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Katinka Bock |
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"Correspondances", une peau de cuir en un seul morceau est retournée de telle sorte que l’on puisse en voir simultanément le recto et le verso. Installée dans une fente creusée dans le mur, elle ne permet pas de voir que la forme se construit en miroir. En sortant de la galerie, le visiteur peut ainsi découvrir et appréhender la même forme de l’autre côté du mur, à travers la vitre de la galerie. Une circulation entre l’intérieur et l’extérieur se développe, introduisant la notion de partage. "Correspondances" fait ainsi communiquer 2 espaces et révèle l’existence de la vitre derrière le mur.
"Le Lit" se compose d’une branche incrustée dans du plâtre, qui disparait dans une forme abstraite et étrange dont l’empreinte reste invisible. Posée à la verticale, sur le sol, une première ligne se créée.
"die Zone (Boden)" est un filin suspendu dans un angle de la galerie, à l’extrémité duquel se trouve un aimant, attiré par un second aimant incrusté dans le sol. L’endroit où se rejoignent les deux aimants crée alors une zone d’attraction. Katinka Bock détourne l’idée du fil à plomb, la verticale devient une diagonale qui donne une mesure abstraite et s’inscrit dans la continuité d’un équilibre fragile.
Au sol, posée sur un tissu teinté indigo, une sculpture en céramique renvoie au pliage : d’un tissu, d’une feuille de papier."Sculpture du soir", en terre cuite, porte l’empreinte du tissu qui lui sert de socle.
Au-dessus, sur la colonne de droite, un morceau de bois se glisse dans l’espace entre la pierre et le lien qui le retient. "Ein Ort" vient souligner un détail de l’architecture de la galerie et active un espace auquel on ne prêtait pas attention.
"die Zirkel", prend la forme d’un petit crayon de papier, attaché au bas d’une porte légèrement entrouverte, l’interstice permettant d’apercevoir l’installation. L’oeuvre naît de l’ouverture et de la fermeture de la porte et matérialise un geste invisible, la circulation d’un fluide ; elle évoque un compas, une mesure, dont le dessin au sol complète les lignes déjà esquissées dans le reste de l’exposition.
"Schiffsbruch", naufrage en français, est une forme qui se détache du sol, soulignant son éphémère présence. Proche de la teinte du béton, elle a été posée à l’intérieur d’un trou, lui-même rempli de ciment. Présence fragile, cette oeuvre inscrit une nouvelle empreinte qui rappelle les espaces à nu qui surgissent par endroit. "Partition en automne" est réalisée à partir de petites branches de bois, récupérées après une tempête, qui forment une unité composée de plusieurs morceaux, nécessairement placée en angle, et qui évoquent une ligne d’horizon qui pourrait prolonger infiniment...
Une oeuvre en couleur se détache de cet univers. Il s’agit d’une aquarelle qui reprend la couleur des yeux des amis de Katinka Bock : "Farben der Augen meiner Freunde".
Toujours sur le mur, séparer, partager est une impression digitale réalisée d’après le scan d’une autre oeuvre de Katinka Bock, "Patron" (frottage du trottoir qui se trouve devant la Synagogue de Berlin). L’affiche se déroule sur plus de 10 mètres, découpée en plusieurs morceaux, qui sont ensuite affichés dans la rue. Une nouvelle circulation entre intérieur et extérieur se crée, les affiches posées dans la rue proposent un parcours dans le quartier, une manière aussi pour l’artiste de faire revenir à la rue, un geste qui vient initialement de la rue.
L’exposition propose donc un parcours qui fait resurgir les détails et « les espaces entre » qui existent au sein de la galerie et dessine une circulation entre intérieur et extérieur, circulation qui devient presque métaphysique, à la manière d’une introspection.