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Hans Richter |
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Biographie Hans RichterL'artiste Hans Richter naît à Berlin en 1888. Il décède en 1976 à Locarno, en Suisse. Hans Richter fait ses études à l’Académie des Beaux Arts de Berlin en 1908 puis à l’Académie de Weimar en 1909. Il est vite attiré par l’expressionnisme allemand avant de se tourner plus tard vers le cubisme. Profondément marqué par la Grande Guerre il est blessé sur le front de Russie et s’installe à Zurich en 1916 où il participe aux débuts de Dada, mouvement mené par Tristan Tzara. Il y rencontre et se lie d’amitié avec le peintre suédois Viking Eggeling qui l’initie à l’abstraction. Richter se lance alors dans une peinture abstraite fondée sur la décomposition du mouvement. Parallèlement à ses compositions lyriques et très colorées, il se retire dès 1918 près de Berlin avec Eggeling, pour travailler à des « tableaux-rouleaux » qu’ils tentent à partir de 1921 d’animer cinématographiquement. Il réalise alors Rythmus, 21, 23, et 25, où évoluent des formes géométriques. Sa peinture évoluera également vers une abstraction plus géométrique, dominée par un graphisme dépouillé. C’est à cette époque qu’il rejoint à Berlin le mouvement dada animé par Huelsenbeck et Hausmann. En 1920, il se consacre à l’écriture et à la théorisation : ainsi, il contribue à la revue De Stijl (née en Hollande du groupe De Stijl dominé par Mondrian), sur la base du constructivisme. Enfanté par le cubisme et le futurisme (mouvement artistique fondé en Italie en 1909), le constructivisme utilise exclusivement des éléments géométriques comme le cercle, le rectangle ou la ligne droite. Richter crée G. une publication « révolutionnaire » pour les artistes. Mais la passion pour le cinéma le rattrape. Filmstudie (1926) qui associe des vues réelles aux abstractions et les films suivants sont des semi-documentaires, au montage fondé sur des analogies visuelles tel Inflation (1927). Sa meilleure réussite est Fantômes du matin (Vormittagsspuk – 1928), où, dans le plus pur esprit dada, ses personnages sont aux prises avec de facétieux chapeaux volants. Après 1930, il travaille à des documentaires de plus en plus engagés. Metall (1931-1932) sur une grève dans la métallurgie est interrompu par l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Il émigre à New York en 1941. Les Etats-Unis offrent un deuxième souffle à sa carrière artistique. Hans Richter devient le directeur de l’Institut Technique du Film au City College de New-York. Grâce à Peggy Guggenheim il réalise entre 1944 et 1946, Rêves à vendre (Dreams That Money Can Buy), en couleurs et parlant, dont il confie des parties à Calder, Marcel Duchamp, Max Ernst, Fernand Léger et Man Ray, mais où l’on peine à retrouver l’esprit d’avant-garde des années 20 qu’il entend y célébrer et qu’il célèbre encore dans 8 x 8 (film-collage de 1957) et Dadascope (1961) pour lequel il convie ses camarades dada, Hans Arp, Marcel Duchamp et Man Ray.
En 1965, Richter publie Dada : art et anti-art, recueil d’évènements et de rencontres qui ont jalonné
sa vie et son oeuvre.
Cet artiste polyédrique, précurseur dès 1917 de la tendance lyrique de l’abstraction et l’une des
figures les plus importantes du cinéma d’avant-garde, s’éteint en 1976 à Locarno.
Expositions Hans Richter (sélection)Hans Richter n’a pas été exposé en France depuis 2008. La Galerie Lucie Weill & Seligmann – Charles Zalber – en collaboration avec art3+ présente un ensemble de peintures, collages, dessins et lettres de l’artiste. Une exposition du 14 au 27 avril 2011 et du 7 au 14 mai 2011. «Au premier abord, je n’ai vu qu’un simple amas de fragments que les cubistes, sur ordre de Cézanne, distribuaient soigneusement sur la toile. Mais en y regardant de plus près, j’ai remarqué dans cet ordre savamment orchestré, certaines erreurs. Des espaces au travers desquels on pouvait apercevoir tout un monde de couleurs et de formes totalement libéré de l’objet. J’ai ressenti alors, un mystérieux message de délivrance ; un message qui m’ouvrait les portes d’une nouvelle liberté d’expression… J’ai suivi ma vraie nature. Parfois, j’ai suivi la voie de l’ordre et de la conscience, des planifications structurelles et de la forme purement géométrique ; d’autres fois, c’est la voie du désordre et de l’improvisation de l’instant même qui m’ont guidé. Enfin, j’ai essayé d’inclure dans cet ordre, le chaos (conception de la forme et de la couleur sans limite aucune).
Je considère le cinéma comme partie intégrante de l’art moderne surtout en qualité
d’art invisible.
« Hans Richter, tu devrais être heureux aujourd’hui, en te penchant sur ton passé de
pouvoir admirer une vie qui regorge d’expériences stimulantes. Une vie où se sont
alternées de nobles luttes que tu as toujours affrontées avec une ferme indépendance
de pensée et d’action. On ne pourrait désirer mieux …
Avec admiration et amitié » |
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