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Les années 68 |
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LAAC, DunkerqueExposition du 9 avril 2011 - 9 avril 2012De par son architecture atypique, un ovni en céramique blanche posé au coeur d’un jardin de sculptures, son origine, la passion dévorante d’un homme, Gilbert Delaine, pour l’art de son temps, et la spécificité de ses collections, entièrement consacrées à l’art en France dans les années 1950-1980, le LAAC est un lieu hors normes. Conçu à la fin des années 1970 dans l’esprit des Maisons de la Culture comme un lieu ouvert et vivant, propice à des rencontres inédites entre ses collections et les arts vivants, érigé à proximité du coeur industriel de la cité, dans une volonté de le rendre accessible à tous, et plus particulièrement aux ouvriers des chantiers navals, il reflète les utopies "des années 68". Il était donc tout à fait naturel de réinscrire les collections du LAAC dans l’esprit de leur temps en vous replongeant dans le tumulte politique de l’époque (luttes anti-apartheid, mouvements de protestation contre la guerre du Vietnam, événements de mai 68, révolution culturelle et petit Livre rouge…), et dans l’effervescence sociale et culturelle qui la caractérisait (émancipation de la femme, libération sexuelle, apogée de la société de consommation, Beat Generation, Flower Power,…). Dans cette optique, les espaces d’exposition du LAAC seront dévolus, une année durant, à l’exploration des "années 68" ; ils proposeront une approche transversale de cette période où les oeuvres de la collection côtoieront des affiches, des photographies documentaires, des journaux et magazines, des pochettes de disques, du mobilier, des objets usuels dans une ambiance de musique yéyé, jazz, reggae, rock ou encore psychédélique... L’exposition prendra appui sur des oeuvres emblématiques de la collection telles : Car Crash (1963) d’Andy Warhol, métaphore sinistre de la société de consommation et de sa faillite annoncée ; Inclusion de robinets (ca 1964) d’Arman et Valise Expansion de César (1970), manipulations poétiques et critiques autour d’objets du quotidien ; Allen Ginsberg (1968), portrait iconique du chantre de la Beat Generation par Bernard Rancillac ; Correspondance de Ben ou Musée de Ben (1972), oeuvre dans laquelle l’artiste se joue du pouvoir politique, intellectuel et culturel ; Magnéto (1974), peinture de la série "Poussières d’étoiles" de Robert Malaval, exaltant la libération de toute entrave sociale ; Perchoir : la bête bourgeoise (1980), collage tardif d’Hervé Télémaque reprenant avec virulence l’affiche originale du film de Luis Buñuel, Le Charme discret de la bourgeoisie (1972) ou encore La Tempérance (1982) sculpture de Niki de Saint-Phalle, exutoire de la violence de la condition féminine. L’exposition sera enrichie de Skool of hard nocks (1971) de Peter Saul, oeuvre grinçante et satirique dénonçant l’apartheid, dépôt de longue durée du FRAC Nord-Pas de Calais, et de l’apport de prêts d’institutions ou de collectionneurs tels l’oeuvre Kennedy, Johnson, Nixon et le lieutenant Calley sur le chemin de My-Lay (1971) de Bernard Rancillac du LAM Lille métropole. Elle sera rythmée de temps forts : présentation d’affiches de l’Atelier des Beaux-Arts de Mai 68, de pochettes de disques vinyle, d’oeuvres psychédéliques de Robert Malaval, de mobilier design de l’époque ; création par un jeune artiste contemporain, dans une salle du musée, d’une installation autour d’objets usuels des années 1960 confiés par des habitants ou des collectionneurs ; coups de projecteur sur des mouvements artistiques de l’époque : art minimal et art conceptuel, BMPT, Support/Surface, Op Art. L’année sera également ponctuée de manifestations : défilé de coiffures et de vêtements, concerts, projections cinématographiques, conférencesdébats, promenades chorégraphiques...
Dans l’esprit des magazines de l’époque, un
journal d’exposition sera édité et de nombreux
documents d’aide à la visite (jeux interactifs
pour les 4-6 ans, carnet d’observation
pour les 6-12 ans,...) seront à
disposition des visiteurs.
Pendant la séquence n°1, l’accent est porté sur l’engagement des artistes par rapport aux combats politiques de la décennie : l’opposition à la guerre du Vietnam, les luttes anti-apartheid… Une place particulière est donnée aux événements de Mai 68 en France. Dans le même temps, un espace sera consacré à la présentation d’oeuvres de Supports/Surfaces, mouvement artistique emblématique de la fin des années 1960 en France.
La deuxième séquence traitera plus particulièrement du vent de liberté qui souleva les pays occidentaux, de la libération des moeurs, de l’émancipation des femmes, de l’émergence de nouvelles formes ou mouvements artistiques comme la Beat Generation, l’art psychédélique ou le free jazz, le tout dans un contexte d’essor économique sans précédent et de triomphe de la société de consommation. En regard à la présentation d’affiches psychédéliques et de pochettes de disques vinyles, seront exposées plusieurs oeuvres de Robert Malaval. Dans le même temps, seront présentées des oeuvres d’art minimal et conceptuel.
La dernière séquence replongera le visiteur dans l’esthétique pop « des années 68 » marquée par la vivacité des couleurs, l’apparition de nouveaux matériaux et l’omniprésence des courbes. Plusieurs objets et meubles phare de l’époque seront ainsi réunis. En contrepoint, Grégory Grincourt, jeune artiste installé dans le Nord-Pas de Calais, se jouera des objets de l’époque dans un « environnement » visuel et sonore. Commissariat d’exposition : Aude Cordonnier, conservateur en chef des musées de Dunkerque, assistée de Cathy Christiaen, chargée de médiation, auteur des textes des documents d’aide à la visite. Toujours + d'infos :
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