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Francine Savard |
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A la fin des années 70, Francine Savard étudie le design graphique au sein de l’Université du Québec à Montréal et au Royal College of Art de Londres, avant de se tourner vers les arts visuels, obtenant en 1994 une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal.
Ses premières expositions solos attirent l’attention de la critique, notamment "La chambre à peinture" à la Galerie B-312 Émergence en 1997, "Muséumification" au Montréal Télégraphe en 2001, "Un plein un vide" à la Galerie René Blouin en 2002, "Vol d’un carré de toile" chez Blouin et Sable Castelli Gallery à Toronto en 2004 et "Suite" à la Diaz Contemporary, à Toronto en 2008.
Parmi les expositions collectives citons notamment "Le mensonge de la couleur" au Montréal Télégraphe et l’événement "Peinture Peinture" en 1998, "Lines Painted in Early Spring", de la Southern Alberta Art Gallery de Lethbridge en 2003 et "De l’écriture : Oeuvres choisies de la Collection du Musée d’art contemporain de Montréal" en 2006.
Francine Savard vit et travaille à Montréal où elle mène de front sa double carrière d’artiste et de graphiste, à l’image de sa double formation. Francine Savard explore non seulement le médium de la peinture, mais en fait aussi le sujet de son oeuvre. On y retrouve de nombreuses références à l’histoire de l’art et aux écrits sur l’art, à ses significations, à l’atelier, aux outils du peintre. Sous forme de tableaux monochromes, souvent chantournés, ses oeuvres enchevêtrent allègrement et non sans poésie approches formaliste et conceptuelle, art et langage, histoire de l’art, littérature et géographie, tout en renouvelant le vocabulaire de la peinture.
Elle déballe sa bibliothèque au Musée. Pourtant elle n’est ni écrivaine, ni bibliothécaire mais une artiste passionnée de mots et de peinture dont l’oeuvre s'inscrit dans la lignée de l’abstraction québécoise. Le Musée d’art contemporain de Montréal présente l’exposition Francine Savard, du 10 octobre 2009 au 3 janvier 2010.
L’exposition constitue une rétrospective de mi-carrière de l’artiste et propose une soixantaine d’oeuvres réalisées entre 1992 et 2009. On y redécouvre notamment "Promenade en 56 tableaux", de 1993, qui introduisait la notion de cartographie qui marquera l’ensemble de son oeuvre. Dans ce premier cas, c’est un plan destiné au tourisme d’art dans le quartier parisien du Marais qui sert de point de départ. Dans "Le Dépôt de peinture", 2000, un tableau inspiré par un résidu trouvé au fond d’un pot de peinture, la cartographie prend la forme de craquelures.
La lecture de deux ouvrages sur le travail du peintre Fernand Leduc est à l’origine de la série "Un plein un vide", 2001, où Savard superpose les qualités picturales décrites aux formes des peintures de Leduc. Le titre "Les Couleurs de Cézanne dans les mots de Rilke, 36/100 – Essai", 1998, renvoie aux lettres écrites par le poète Rilke à sa femme, à propos de la peinture de Paul Cézanne. Fascinée par la richesse du vocabulaire du poète, Savard imagine ce que peut être "du blanc comme couleur" ou "un jaune d’un vert terreux". Une décennie plus tard, l’artiste s’attaque à un autre monument de l’art moderne, l’oeuvre "Tu m’", de 1918, de Marcel Duchamp qu’il considérait lui-même comme la synthèse de ses préoccupations antérieures. Et c’est ce legs qui a inspiré à Savard la création de son oeuvre la plus ambitieuse réalisée à ce jour "Tu m’, un dernier tableau" de 2009, une spectaculaire transposition de la célèbre charte de couleurs dans l’espace réel : une courbe de sept mètres de long qui flotte dans l’espace, opérant un passage de la deuxième à la troisième dimension. Ce "dernier tableau" questionne à la fois le caractère illusoire de l’espace perspectiviste bidimensionnel et le débat sur la fin de la peinture. L’oeuvre clôt et résume de manière magistrale le bilan d’une artiste en mi-carrière qui nous entraîne dans des déambulations au coeur même de la peinture.