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Jacques Villeglé |
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Biographie Jacques VillegléL'artiste français Jacques Villeglé, de son vrai nom Jacques Mahé de la Villeglé, naît à Quimper le 27 mars 1926.
En 1943, Jacques Villeglé découvre "l’Anthologie de la peinture en France de 1906 à nos jours" de Maurice Raynal. La reproduction, en noir et blanc, de l’oeuvre de Joan Miró, "Amour", ainsi que la déclaration attribuée par Raynal à l’artiste catalan "Je veux assassiner la peinture" le frappent tout particulièrement. En 1944, Jacques Villeglé fait son premier bref séjour à Paris, et s’inscrit en septembre à la section peinture de l’École des beaux-arts de Rennes. Il rencontre Raymond Hains en 1945. À partir d’avril, Villeglé opte pour la section architecture. En 1947, Villeglé est admis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Nantes, qu’il fréquente jusqu’à fin 1949. Il se rend régulièrement à Paris. Il commence à Saint Malo la collecte d’objets trouvés : des échantillons de catalogues, des fils de fer barbelés du mur de l’atlantique. Jacques Villeglé découvre alors que sans la moindre intervention d’un artiste, ces objets constituent des peintures, des sculptures, des dessins dans l’espace. En 1948, par l’intermédiaire de Raymond Hains, Jacques Villeglé fait la connaissance de Camille Bryen, peintre et poète, fondateur de l’Art informel avec Wols. En février 1949, Raymond Hains et Jacques Villeglé arrachent un long morceau d’une série d’affiches de concerts placardées le long d’une palissade du boulevard Montparnasse. Ils en recomposent ensuite les lambeaux pour réaliser "Ach Alma Manetro". Villeglé abandonne ses études d’architecture à Nantes et s’installe à Paris, où il partage l’appartement de Raymond Hains. Ils se lancent dans des expériences cinématographiques à partir d’un appareil de leur confection, l’"hypnagogoscope", qui permet à l’aide de verres cannelés de faire "éclater" des images et des lettres. Jacques Villeglé décide de circonscrire sa démarche appropriative aux seules affiches lacérées, affiches qui deviennent des traces de civilisation, des oeuvres d'art naturelles qui témoignent du monde, de ses tensions, de ses conflits, de sa beauté. Au début des années 50, Villeglé assiste aux récitals lettristes, appréciant notamment François Dufrêne et Gil J. Wolman. En 1952, Hains et Villeglé se lancent dans le projet de publier en "ultra-lettres" le poème "Hepérile" de leur ami Camille Bryen, paru en 1950, qui deviendra "Hepérile éclaté". Raymond Hains et Jacques Villeglé fréquentent les membres de l’Internationale Lettriste jusqu’à l’été 1953. En 1956, Villeglé épouse Marie-Françoise de Faultrier et s’installe dans le XVIIe arrondissement. Le 24 mai 1957, Villeglé et Hains ouvrent leur première exposition d’affiches lacérées, à la galerie Colette Allendy, à Paris, sous le titre "Loi du 29 juillet 1881 ou Le lyrisme à la sauvette" en raison de la loi qui stipule que "ceux qui auront enlevé, déchiré, recouvert ou altéré par un procédé quelconque, de manière à les travestir ou à les rendre illisibles, des affiches apposées par ordre de l’administration dans les emplacements à ce réservés seront punis d’une amende de 5 à 15 francs".
Jacques Villeglé en 2008 - Auteur Raphaël Labbé
En 1958, Villeglé publie le texte "Des réalités collectives" dans le deuxième numéro de la revue GrâmmeS : une mise au point sur la spécificité des affiches lacérées par rapport à la pratique du collage.
Au cours de l’année 1958, Villeglé fait la connaissance de Pierre Henry. En 1959, Dufrêne organise une exposition privée de Jacques Villeglé dans l’appartement-atelier de son père. Villeglé y présente 45
affiches d’après le "Lacéré Anonyme", dénomination avec laquelle il désignera dorénavant la création de ses oeuvres par la manifestation d’un inconscient collectif. Villeglé s’installe avec sa famille dans le troisième arrondissement de Paris.
En 1961, Villeglé participe à l’exposition "À 40° au-dessus de Dada" organisée par Restany et consacrée aux Nouveaux Réalistes à l’occasion de l’inauguration de la galerie J, à Paris. Villeglé participe à l’exposition : "The Art of Assemblage", organisée au Museum of Modern Art de New York par William Seitz, en dépit du fait que son art soit fondé sur "le ravir" plutôt que sur l’assembler. En 1962, Villeglé compte parmi les artistes présentés par Alain Jouffroy et Robert Lebel lors de l’exposition "Collages et objets" à la galerie du Cercle, à Paris. En 1964, "Carrefour Auguste Delaune – Brigitte Bardot" (septembre 1963) est acquise par le Kaiser Wilhelm Museum de Krefeld : c’est la première affiche de Villeglé à entrer dans les collections d’un musée. En 1965, Villeglé commence la rédaction d’une analyse de son travail, de ses sources et du contexte artistique qui l’accompagne. Le texte sera composé de plusieurs chapitres. Un premier ensemble, intitulé "L’Affiche lacérée : ses successives immixtions dans les arts" paraît en 1969 dans la revue Leonardo. Une version plus développée sera ensuite publiée en 1977 par le Centre Pompidou sous le titre "Lacéré Anonyme". Les réélaborations successives paraîtront en 1986 sous l’intitulé "Urbi & Orbi" et en 2005, sous le titre "La Traversée Urbi & Orbi". En 1967, la galerie Jacqueline Ranson, à Paris, accueille l’exposition individuelle de Villeglé "De Mathieu à Mahé". En 1969, à l’occasion de la rencontre de Nixon et de De Gaulle à Paris, Villeglé aperçoit, sur les murs d’un couloir de métro, un graffiti, qui sera le point de départ de la création de son "Alphabet socio-politique", renvoi à la guérilla des symboles dont traite l’ouvrage de Serge Tchakhotine "Le Viol des foules par la propagande politique" En 1970, Jacques Villeglé commence l’établissement du catalogue raisonné de ses oeuvres de façon thématique. L'année suivante il installe son atelier rue au Maire, dans le troisième arrondissement de Paris. Le Moderna Museet de Stockholm, dirigé par Pontus Hulten, accueille la première rétrospective muséale de son oeuvre. En 1972, le Museum Haus Lange de Krefeld reprend la rétrospective de Stockholm. En 1974, Villeglé commence la réalisation du film "Un mythe dans la ville" dont le montage ne sera achevé qu’en 2002 grâce au concours du Centre Pompidou. En 1977, l’ouvrage "Lacéré Anonyme" de Villeglé est publié par les Éditions du Centre Pompidou. En 1978, Villeglé, qui avait longtemps limité l’utilisation de son alphabet à des échanges de correspondances avec les artistes du Mail Art, reprend la réalisation de graphismes socio-politiques. En 1982, Villeglé participe à une intervention lancée par l’association "a.r.t.-p.r.o.s.p.e.c.t. mécénat industriel-expression contemporaine". Il fait apposer à Rennes sur un emplacement réservé son grand alphabet socio-politique intitulé "La Guérilla des écritures", tandis que la même intervention est effectuée à Paris, sur un panneau d’affichage face au Palais de Justice. En 1985, l’exposition "Villeglé. Le retour de l’Hourloupe" est présentée à la Maison de la culture de Rennes. En 1988, sous le titre "La Peinture dans la non-peinture", les éditions Marval publient le premier volume du catalogue thématique des oeuvres de Villeglé consacré aux affiches lacérées de peintres recueillies à partir de 1959. Villeglé achète un autre local, dans le 19e arrondissement de Paris, à Belleville, pour entreposer ses affiches. Le Magasin, Centre national d’art contemporain, à Grenoble, présente les grands formats de Villeglé dans son espace monumental. En 1989, les Éditions Marval publient le deuxième volume du catalogue thématique des affiches lacérées, traitant des "Graffitis politiques". Valérie Villeglé crée le secrétariat Jacques Villeglé chargé de l’informatisation du catalogue thématique et de l’ensemble des archives. En 1990, les Éditions Marval publient le Xe volume du catalogue thématique des affiches lacérées, traitant des "Transparences", oeuvres issues non seulement des lacérations des passants mais aussi de l’action des intempéries, suivi des volumes III et IV du catalogue, consacrés au thème de la "La lettre lacérée". Villeglé participe à l’exposition "High and Low, Modern Art and Popular Culture" au Museum of Modern Art du 7 octobre au 15 janvier 1991 (itinérance à Chicago et à Los Angeles). En 1991, la politique d’affichage public rendant l’activité parisienne de Villeglé de plus en plus difficile, l’artiste décide d’élargir son action à des centres urbains distants de la capitale en développant une nouvelle thématique fondée sur la "décentralisation". La récolte qu’il effectue en janvier-février à Lille est à l’origine des deux premières expositions consacrées à ce thème. Villeglé participe à la première Biennale de Lyon intitulée "L’Amour de l’Art". Il participe à Londres à l’exposition "Pop Art", organisée à la Royal Academy of Arts (itinérance au Museum Ludwig de Cologne). En 1993, Villeglé est invité à exposer à la 2ème Biennale d’art contemporain de Lyon intitulée "Et tous ils changent le monde". Il y propose exclusivement ses graphismes socio-politiques. En janvier 1994, Villeglé commence l’écriture d’un texte autobiographique qu’il poursuivra jusqu’en 1996. Il sera publié en 1999 sous le titre "Cheminements, 1943-1959". En 1996, les éditions Marval publient le volume XIX du catalogue thématique des affiches lacérées consacré aux placards de journaux et aux affiches lacérées liées à Mai 68. En 1997, Villeglé crée l’Atelier d’Aquitaine, structure informelle dédiée à la collecte en équipe d’affiches dans différentes régions de France. En 1998, la première exposition de Villeglé consacrée aux affiches prélevées avec l’Atelier d’Aquitaine a lieu au Carré du musée Bonnat, à Bayonne. Au cours de l’année, par l’intermédiaire du Florida, un espace culturel situé à Agen et dédié aux musiques amplifiées, Villeglé est mis en contact avec des groupes de musique rap, rock et techno dont les noms sont à l’affiche. En 1999, la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, organise la première exposition particulière de Villeglé. L’exposition "Le grand mix", est organisée par Dominique Truco et par l’Atelier d’Aquitaine au Confort Moderne, à Poitiers, avec des affiches sur le thème des musiques amplifiées. Pierre Henry compose "Apparitions concertées" pour sonoriser les salles. L’exposition "Villeglé Techno-Rapt" à la Vieille Église Saint-Vincent de Mérignac, propose une trentaine d’affiches sur le même thème. En 2000, L’Atelier d’Aquitaine fait sa première expédition à l’étranger, à Barcelone, pour le passage du siècle. La Tate Modern de Londres présente dans l’accrochage inaugural de son nouveau bâtiment l’affiche lacérée de Villeglé qu’elle vient d’acquérir. La Cité de la Musique, à Paris, organise l’exposition "Dans la rue. Jacques Villeglé, Pierre Henry". Les affiches lacérées, issues de l’Atelier d’Aquitaine, sont accompagnées d’une nouvelle composition sonore de Pierre Henry. En 2001, sur invitation du FRAC Corse, Villeglé et l’équipe de l’Atelier d’Aquitaine se rendent dans l’île de Beauté pour une expédition suivie d’une exposition. La deuxième exposition thématique de l’oeuvre de Villeglé à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, a lieu sous le titre "Jacques Villeglé. Images, affiches lacérées, 1958-1991". La monographie Jacques Villeglé rédigée par Odile Felgine parait aux Éditions Ides et Calendes. À Chicago, la Alan Koppel Gallery présente l’exposition "Jacques Villeglé. Works of Protest, 1960s-1990s". Villeglé participe à l’exposition "Paris. Capital of the Arts 1900-1968" organisée à la Royal Academy of Arts, à Londres. En 2003, la galerie Modernism, à San Francisco, réunit dans l’exposition "Jacques Villeglé. Décollages, 1959-2000" 18 oeuvres aux thèmes divers. Le Musée Sainte-Croix, à Poitiers, organise l’exposition "Alphabet socio-politique. Jacques Villeglé". Sur invitation de la ville de Buenos Aires, Villeglé et l’équipe de l’Atelier d’Aquitaine se rendent dans la capitale argentine pour préparer une exposition d’affiches lacérées, dont la majorité est à collecter sur place. Ce sera la dernière expédition de Villeglé, qui cessera désormais d’arracher des affiches. Le Musée d’art contemporain, à Lyon, accueille l’exposition "Jacques Villeglé. Héraldique de la Subversion". La nouvelle exposition thématique organisée par la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, a pour titre "Jacques Villeglé. Sans lettre, sans figure. Affiches lacérées 1951-1968". En 2004, dans le nouvel accrochage du Museum of Modern Art à New York, Villeglé est exposé en tant que précurseur européen des artistes du Pop Art. En 2005, la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, présente "Jacques Villeglé. Politiques. Affiches lacérées 1957-1995", quatrième exposition thématique d’affiches lacérées de l’artiste. En 2006, l’exposition, "Jacques Villeglé. Décollages & Drawings, 1972-2005" est organisée à la galerie Modernism de San Francisco. Au même moment, la Alan Koppel Gallery, à Chicago, présente l’exposition "Jacques Villeglé. Early Works, 1960-1970s". Le Quartier-Centre d’art contemporain de Quimper, ville natale de l’artiste, lui consacre une exposition d’une cinquantaine d’oeuvres de 1957 à 2003. À Knokke-le-Zoute, en Belgique, la Guy Pieters Gallery accueille l’exposition "Jacques Villeglé & l’Atelier d’Aquitaine". Pour la "Nuit blanche 2006" à Paris, Villeglé est invité à intervenir, en collaboration avec Pierre Henry, dans un ancien entrepôt de la SNCF, où les deux participants présentent Le Grand Mix 2006 : des affiches lacérées de la série de l’Atelier d’Aquitaine sont accompagnées de la nouvelle pièce sonore de Pierre Henry, "Murmures". En 2007, Flammarion publie dans la collection "La création contemporaine" une monographie de Villeglé proposant des textes de Kaira Cabañas et de François Bon ainsi qu’un entretien de l’artiste avec Nicolas Bourriaud. Villeglé participe à l’exposition "Le Nouveau Réalisme" réalisée en coproduction par le Centre Pompidou et la Réunion des musées nationaux au Grand Palais, à Paris, qui sera présentée ensuite au Sprengel Museum de Hanovre. La galerie Linda & Guy Pieters édite une importante monographie de l’artiste, comportant une ample biographie rédigée par Odile Felgine et un entretien de l’artiste avec Michèle et Yves di Folco sur l’Atelier d’Aquitaine, qui fête ses dix ans d’activité. La Stiftung Ahlers Pro Arte/Kestner Pro Arte, à Hanovre présente l’exposition "Jacques Mahé de La Villeglé. Ein Plakatabreißer aus Paris" (Jacques Mahé de La Villeglé. Un décollagiste parisien) avec les oeuvres de Villeglé appartenant à la Fondation. Villeglé participe au vernissage de sa nouvelle exposition à la galerie Lucien Schweitzer, au Luxembourg, La ville de Saint-Gratien inaugure l’Espace Jacques Villeglé dédié à des expositions d’art contemporain. La première exposition est consacrée à la "Collection Linda et Guy Pieters". La galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, propose son cinquième rendez-vous avec une exposition thématique de l’oeuvre de l’artiste: "Jacques Villeglé. La lettre lacérée. Affiches lacérées, 1955-1992". En 2008, aux États-Unis, la Allan Koppel Gallery, à Chicago, présente une exposition particulière de l’artiste. La galerie Modernism, à San Francisco, présente "Jacques Villeglé. Décollage from 1965 to 2006". Le maire de San Francisco proclame une "journée spéciale" en l’honneur de l’artiste. Le Musée départemental d’art ancien et contemporain d’Epinal consacre une exposition à Villeglé sous le titre "Villeglé. De la transgression à la collection, 1949-2007". Les éditions Ides et Calendes publient, sous le titre "Villeglé. Politique", un nouveau volume du catalogue thématique consacré aux affiches politiques lacérées.
La même année le Centre Pompidou organise une rétrospective Jacques Villeglé intitulée "La comédie urbaine". Cette exposition, la première rétrospective en France de l’artiste, avec plus d’une centaine d'oeuvres des années 1940 à nos jours, aborde de manière thématique le parcours de l'artiste, depuis l’éclatement typographique et les grandes compositions abstraites colorées des débuts jusqu’aux récentes juxtapositions rythmiques issues d’affiches de concerts.
Citations Jacques Villeglé"La lacération représente pour moi ce geste primaire, c'est une guérilla des images et des signes. D'un geste rageur, le passant anonyme détourne le message et ouvre un nouvel espace de liberté. Pour moi, les affiches lacérées rapprochaient l'art de la vie et annonçaient la fin de la peinture de transposition..." "En 1947, j’ai ramassé un fil de fer près du mur de l’Atlantique et Hains en a réalisé un photogramme. Tout est parti de là. J’ai tendance à dire que je n’ai rien fait : j’ai juste ramassé un fil de fer par terre. C’est tout. Les affiches ne demandent pas de technique, elle ne nécessitent que de l’instinct." "Etre le témoin actif d'une humanité riche en contradictions est une de mes ambitions. C'est l'anonyme de la rue qui intervient sur les reflets de la culture dominante... Je passe après." "Les fonctionnaires sont gênés car je répète souvent que je ne fais rien. Cela est très gênant à leurs yeux. Ils préféreraient entendre que je travaille beaucoup. Pour eux, il n’y a pas de mérite à maroufler des affiches lacérées sur toile. La valeur travail n’est pas assez présente à leur goût ; cela manque de morale. A Beaubourg, le groupe Supports-Surfaces a toujours remporté un franc succès bien qu’il ne se soit jamais exporté à l’étranger ; en revanche, vous pouvez toujours rechercher la moindre salle consacrée au Nouveau réalisme." "Stendhal reconnaissait les époques des pierres qu’il trouvait. Les affiches c’est un peu pareil. Quand on me demande de certifier des affiches lacérées, je reconnais immédiatement l’année en regardant le papier, la couleur et la typographie des lettres." "Étant donné une éducation très classique, très conformiste, les affiches représentent sans doute l’exact contraire de ce que je suis réellement" "La vie d’un artiste doit commencer par la flânerie." "En prenant l’affiche, je prends l’histoire." "Mon oeuvre s’est organisée sous l’égide du "Lacéré Anonyme"... cette notion d’anonymat m’a sauvé : car si j’avais produit moi-même des affiches ou des tableaux, j’en aurais fait un très calme le matin puis un autre expressionniste une heure plus tard. Or j’avais besoin, en tant qu’artiste, d’oublier mon identité et mes humeurs personnelles. Au moment où est apparue l’idée de "Lacéré Anonyme" j’ai su que j’avais trouvé l’idée générale." "Jamais je n’ai été gêné d’utiliser des signes qui sont haïs et que je pouvais haïr car, d’une part, je peux les voir sur le plan abstrait et, d’autre part, je les utilise en tant qu’historien" "J’ai eu beaucoup de discussions avec les militants communistes qui me reprochaient d’arracher leurs affiches : je leur répondais qu’elles iraient dans les musées et qu’ainsi leur histoire serait racontée."
"Quand on considère la fameuse formule de Lautréamont : "L’art doit être fait par tous et non par un", je réponds que l’artiste se fait influencer par tous et non par un. Picasso était le plus grand des voleurs, Dubuffet aussi était un voleur... L’art c’est le vol."
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