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Krijn De Koning

Musée des Beaux-Arts de Nantes

Exposition du 1er juillet - 25 septembre 2011




Le Musée des Beaux-Arts de Nantes consacre une exposition à Krijn De Koning.

A l’occasion de la dernière exposition dans le patio avant le lancement des travaux d’extension du musée des Beaux-Arts de Nantes, l’artiste hollandais Krijn de Koning investit ce cadre exceptionnel avec une création in situ monumentale.

Krijn de Koning prend possession de l’espace du patio avec une construction puissante et compacte constituée de cloisons entièrement blanches, reprenant une des faces du patio, la démultipliant et la fractionnant. Monumentalité et sobriété se conjuguent ainsi dans cet espace où l’artiste n’utilise pas la couleur pourtant jusqu’alors très présente dans son travail. Krijn de Koning s’approprie l'espace du patio dans sa totalité en bouleversant volumes et surfaces. Des angles inhabituels et des changements de points de vue contraignent ainsi les visiteurs à une complète redécouverte du lieu, les encourageant à agir et à développer une perception mobile et panoramique.

Avec cette mise en abyme, l’intervention de l’artiste prend une tournure quasi irrationnelle et hallucinante évoquant les constructions grandioses de Piranèse qui pour sublimer l’Antiquité romaine, magnifie les éléments architecturaux. Le musée des Beaux- Arts de Nantes conserve un grand nombre de gravures de l’artiste vénitien rassemblées dans les fameux albums XVIIIe, dits « albums Cacault » que Krijn de Koning a consultés lors de l’élaboration de son projet. Un certain nombre de ces planches choisies par Krijn de Koning sont présentées en écho à l’oeuvre du patio.

Au fil de ses interventions en France et à l’étranger, les constructions de Krijn de Koning se caractérisent par une parfaite adaptation aux contraintes et impératifs des différents sites qu’il investit (espaces urbains, paysages, lieux patrimoniaux, sites industriels, appartements, maisons, musées, centres d’art, galeries …). Son approche des lieux est presque toujours identique : repérer, arpenter l’espace ; prendre en compte ses caractéristiques, aspérités, recoins, volumes et enfin repenser, réinventer le lieu en intégrant l’ensemble de l’architecture existante. Il réalise ainsi un grand nombre de croquis et matérialise chacun des espaces qu’il investit par une maquette. D’un apparent héritage minimaliste au regard des matériaux employés (du bois peint) et des formes simples, le travail de Krijn de Koning s’y oppose par une mise en scène complexe.

"La méthode de Krijn de Koning repose sur quatre principes : 1/ l'investissement d'un lieu, à caractère muséal ou non, mais caractérisé par une fonction sociale, 2/ la prise en compte des caractères spécifiques à ce lieu, effet de contraction ou d'expansion, etc. 3/ l'inscription spatiale de l'oeuvre dans la perspective d'une neutralisation de l'architecture originelle, 4/ la réalisation d'un équilibre qui permet au spectateur de se confronter à une proposition esthétique paradoxale, à la fois monumentale et discrète." Paul Ardenne, Artpress n°212, avril 1996 (extrait)

L’installation de Krijn de Koning dans le patio du musée des Beaux-arts de Nantes s’inscrit ainsi à l’image de l’ensemble de son oeuvre, dans une histoire, un projet architectural, un jeu de construction propre au lieu investi. Empruntant à la construction son vocabulaire, Krijn de Koning ouvre des portes, élargit des angles, dresse des murs. Il redessine l’espace et ce faisant propose de nouveaux passages comme autant d’alternatives architecturales bien sûr, poétiques aussi et pourquoi pas politiques.



Krijn de Koning

Texte tiré du catalogue Le Bel aujourd’hui : oeuvres d’une collection privée, Nouveau musée/Institut Frac Rhône-Alpes, Villeurbanne, 1997

(…) Le travail de Krijn de Koning, formé entre autres par les professeurs de l’Ateliers ‘63 à Haarlem et de l’Institut des Hautes Etudes à Paris, s’inscrit dans les recherches que mènent aujourd’hui un petit nombre d’artistes autour de l’art in situ, initié par Daniel Buren. Pour autant, Krijn de Koning ne cherche pas à prendre en compte les conditions idéologiques inhérentes aux lieux d’exposition. Chacune de ses oeuvres repose sur la recherche d’un équilibre entre le lieu et son inscription dans ce lieu, dans la relation du corps, celui de l’artiste et celui du spectateur, à l’espace.

« Dans mon travail, j’utilise des formes qui font appel à certains éléments de base en architecture. Sol, mur, passage, plafond – toutes formes de construction très simples. Ce qui me fascine, c’est la notion de vérité matérielle, l’idée de l’espace clos. L’espace a affaire avec les valeurs matérielles, et ici la métaphore du corps – qui est en fait un espace clos – joue un rôle. Le corps vu comme un espace défini par le corps.

Bien que je ne nie pas que les objets ont une réalité, je ne sais pas exactement ce qu’est la substance, ce qu’est une oeuvre d’art, ce qu’est la véritable matière. Je ne sais pas ce que sont les choses, alors comment est-ce que je peux leur attribuer une valeur ? Et avec « ne pas savoir » je veux dire : je ne puis donner des réponses logiques et convaincantes. Je ne suis absolument pas intéressé par l’idée pure et dure de l’objet.

D’un point de vue formel, je minimise beaucoup dans mon travail. J’essaie de garder quelques points, quelques aspects aussi simples que possible, et d’enlever tout ce qui n’est pas nécessaire. Ce qui est également beaucoup plus efficace. Je ne cherche pas un divertissement ou une satisfaction directe. Pour moi, il s’agit plus du fait qu’il est inévitable d’apprendre par expérience. J’essaie de réduire le travail à des matériaux très simples, des constructions simples. Alors cela fait ressortir l’aspect physique. Le contact avec le travail a été ramené à l’expérience physique d’un environnement dans un certain lieu.

Le caractère d’un espace est un phénomène fascinant. Comment faut-il le tracer ou le reconnaître dans le parcours, dans l’apparence d’un site, dans la différence entre niveaux, dans l’usage des matériaux et de la couleur ? Tous ces points sont en fin de compte – d’une façon étrange et obscure – en rapport avec le matériau.

Lorsque je fais mon travail pour un espace ou même une occasion quelconque, je regarde toujours ce qui existe déjà. Ce n’est pas une affaire qui est à cent pour cent rationnelle ou analytique. C’est surtout un côté instinctif. C’est en rapport avec ce que je veux faire, ce que j’aime, ce qui me surprend, ce qui m’excite. Mais je veux voir ce qu’il y a. S’il y a des coins dans un lieu, ces coins auront de l’importance pour ce que je ferai. S’il faut monter dix volées d’escalier avant d’entrer dans un lieu, le fait de reprendre son souffle devient un élément de la rencontre physique avec le travail. S’il reste dans un lieu des crochets de boucherie de l’ancien abattoir, par exemple, cela donnera assez de tension à la perception du travail. Toutes ces choses sont assez simples, si on a un oeil pour ça.

Et c’est même ici que réside la beauté, dans le fait de voir ces choses vraiment et inconditionnellement. Si je pouvais y arriver sans placer une sculpture, cela me conviendrait. Mais les choses ne marchent pas comme ça, la communication ne fonctionne pas comme ça. Et là n’est pas le problème, car j’aime faire des sculptures. Je pense que c’est très intrigant : libérer les choses de leur soi-disant valeur absolue en ajoutant ou en changeant quelque chose. Et parfois il y a un élément de surprise, quand je ne découvre qu’après coup la façon dont cela fonctionne. »(…)



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