 1969 par les graphistes suivants : Wes Wilson, Herb Greene, Clifford Charles Seeley, Bonnie MacLean, Lee Conklin, Bob Schnepf, Thomas Weir, Victor Moscoso, Carson-Morris Studios, San Andreas, Fault. Par ailleurs, les pochettes de vinyles ont constitué en tant que tel un espace d’expression privilégié pour les artistes psychédéliques ; elles trouveront, à ce titre, leur place dans le parcours de l’exposition.
Ces trois écrivains sont à l’origine du mouvement. En quête de nouveaux horizons, ils fréquentent des drogués et des délinquants ; ceux-ci entrent dans leur cercle et les incitent à tenter des expériences sensorielles et/ou artistiques, stimulées par l’absorption de drogues et de stupéfiants. Ce monde devient leur source de création et leur ouvre les portes d’un nouveau mode de pensée, libre et sans entraves. Leur quête de liberté, de simplicité et de spontanéité les conduit à expérimenter une écriture quasi automatique qui donnera naissance à des chef-d’oeuvres tel le roman Sur la route de Kerouac ou le poème Howl de Ginsberg. Les artistes de la Beat Generation, comme tous ceux qui par la suite se reconnurent dans cette mouvance, rejetaient le modèle de la société organisée selon des valeurs traditionnelles : rejet d’une société installée dans la guerre froide et la course sans fin à l’armement, tournée vers le conflit et l’horreur plutôt que vers la paix ; rejet suscité par le constat édifiant des horreurs commises lors de la dernière guerre. Cette répulsion les conduisit à une véritable rébellion contre les systèmes en place. De ce refus de la société de l’époque, de son matérialisme, de son hypocrisie ou de son conformisme, est né un nouvel élan, un nouveau socle de valeurs fondé sur l’humanisme, la sincérité des relations humaines, un retour aux choses vraies et par extension, un rapprochement avec la nature menant à une réflexion sur le devenir de l’homme et le sens de son existence. C’est principalement par le biais d’oeuvres de Bernard Rancillac que la Beat Generation sera illustrée au travers des représentations des figures emblématiques, Jack Kerouac, William Burroughs, Allen Ginsberg ou encore Janis Joplin. À remarquer tout particulièrement, Allen Ginsberg, oeuvre de Bernard Rancillac conservée dans les collections du LAAC, réalisée à partir d’une photographie noir et blanc de Richard Avedon. Bernard Rancillac choisit de réaliser un portrait de cet écrivain duquel il partage les idées contestataires et l’engagement politique. À partir de l’entrecroisement de deux plaques de plexiglas sur lesquelles a été sérigraphié le portrait du poète, Rancillac recrée un volume, proche de la sculpture, jouant sur l’effet d’apparition et de disparition du visage de Ginsberg selon l’endroit où se place le spectateur. Par le choix de la couleur rouge, enfin, Rancillac renforce le caractère révolutionnaire de l’oeuvre ainsi que celui du poète qu’il choisit de représenter.
Le Free Jazz explore et retourne aux sources de la musique noire, le blues ; il introduit énormément de percussions ou de rythmes aux consonances africaines. Cette musique a d’ailleurs constitué un moyen d’expression des revendications sociales des musiciens noirs. Elle rejoint ainsi des mouvements vindicatifs comme les Black Panthers, auquel l’artiste Peter Saul fait référence dans son oeuvre emblématique, Skool of hard nocks.
Le discours de Bernard Rancillac est très engagé politiquement ; pour lui la photo de presse se substitue à la réalité : « nous vivons par image interposée ». Son indignation devant la guerre du Vietnam s’exprime dans la peinture Kennedy, Johnson, Nixon et le lieutenant Calley sur le chemin de My-Lai, qui illustre le massacre gratuit d’un grand nombre de Vietnamiens par un commando américain, massacre ayant suscité une grande émotion dans le monde. L’oeuvre Enfin silhouettes affinées jusqu’à la taille fait quant à elle écho aux tortures infligées par les soldats américains aux vietnamiens. Face à l’horreur, Rancillac a recours à l’un de ses procédés habituels : il crée un contraste saisissant entre deux scènes. Ici, il utilise une publicité vantant les mérites et le confort de sous-vêtements féminins et insère à sa toile, en contrepoint, des images de torture. Le jeu de couleurs acides, voire agressives, renforce ce contraste saisissant.
Revers de la médaille, l’image de la femme est de plus en plus mise à mal par la publicité. La « femme-objet » s’expose, s’affiche et devient un faire-valoir qui fait vendre. Les artistes exploitent cette nouvelle méthode de communication et interrogent le rôle joué par l’image du corps féminin dans la société. Les oeuvres de Bernard Rancillac offrent deux niveaux de lecture. Ainsi, dans Mélodie sous les palmes, Bernard Rancillac représente une jeune tahitienne à l’allure sensuelle, vêtue de son paréo, la main posée sur la hanche. Cette évocation d’un paradis lointain, d’îles exotiques fleurant bon le monoï, est renforcée par la présence d’un palmier et de noix de coco au second plan. La sensualité de cette représentation dénote cependant avec la présence du bombardier qui introduit une dimension politique inattendue. Ce bombardier américain s’apprête à pénétrer et à saccager ce petit coin de paradis tranquille… Une fois de plus, dans une seule et même toile, Bernard Rancillac fait dialoguer deux facettes de la société contemporaine : l’une, légère, détachée des choses et invitant à la langueur, l’autre, violente et invitant à l’indignation. Gianni Bertini réinterprète quant à lui l’image de la « pin-up » dans Légèrement dans l’Air. La jeune femme représentée répond aux canons de la beauté moderne et le fait que son corps, aux formes idéales, soit constitué d’éléments mécaniques ancre cette jeune femme dans son époque. Son attitude est paradoxale : elle aguiche le spectateur en soutenant son regard tout en gardant une certaine pudeur. L’inscription d’éléments mécaniques se retrouve dans l’oeuvre de Roger Frézin, Le Sexe surgelé qui dégage un érotisme froid. Talons hauts, jupes courtes plissées et jeux de jambes envahissent la peinture d’Allen Jones, Neither Forget your Legs, qui évoque la place que les femmes, émancipées et libérées de leur carcan, occupent désormais dans le nouvel ordre des choses. Enfin, Mme Raysse pose pour son époux, Martial Raysse, et s’affiche dans toute sa sensualité en découvrant ses épaules dans un portrait très proche de la photographie. Martial Raysse rend pourtant cette sensualité purement artificielle par un jeu de couleurs incongru : le vert du visage répond au rouge du buste et oblige le spectateur à porter un regard distancié sur le corps de la jeune femme.
Cet ensemble témoigne de la diversité de la création artistique de l’époque, riche de recherches et d’expérimentations qui (ré)interrogent les formes traditionnelles de l’art.
Les collections du LAAC renferment un véritable petit trésor de moins de 50g. Il s’agit d’une des 11 répliques, second exemplaire présent sur le territoire européen, de l’oeuvre déposée sur la Lune par la mission Apollo XV en 1971, fait unique à ce jour. Fallen Astronaut (1972), conçue par Paul Van Hoeydonck avec l’accord de la NASA et du Président Nixon, est une petite sculpture humanoïde en aluminium, hommage aux astronautes qui ont péri dans l’accomplissement de leur mission. Un agrandissement x 40 de cette sculpture est présenté dans le jardin de sculptures du musée qui détient l’exclusivité de cette reproduction monumentale. L’Homme de l’espace revient également sur cette folle conquête. L’artiste, Marcel Pouget, poursuit sa quête de spiritualité en tentant de représenter le corps de l’être humain en totale symbiose avec son esprit. L’image de l’humain est déformée par le halo de lumière qui l’entoure et par le contraste saisissant des couleurs révélant ainsi la vision irréelle, entre conscience et rêve, du peintre. De la même façon, Et pourtant, elle tourne. Hommage à Galilée de Ladislas Kijno, retranscrit à merveille le mouvement de rotation, suggéré par une traînée de couleur blanche déposée sur la toile. Le titre confirme cette sensation de mouvement qui évoque la course orbitale des planètes et leur trajectoire elliptique autour de l’astre solaire. Interpellé par le rapport à l’espace, Kijno remonte au XVIIe siècle pour rendre hommage à Galilée, considéré comme l’un des plus grands observateurs astronomiques et à qui l’on attribue cette célèbre réplique reprise dans le titre de l’oeuvre: « Et pourtant, elle tourne ».
Toujours au coeur de l’actualité, Bernard Rancillac reprend quant à lui une photo de
presse pour interpréter à sa manière la Conquête de la Lune.
Enfin, des oeuvres font écho à cette « atmosphère spatiale » par leur graphisme ou
leur style : Rivage blond et Sans titre de Piet Moget, Negy-Kelet (1973-1976) de
Victor Vasarely, Cercle violet sur fond rouge (1973) de James Pichette ou encore la
sculpture Multicorps capsulaire vertical (1973) de Claude Viseux qui trône au centre
de la salle.
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