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Guy Debord – un art de la guerre |
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BnF, ParisExposition du 27 mars 2013 au 13 juillet 2013L’exposition Guy Debord, un art de la guerre, organisée à la Bibliothèque nationale de France repose essentiellement sur les archives de Guy Debord. Classées Trésor national en 2009, les archives de Guy Debord ont rejoint en 2011 les collections du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, où elles sont désormais ouvertes à la consultation. Rassemblés en un même lieu, les manuscrits et documents de travail se donnent la réplique et révèlent l’entrelacs des pensées sous-jacents à l’élaboration de l’oeuvre. Les exposer permet, par la mise en relation permanente des documents et leur contextualisation, de recomposer la toile que les archives tissent au fil de leur lecture et de redonner momentanément chair à l’aventure. Dans le cas de Guy Debord, l’expression n’est pas seulement une image : fondateur des deux mouvements d’avant-gardes, l’Internationale lettriste (1952-1957) et l’Internationale situationniste (1957-1972), il a toujours eu à ses côtés des compagnons pour partager ses goûts comme ses refus. Soucieux de préserver la mémoire de leur temps et de leurs actes, il a pris soin de conserver ses propres manuscrits et ceux dont il s’est trouvé le dépositaire, ainsi que toute une documentation extrêmement riche sur les activités de l’I.L. et de l’I.S. que l’exposition présentera. Le coeur de l’exposition est constitué de 600 fiches de lecture rédigées par Guy Debord, choisies parmi les 1400 qui se trouvent dans le fonds, un matériau totalement inédit. S’y ajoutent plus de quatre cents pièces, manuscrits, photographies, documents de travail, affiches, tracts, oeuvres plastiques et extraits d’archives sonores. L’ensemble cherche à ouvrir des portes pour la compréhension de l’oeuvre de Guy Debord et de ses compagnons d’armes. Ce parcours rétrospectif dans une époque dont la nôtre découle directement devrait aussi apporter quelque éclairage pour la compréhension de notre temps. Il y avait lieu d’insister sur des moments très spécifiques de cette histoire. Ainsi, outre les fiches de lecture de Guy Debord, quelques ensembles se détacheront de la totalité : les photographies (dont un grand nombre inédites) d’Ed van der Elsken, auteur en 1956 du livre Love on the left bank, dans lequel apparaît la troupe que fréquentait Guy Debord chez Moineau, café en marge du Saint-Germain-des-Prés de Sartre et Beauvoir ; la galerie de portraits qui permettra de voir le visage de plus de quarante situationnistes, dont on connaît plus souvent les noms que le regard ; un ensemble d’extraits audiovisuels issus des collections de l’INA, qui permettront de contextualiser les positions des situationnistes vis-à-vis des événements de leur temps, depuis les émeutes de Watts aux Etats-Unis en 1965, jusqu’à la cybernétique et son application pratique dans la vie quotidienne ; les découpes de magazine préparées par Guy Debord pour une possible utilisation au banc-titre dans ses films : mises les unes à côté des autres, elles composent une vaste fresque des années 70 et de leur débauche consumériste. Enfin, le Jeu de la guerre, oeuvre moins connue de Debord et pourtant essentielle pour comprendre son parcours, sera présenté dans une salle dédiée.
Des oeuvres plastiques, des manuscrits ainsi que des archives audiovisuelles ou sonores,
s’ajoutant à celles de l’INA, viendront compléter la présentation des archives issues
du fonds Guy Debord. Ces pièces ont été prêtées généreusement par Olivier Assayas,
Michèle Bernstein, Alice Debord, Paul Destribats, Anneke Hilhorst, Bertrand Renardineau, Luc
Mercier, Luc Volatier, Barbara et Hedy Laure Wolman ainsi que par le Centre Pompidou, l’Hôtel
Ambassade d’Amsterdam, le Länsmuseet d’Halmstad (Suède), la Galerie Ronny van de Velde
(Anvers) et le Stedelijk Museum d’Amsterdam.
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