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Giuseppe Penone |
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L'oeuvre de Giuseppe Penone est carcatérisée par l’emploi de matériaux comme le bois, le marbre, la résine végétale, le bronze ou la graphite.
Dès 1966 Giuseppe Penone débute une série d'interventions sur les arbres intitulée "Alpi marittimes". En 1969, Penone présente un ensemble de photographies réalisées en noir et blanc au sein de la Galerie Gian Enzo Sperone de Torino.
En 2004 le Centre Pompidou organise une grande rétrospective de son oeuvre et acquiert notamment l'installation réalisée pour l'exposition mythique "La Beauté in fabula" d'Avignon, "Respirare l'ombra" (Respirer l'ombre). Il s'agit d'une salle entière tapissée de feuilles
de laurier et abritant une paire de poumons en bronze.
Giuseppe Penone est associé au mouvement de l'Arte Povera, qui décrit une attitude (plutôt qu'un mouvement à part entière) qui prône - dès la fin des années 60 - le retour de l'art à l'essentiel en engageant notamment une réflexion sur la relation entre nature et culture.
Artiste profondément singulier au sein de ce mouvement, Giuseppe Penone développe depuis une oeuvre de sculpteur qui se caractérise par une interrogation permanente et poétique des rapports de l'homme et de la nature ainsi que par un travail sans cesse renouvellé sur le geste et la trace, la trace que l'on laisse, le geste qui façonne notre mémoire.
Giuseppe Penone est une figure majeure de l'art de la seconde moitié du XXe siècle et
sans doute l'un des artistes européen les plus reconnus. Ses oeuvres sont présentes dans
les plus grandes collections d'art contemporain françaises (MNAM, Musée d'Art moderne
de Saint-Étienne, Fondation Cartier, MAM de la Ville de Paris, ...) et internationales (Tate,
MoMA, Castello di Rivoli, ...).
Le CAIRN centre d'art, action commune du musée Gassendi et de la Réserve Naturelle Géologique de Haute-Provence pour l'art contemporain présente un ensemble de sculptures et d'oeuvres sur papier récentes de Giuseppe Penone qui viennent s'inscrire dans le contexte naturel du territoire de la Réserve Géologique autour des thèmes de l'eau, de la peau et du rapport au temps singulier de cette grande figure qu'est l'artiste italien.
L'exposition s'articule autour de deux axes ; elle présente, dans un premier temps, "Pelle di grafite" (Peau de graphite) : un ensemble de dessins de grand format au crayon graphite sur papier noir tendu sur toile. Ces oeuvres récentes (2004) s'inscrivent dans la réflexion initiée par Giuseppe Penone dans les années 70 autour des notions de toucher, d'espace et du rôle culturel de l'empreinte et de la peau avec, notamment, la parution en 1970 de l'ouvrage "Développer sa peau" et la réalisation de dessins monumentaux à partir de détails magnifiés de la peau de l'artiste projetés sur un mur (dont le célèbre "Palpebra (sinistra)" [Paupière (gauche)] de 1978 au musée Kröller-Müller d'Otterlo). Avec les Peaux de graphite, on retrouve le même principe d'agrandissement d'un détail de peau où le réseau créé par les sillons de l'épiderme est laissé en réserve de papier noir alors que le reste du dessin se couvre d'une fine couche de crayon graphite aux reflets minéraux. En effet chaque dessin porte en sous-titre le nom d'une roche ("Reflet de Goethite", "Reflet de Lazulite", ou au CAIRN "Reflet d'Argentite") qui prend un sens tout particulier dans le contexte de la Réserve Géologique.
Dans un second temps l'exposition opère un retour dans le temps en présentant un ensemble de sculptures datant de 1979 - 1980. Ces oeuvres s'éloignent de la recherche du sublime qui parcourt les sculptures comme "Respirer l'ombre" pour revenir au Penone du presque rien qui cherche à donner une forme à l'impalpable.
Avec "Cocci" (Tessons), 1979 et "Albero d'acqua" (Arbre d'eau), 1980, Penone tente de matérialiser le geste simple et pourtant essentiel de recueillir de l'eau dans le creux de ses mains et de les lever vers sa bouche pour boire. Le plâtre versé dans le creux des mains de l'artiste révèle ce geste en le fixant dans le temps. Un geste qui fait écho dans le parc Saint- Benoît - où se trouve la galerie du CAIRN - à la présence d'une cascade pétrifiante qui du fait du fort taux de calcaire dans son eau va peu à peu minéraliser tout ce qu'elle touche.
Tout à la fois allégories poétiques et révélation de l'invisible les oeuvres de Giuseppe Penone
ne sont pas tant des objets que des lieux où, comme l'écrit G. Didi-Huberman : "Chaque
temps de l'oeuvre persistant aux autres, enveloppant les autres, se nourrissant des autres [...]
affirme plutôt l'inséparation [...] entre agent, action et résultat".