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Heinrich Kühn |
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Musée national de l’Orangerie, ParisExposition du 6 octobre 2010 - 24 janvier 2011Créer des photographies dont la valeur artistique puisse rivaliser avec la peinture : telle a été la grande ambition d'Heinrich Kühn. Figure centrale du pictorialisme international autour de 1900, étroitement lié avec les deux plus grands représentants du mouvement, Alfred Stieglitz et Edward Steichen, Heinrich Kühn est parvenu à développer une oeuvre moderniste dans le cadre iconographique pourtant limité de sa vie familiale. Heinrich Kühn, encore étudiant en médecine à Innsbruck, avait déjà derrière lui une grande pratique de la photographie microscopique. Il s’était inscrit au “Camera Club” de Vienne et là, vers 1895, il rencontra Hugo Henneberg et Hans Watzek, tous deux déjà partisans passionnés du mouvement en faveur de la reconnaissance artistique de la photographie. Ce mouvement de portée internationale les mettra en contact avec deux associations d’avant-garde, le “Linked Ring” à Londres et le “Photo Club de Paris”. Ensemble, ils expérimentent avec enthousiasme les nouvelles techniques d’impression photographique, particulièrement la gomme bichromatée appliquée au pinceau qui donne un aspect pictural à l’épreuve – technique remise alors à l'honneur par Robert Demachy. A Vienne, les membres du “Trifolium” (Watzek, Kühn et Henneberg) participent à la Sécession et y exposent leurs photographies dont les très grands formats cherchent à se mesurer avec la peinture. Heinrich Kühn entretient, depuis 1904, avec Alfred Stieglitz, une amitié croissante. Son art va changer radicalement et passer d’un impressionnisme “romantique”, avec ses paysages dramatiques, ses natures mortes classiques et surtout les portraits de groupe, à un style allégé et presque abstrait reflétant l’évolution de la Sécession viennoise. Seules comptent désormais l’étude de la lumière et le rendu des valeurs. Heinrich Kühn obtient ainsi une photographie qui défie les conventions et peut se réduire à des reflets dans un verre d’eau et à une ombre transparente sur un mur.
Dès 1907, Heinrich Kühn a pratiqué en maître incontesté l’autochrome que venaient de mettre au point les
frères Lumière, alliant la richesse à la délicatesse des coloris. La hardiesse de ses mises en page
simplifiées à l’extrême, font de ses scènes en plein air tout particulièrement des photographies en
avance sur leur temps.
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