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Du côté de chez Jacques-Emile BlancheUn salon à la Belle Époque |
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Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, ParisExposition du 11 octobre 2012 - 27 janvier 2013Exposition Du côté de chez Jacques-Emile Blanche - Un salon à la Belle Époque La Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent consacre une exposition au peintre Jacques-Émile Blanche. « Mes articles, mes études, mes livres ne sont, à la façon de mes portraits peints, que les paragraphes ou les pages d'une petite histoire de mon temps. » Jacques-Émile Blanche Portraitiste incontournable de la fin du XIXème siècle, Jacques-Émile Blanche (1861-1942) a fréquenté dès son plus jeune âge les figures artistiques les plus emblématiques de son temps. L'exposition se concentre sur sa période faste d'avant 1918 en réunissant plus de 70 oeuvres du peintre dans un décor Belle Époque où l'on croisera le jeune Proust, Gide, Rodin, Cocteau, Debussy, Stravinsky, Degas, Mallarmé, Louÿs, Claudel… Elle révèle le regard libre de ce témoin exceptionnel d'un monde qui allait être emporté par la Grande Guerre. Avant même l'orée du XXème siècle, Jacques-Émile Blanche, riche héritier et pilier de la haute société, « tenait » salon, à Paris et à Dieppe. C'est de cette vie mondaine dense qu'il a tiré la matière des quelque 1500 portraits réalisés au cours de sa carrière. L'intérêt de l'oeuvre peinte de Blanche va cependant bien au-delà d'une chronique mondaine, tout comme À la recherche du temps perdu ne se situe en rien sur le plan d'un bottin mondain.
Il s'agit ici de récréer l'atmosphère du salon imaginaire
du peintre portraitiste génial que fut Blanche. Le «
monde » des portraits de Blanche est un monde de
créateurs, une société d'artistes, et quand ils ne le sont
pas, de personnages du roman proustien comme Anna
de Noailles. Une fête chez Blanche, c'est une fête de la
pensée. Une sélection de gens distingués, dans un esprit
non pas d'élitisme social mais d'émulation créatrice.
« J'aime les coteries et les quelques-uns » comme se
justifiait Paul Valéry.
Une période qui impose la laïcité, invente le mot « intellectuel » et développe l'idée de démocratisation culturelle. Un monde où Paris est le centre du monde l'hiver, et Dieppe le centre des étés. Le monde de Proust en littérature, de Debussy en musique, de Degas en peinture, de Nijinski en danse, de Bergson en philosophie. La fin d'un monde qui s'interroge sur le début d'un autre… Blanche est le Proust de la peinture : c'est cette hypothèse que l'exposition veut interroger et illustrer. Ce n'est pas un hasard si Jacques-Émile Blanche a publié le premier article consacré à Du côté de chez Swann en 1914. Colette, à la mort du peintre, a écrit : « Jacques-Émile Blanche peint les roses bouffantes, ruchées, que madame Swann fixait à son corsage ».
Jacques-Émile Blanche retrouvé : très peu
d'expositions consacrées à un de nos peintres les
plus célèbres ont été organisées, si ce n'est à Rouen
en 1951 puis en 1997 au Musée des Beaux-arts avec
Jacques-Émile Blanche peintre. Aucune à Paris depuis
1943, ville pourtant centrale de l'oeuvre de Blanche.
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