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L'atelier d'Alberto Giacometti |
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Centre Pompidou, ParisExposition du 17 octobre 2007 - 11 février 2008Le Centre Pompidou présente, en collaboration avec la Fondation Alberto et Annette Giacometti à Paris, une rétrospective inédite de l’oeuvre d’Alberto Giacometti. Pour la première fois, toutes les facettes de la création de l’artiste seront présentées en référence à son espace de création, son atelier, et illustrées par des oeuvres rares, souvent invisibles du grand public, comme les plâtres peints ou les fragments des murs de ses trois principaux ateliers de Paris, Stampa et Maloja (Suisse). Seront réunies exceptionnellement plus de 600 oeuvres dont près de 200 sculptures et plâtres peints, 60 peintures, 170 dessins, 190 photographies et de nombreux documents d’archives, appartenant à la Fondation Alberto et Annette Giacometti, ainsi qu’une sélection d’oeuvres de la collection du Centre Pompidou / Musée national d’art moderne et quelques prêts de grands musées et de collections particulières. Ils mettront en valeur la force créatrice de cet artiste majeur du 20ème siècle et son processus de travail, composante essentielle de son oeuvre. Le parcours proposé, chronologique et thématique, s'articule autour du volume de l'atelier, point central de l'exposition. À travers une large sélection de peintures, sculptures, objets d'art décoratif, dessins, estampes, écrits..., cette exposition offre un regard nouveau sur la création de l'artiste restitué dans toutes ses dimensions: peintre, sculpteur, dessinateur, écrivain et créateur d'objets. L’exposition montre aussi de façon tout à fait nouvelle en quoi Giacometti anticipe sur bien des pratiques d’avant-garde des années 1950 à 1970: le cinétisme, l’artiste comme chaman, le process art. Toute sa production est la trace dans la durée d'une action, dont l'atelier est le lieu rituel. «Documenter le transitoire» aurait pu être le sous-titre de l'exposition, en écho au titre de l'essai de David Sylvester en 1955 «perpétuer l'éphémère» (perpetuating the transient).
Une importance particulière est accordée à la diffusion de l'oeuvre sculpté et à son édition : présentation des
chefs-modèles, étude des patines entre bronzes anthumes et posthumes, révélant des aspects à ce jour méconnus
de l'oeuvre de l'artiste.
Le parcours commence par un accrochage classique, lumineux. Les portraits de Giacometti par son père et par son parrain servent d’introduction. Les oeuvres de jeunesse et des débuts parisiens sont présentées en faisant dialoguer aussitôt peintures et sculptures, afin de mettre en évidence l’interaction de ces deux médiums dès la jeunesse de Giacometti. La visite se poursuit par une salle sombre montrant Giacometti vu par les photographes, traitée comme un tunnel d’images, qui plonge le spectateur dans l’océan des images publiées de Giacometti dans son atelier par un photomontage sur les murs. Au centre, des vitrines emplies de magazines et de journaux. Quelques épreuves photographiques signées sont présentées isolées, pour mettre en valeur Giacometti comme sujet et acteur de l’image. Au débouché de cette salle, le visiteur arrive dans le vaste espace éclaté de l’atelier, d’environ 300 mètres carrés. Cette salle lumineuse rayonne sur le reste de l’exposition. Aux murs sont placés les fragments détachés des murs de l’atelier. Les oeuvres sont présentées au sol sur des trottoirs ou posées sur des tables. Le dispositif joue sur la série, la séquence et l’accumulation, fidèle au processus de travail de l’artiste. La scénographie ne cherche pas à reproduire la disposition des pièces dans l’atelier réel à un moment historique donné. En contrepoint à cette salle et ouvrant sur elle, le volume vide qui fut celui de l’atelier réel est reconstitué, afin de permettre au spectateur d’y pénétrer et de l’appréhender physiquement dans son étroitesse et sa hauteur. Sur les murs, les photographies du décrochage des fragments de murs en 1972 permettent de faire le lien avec ce qui est présenté dans l’atelier éclaté. Au sortir de l’atelier, le parcours est libre, pour refléter le fait que Giacometti explore de façon répétée, de 1929 à sa mort, les thèmes retenus. Les oeuvres sont présentées de façon classique dans une alternance de salles éclairées et sombres, selon la nature des supports. Les plâtres peints bénéficient de la lumière du jour. Placée stratégiquement au coeur de cette partie thématique, la salle «qu’est-ce qu’une tête?» aborde de 1935 à 1950 la continuité de cette recherche, centrale dans la démarche de l’artiste. Le parcours se clôt sur un parallèle en face à face entre les paysages et le buste de Lotar, montrant l’unicité fondamentale du sujet tel qu’il est traité par Giacometti. À l’intérieur de chacune des salles thématiques, et d’une salle à l’autre grâce à des perspectives calculées, la présentation privilégie les relations visuelles entre les oeuvres, afin de mettre en évidence le lien étroit qui existe entre toutes les productions de l’artiste, conçues comme les fragments d’un monde unitaire en mutation. Le dialogue entre les peintures, les sculptures et les dessins, commencé dans la première partie, s’intensifie ici.
Du début à la fin du parcours, la présentation des oeuvres est sobre, les salles traitées dans des tons variant du blanc cassé
au gris.
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