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Jim Shaw |
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La peinture, le dessin, la sculpture, la vidéo, l’installation et la performance sont autant de médiums utilisés par l’artiste américain depuis la fin des années 70 au service d’une vision foisonnante et encyclopédique. Personnalité atypique du milieu artistique californien, Jim Shaw partage avec Paul McCarthy et Mike Kelley un même désir de produire une oeuvre plastique visant à explorer le côté obscur d’une société américaine conformiste et standardisée. Jim Shaw puise son inspiration dans une culture vernaculaire en deçà des catégories établies par l’histoire de l’art : tableaux d’amateurs récupérés dans des brocantes, objets de cultes populaires, BD, musique rock, films de série B, etc.
Après avoir amassé une collection de plus de quatre cent toiles de peintres du dimanche illuminés (Trift Store Paintings), d’avoir dessiné pendant plus de dix ans ses rêves (Dreams), l’artiste s’est lancé depuis 2002 dans le projet d’inventer une religion qui recycle mythes fondateurs du pays et croyances crypto-sectaires américaines. A l’occasion de son exposition à Bordeaux, l’artiste présente sa production la plus récente, soit une vingtaine de toiles monumentales accompagnées de sculptures dans la nef du musée.
Sur des paysages urbains surannés d’anciens décors de théâtre, les formes peintes par l’artiste semble flotter telles des apparitions. Inspiré par la technique du cut-up de Williams Burroughs, Shaw livre ici une vision de l’Amérique schizoïde, entre rêve et cauchemar. Conglomérat de moments d’une histoire personnelle et fragments d’une histoire culturelle collective, l’hétérogénéité des sources iconographiques surprend et fascine : épisodes de la vie de l’artiste, symboles iconiques de la culture américaine, références de l’histoire de l’art moderne, imageries bibliques, imagerie hollywoodienne, personnalités politiques ou médiatiques, représentations du consumérisme, visions du 11 septembre... A cela s’ajoute leur traitement stylistique tout aussi disparate mêlant différents langages visuels: abstraction moderniste, hyperréalisme cinématique, imagerie western, ou des publicités des années 50, traitement schématique de la bande dessinée et des films hollywoodiens. Les déformations, fragmentations, ou multiplications renforcent l’impression de déliquescence, la sensation d’un monde qui ne tourne pas rond.
Fasciné par les mouvements millénaristes prêchant la fin du monde, l’artiste a collectionné depuis de nombreuses des objets exploitant l’iconographie apocalyptique. Cette collection sera présentée pour la première fois dans l’exposition du CAPC.
L’exposition sera inaugurée par une performance musicale de l’artiste. Composée d’improvisations vocales et instrumentales, ainsi que d’airs populaires de la culture folk, la partition sera jouée par l’artiste et ses assistants avec des instruments/sculptures conçues à cet effet.