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Isabelle Cornaro |
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Le travail d’Isabelle Cornaro est nourri par l’héritage de l’art conceptuel qui marque son intérêt pour les systèmes d’organisation et de structure, mais également par une sensibilité particulière contenue dans son rapport émotionnel à l’objet. À priori abstraites, ses compositions se basent sur l’analyse structurelle de photographies, de plans d’urbanisme ou de tableaux de paysages préexistants, que l’artiste déconstruit pour créer de nouvelles grilles de lecture et de perception.
Les compositions minimales d'Isabelle Cornaro sont chargées affectivement par la présence de bijoux familiaux
ou encore de mèches de cheveux qui apparaissent comme des emblèmes fétichistes. Intégrés dans
un système abstrait, ceux-ci deviennent des signes graphiques investis d’un nouveau sens. De là
résultent deux formes d’esthétique : géométrique et minimaliste d’une part, expressionniste d’autre part.
"J’ai tourné cette vidéo à mon arrivée à Berlin en septembre 2004, depuis le balcon de mon appartement donnant sur les façades monumentales de l’époque socialiste. Ce qu’on voit à l’écran : un regard à la recherche d’un sujet. Les architectures viennent obstruer la recherche d’un point de fuite lointain, d’un espace plus large qu’elles cadrent, c’est-à-dire contiennent, circonscrivent. L’image joue sur le même rapport pictural qu’on trouve dans
les peintures de paysages par l’agencement d’un premier plan sombre et d’un arrière plan éclairé par un soleil rasant, romantiquement crépusculaire. Dans ce regard insatisfait, entre l’éblouissement et les obstacles sur lesquels il bute, il y a cette idée de la difficulté à saisir une image, une vision, une pensée ; cette possibilité que le sujet sans cesse échappe à sa définition. Formellement, il s’agit d’un jeu sur le cadre que l’on retrouve dans mes films très récents, une démonstration du rapport à l’outil, où ce que l’on regarde est autant le "paysage" filmé que le cadre dans lequel il est filmé, où la notion de délimitation du champ, et par extension du hors-champ, est énoncée de manière répétitive. La musique, ajoutée plus tard, est une ballade mélancolique où le chanteur s’adresse à sa mère. Elle comprend tous les motifs types de la pop musique et des paroles sentimentales qui portent
à l’identification. Le titre bizarre auquel je reviens toujours est "Je pensais caresser n’est pas prendre", à cause de la rupture qui s’opère au sein de la phrase et du déplacement
brusque du sujet."