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Biographie IngresJean-Auguste-Dominique Ingres, "La Grande Odalisque" Le peintre français Jean-Auguste-Dominique Ingres naît le 29 août 1780 à Montauban. Son père peintre, sculpteur et ornemaniste, lui enseigne les rudiments du dessin et du violon. Jean-Auguste-Dominique Ingres décède à Paris le 14 janvier 1867 d’une pneumonie. En 1797, il entre dans l’atelier de David à Paris. En 1801, Ingres obtient le premier prix de Rome avec "Achille et les ambassadeurs d'Agamemnon". Dans l'atelier de David, il pratique et renouvelle l'étude d'après le modèle vivant. Ses premiers portraits peints, descriptifs et raffinés à la fois, attestent un sens très personnel des formes et de la couleur. Ingres expose au Salon de 1806 les portraits de la famille Rivière mais aussi l'immense et étrange portrait de "Napoléon Ier sur le trône impérial". Cette toile, très critiquée par l'administration impériale, est tournée en ridicule par la presse. Ingres rejoint la villa Médicis à l’automne 1806, où il copie les maîtres de la Renaissance italienne (Léonard de Vinci, Raphaël, Giorgione), mais aussi Dürer et Holbein. Dès son arrivée en Italie, Ingres réalise ses premiers grands nus féminins, non sans choquer une fois de plus : "la Baigneuse Valpinçon" dite "la grande Baigneuse" (1808) surprend l'Institut mais "la dormeuse de Naples" est achetée en 1809 par les Murat. Ces derniers lui commandent en 1814 la fameuse "Grande Odalisque". Après la chute de Napoléon, le peintre malmené en France décide de rester en Italie, à Rome puis à Florence à partir de 1822. "Roger délivrant Angélique" peint pour Louis XVIII consacre sa vision du corps féminin. Ingres n'oublie pas les maîtres anciens, comme le prouve sa copie de "la Vénus d'Urbino" (1822). Les portraits peints de ses amis et des fonctionnaires ou diplomates en poste en Italie, prodiges de justesse et même de cruauté parfois, lui permettent de gagner sa vie. Ingres sait aussi bien saisir les charmes de "Madame de Senonnes" (1815), que la morgue un peu risible du "comte Gouriev" (1821). Les portraits dessinés d'une extraordinaire précision, comme celui des "Soeurs Montagu" (1815) lui valent une grande célébrité parmi les étrangers installés en Italie. La peinture de goût troubadour, en vogue dès l'Empire, ne lui reste pas étrangère, comme le montrent ses petites toiles telles que "Don Pedro de Tolède baisant l'épée d'Henri IV" (1814) ou "La mort de Léonard de Vinci" (1818). Son goût des coloris soutenus est remarquable : en attestent quelques rares aquarelles.
Jean-Auguste-Dominique Ingres, "Le bain turc" Détails de l'oeuvre La renommée sur le sol natal est tardive : Ingres ne se décide à revenir en France qu'après le grand succès, au Salon de 1824, du "Voeu de Louis XIII". Il réalise alors d'immenses tableaux : "L'Apothéose d'Homère", réalisée en 1827, est destiné à orner l'un des plafonds du musée Charles X au Louvre, "le martyre de Saint-Symphorien", commande de la Restauration, ne rejoint la cathédrale d'Autun que sous Louis-Philippe. Mais cette dernière oeuvre est étrillée au Salon de 1834. Amer, Ingres finit par poser une nouvelle fois sa candidature pour le poste de directeur de l'Académie de France à Rome. Ingres, durant son directorat, peint plus qu'on ne le dit ordinairement. Outre sa première version de "la Vierge à l'hostie", archaïque et vénitienne à la fois, il achève "Antiochus et Stratonice" (1834) ainsi que son "Odalisque à l'Esclave" rappelant "la Dormeuse de Naples". Il dessine aussi ses nombreux élèves de la villa Médicis et leur famille. Ingres, maître dans l'art du dessin, joue aussi du violon en virtuose et l'expression "le violon d'Ingres" est même passée dans le langage courant. Il s'intéresse toute sa vie à la musique et à ses interprètes. En témoignent ses portraits de musiciens, parmi lesquels "Cherubini et la muse de la poésie lyrique" (1842) et ses dessins extraordinairement évocateurs représentant "Paganini" ou "Franz Liszt". Ingres vient d'achever "le portrait du duc d'Orléans", héritier du trône, en 1842, lorsque ce dernier meurt accidentellement. Ce portrait hiératique, qui annonce "le Fifre" d'Edouard Manet, devient une icône maintes fois déclinée. Ingres réalise les cartons pour les vitraux de la chapelle érigée sur le lieu de l'accident, et ceux de la chapelle funéraire construite à Dreux, représentant les saints patrons de la famille royale. De nombreuses toiles religieuses l'occupent alors, dont des déclinaisons de figures de "la Vierge" (1854) et l'immense "Jésus parmi les docteurs". Ingres se lance dans la réalisation d'un grand décor au château de Dampierre à la demande du duc de Luynes, qui l'occupe plusieurs années. Cette évocation grandiose de "l'Age d'or", amour et bonheur éternels, est laissée inachevée. Mais elle donne lieu à de très nombreuses études, qui sont autant de témoignages des recherches inlassables de l'artiste sur le corps humain. Ingres réalise durant cette quinzaine d'années ses portraits les plus impressionnants par l'expression altière, directe ou pensive des modèles scrutant le spectateur, l'exaltation des étoffes et des matières, et les coloris aux contrastes spectaculaires : le portrait de "la Vicomtesse d'Haussonville" (1845), celui de "la Baronne James de Rothschild" (1848), les deux portraits de "Madame Moitessier" (1851 et 1852-1856), et celui de "la Princesse de Broglie" (1853).
Ingres connaît la consécration de son vivant
lors de la rétrospective de son oeuvre, organisée à l'Exposition
universelle de 1855. Il poursuit inlassablement son étude du
nu féminin, en renouvelant sur le papier les motifs de certaines
de ses toiles.
Expositions Ingres (sélection)
Cette rétrospective entend porter un nouveau regard sur l'artiste, ses fécondes contradictions et la place paradoxale qu'il occupe dans le romantisme français. Longtemps regardé comme l'ultime représentant du néo-classicisme davidien et le rival déclaré de Delacroix, Ingres est avant tout, pour employer son mot, un "révolutionnaire" mais un révolutionnaire de l'intérieur. Comme celle de Girodet, sa nouveauté doit s'apprécier à l'intérieur des codes classiques dont l'auteur de "l'Apothéose d'Homère" s'est réclamé en permanence et qu'il transgressa avec la même ardeur. Cette tension est centrale, elle est propre d'ailleurs aux années d'activité d'un artiste qu'on a trop isolé de son époque et des pratiques qui définissent, après 1800, la peinture moderne, sa diffusion et ses liens avec les nouvelles images, du plein essor de la gravure à l'émergence de la photographie. Baudelaire avait raison de voir en Ingres "l'homme audacieux par excellence", il convient pourtant aujourd'hui de rattacher ces fameuses "extravagances" au contexte du premier romantisme. Dès 1806, on brocardait le portraitiste de Napoléon et de la famille Rivière pour son "culte du bizarre", son excès en tout. Trop réaliste et trop maniérée à la fois, trop leste dans l'érotisme, trop libre dans la fusion des genres, sa peinture déroutait déjà; elle continue à défier les catégories de l'histoire de l'art. A dire vrai, Ingres précipite la fin du modèle davidien par son rejet d’une certaine idéalisation et sa recherche expressive neuve, ses licences anatomiques et son coloris éclatant, et plus profondément son refus de composer, d'unifier l'image et sa lecture.
Pour la première fois, cette exposition donne une place égale à
toutes les facettes et tous les moments de sa production, depuis
le primitivisme des années de jeunesse jusqu'à l'indécence glorieuse
des derniers nus, des premiers portraits parisiens à l'ultime
flambée des années 1840-1850, où culminent son
"amour de la femme" » et sa modernité inclassable.
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