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France 1500Entre Moyen Âge et Renaissance |
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Galeries nationales, Grand Palais, ParisExposition du 6 octobre 2010 – 10 janvier 2011L’exposition explore un moment de rencontres artistiques et d’effervescence créatrice sans précédent en France, et pourtant encore souvent méconnu. Il s’agit de la première manifestation d’envergure consacrée à la période charnière constituée par les règnes de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515), dominée par la personnalité d’Anne de Bretagne, épouse successivement de ces deux rois. Époque de reprise économique, de croissance démographique, d’ambitions territoriales avec les fameuses guerres d'Italie, et d'un développement culturel placé sous le signe de l'humanisme, ce fut surtout un temps d’épanouissement comme de contrastes sur le plan artistique. Néanmoins ces mouvements restent souvent ignorés, à tel point que la plupart des ouvrages consacrés à l'art européen de la période ne mentionnent pas ou peu la France. A travers plus de 200 oeuvres magistrales et grâce à des études récentes, l’exposition permet donc de brosser un tableau plus juste de ce moment où la France se trouve à la croisée de nombreux chemins, tout en interrogeant les notions de tradition et de mouvement, de continuité et de rupture. Les oeuvres des plus grands peintres de la période font l'objet de quelques regroupements exceptionnels, ainsi par exemple des tableaux du Maître de Moulins, alias Jean Hey, le peintre "français" le plus célèbre de cette époque, grâce à des prêts prestigieux de Chicago, Munich, Bruxelles, Autun ou Paris. De remarquables ensembles de sculptures et de vitraux venus de toute la France, des tapisseries prêtées par des collections publiques ou privées d'Europe et des Etats-Unis, de rares pièces d'orfèvrerie complètent ce panorama. L'art du livre, manuscrit ou imprimé occupe une place majeure dans la production artistique du temps ; il est représenté dans ce panorama par quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre, grâce notamment aux prêts généreux de la Bibliothèque nationale de France qui conserve un fonds d'une richesse unique pour cette période.
Trois axes structurent l'exposition, permettant d'approcher au plus près et sous différentes facettes la création artistique de cette période :
Cette première section montre comment la rencontre entre amateurs d'art et artistes a été source de création. La France des années 1483-1515 se distingue par le nombre et la diversité des milieux artistiques fruits de ces rencontres, en une période où la capitale politique n'est pas la seule capitale culturelle mais où, au contraire, s'observe un foisonnement créatif dans tout le pays. Sans vouloir présenter un "tour de France" exhaustif, l'exposition met en lumière quelques foyers significatifs tels le Val de Loire, où séjournent les souverains, le Bourbonnais, stimulé par de grands princes, la Normandie, la Champagne, le Languedoc... où commandes individuelles et collectives suscitent la création.
Alors que la récente invention de l'imprimerie permet la diffusion d'images et de motifs ornementaux sur une échelle jusque là inédite, les créateurs s'expriment sur des supports récents ou nouveaux, tels le livre et l'image imprimés mais aussi la médaille ou encore l'émail peint. Des artistes polyvalents interviennent sur livres manuscrits et imprimés ; les mêmes modèles sont employés pour l'illustration des livres ou pour fournir les cartons destinés aux vitraux ou tapisseries. La nouveauté ne se situe pas nécessairement là où nous l'attendrions : l’ornement gothique, à l’époque qualifié de "moderne", et celui issu des modèles de l’Antiquité romaine, qualifié d’ "antique", connaissent l'un et l'autre le succès, et se côtoient parfois de façon surprenante.
Cette dernière partie de l'exposition, conçue en crescendo, donne à voir la rencontre entre des
hommes, des oeuvres et des formes, certains puisant leurs racines localement, d'autres venus du nord
ou du sud. Des artistes s'établissent en France ou y travaillent temporairement; des oeuvres sont
importées, témoins de la vitalité de certaines productions, ( ex. les retables anversois), mais
aussi de l'intérêt des collectionneurs français. Regroupements et confrontations sont
spectaculaires, tel celui des quatre panneaux du Maître de saint Gilles, partagés entre Londres et
Washington. Quelques prêts exceptionnels du Louvre et de l'Art Institue de Chicago rappellent que le
roi de France et son entourage avaient, avant 1515, acquis des oeuvres de peintres nommés Andrea
Solario, Baccio della Porta (Fra Bartolommeo) ou Léonard de Vinci.
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