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Festival de l'Imaginaire 2011

Paris

Festival du 10 mars au 15 juin 2011




festival imaginaire
Affiche du Festival de l'Imaginaire 2011

Le quinzième Festival de l’Imaginaire se déroulera du 10 mars au 15 juin 2011.

Depuis 1997, la Maison des Cultures du Monde organise chaque année, à Paris et en régions, le Festival de l’Imaginaire, scène ouverte aux peuples et civilisations du monde contemporain. Elle convie à cette occasion privilégiée de jeunes créateurs comme de grands maîtres du patrimoine dans les domaines de la musique, de la danse, du théâtre et des performances rituelles.



L’édito d’Arwad Esber, directrice du Festival de l’Imaginaire...


Dans son Essai sur l’Exotisme, Victor Segalen évoque merveilleusement la « notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même ». Ce poète disait déjà : « Ne nous flattons pas d’assimiler les moeurs, les races, les nations, les autres ; mais au contraire réjouissons- nous de ne le pouvoir jamais ; nous réservant ainsi la perdurabilité du plaisir de sentir le Divers ».

La 15e édition du Festival de l’Imaginaire explore ce divers, offrant à chaque spectateur la possibilité de vivre l’expérience du face à face avec l’autre, le divers, l’inconnu. Ce que nous défendons depuis toujours, avec entêtement et passion, à la Maison des Cultures du Monde, c’est cette esthétique du divers, cette altérité absolue, ces « élans mystiques » comme dirait Jean Malaurie, qui prennent forme, entre autres, dans la grande diversité des expressions artistiques des différents Patrimoines culturels immatériels, sujet devenu, tout récemment, à la mode. Cependant, force est de constater que rien n’est plus obscur ou méconnu que ce qui se trouve sous les feux de la rampe. Ainsi en va-t-il du Patrimoine culturel immatériel : il est, plus que jamais, nécessaire de dire qu’il ne s’agit pas de formes spectaculaires ou musicales muséifiées, mais que celles-ci sont bien vivantes, toujours pratiquées, elles évoluent à leur propre rythme et au gré de la volonté, des souhaits des artistes ou des communautés qui les portent et pour lesquels elles ont un sens.

Et c’est cela surtout qu’il ne faut pas oublier : le sens et les valeurs dont sont chargées toutes ces expressions artistiques. Elles dessinent un espace de liberté, un exutoire, un plus pour des individus ou des groupes, lesquels, autrement, ne se sentiraient pas exister. À chaque fois que, sous différents cieux, pour des raisons distinctes, dans des contextes culturels différents, se fait sentir cette nécessité de posséder une particularité culturelle, artistique, un travail de recherche, d’appropriation et de transmission est entrepris.

Ainsi en est-il du Narlgon ou bal tamoul de l’Ile de la Réunion et des danses des Iles Marquises. Avec les musiques et les danses des Indiens Wayãpi de Guyane, ces trois programmes marquent un rendez-vous important pour le Patrimoine culturel immatériel de la France dans la manifestation « 2011, Année des Outre-Mer ». C’est la diversité culturelle de la France qui est ici mise à l’honneur.

Ainsi en est-il, aussi, des chants des pêcheurs de perles du Bahrein et leurs danses à l’érotisme feutré, les chants du Mawled des Emirats Arabes Unis qui révèlent l’âme de ce pays. C’est un autre aspect des « Pays du golfe » qu’il est permis d’approcher, pour appréhender une culture au-delà des clichés.

Les chitrakar, peintres-conteurs ambulants du Bengale ont bien conscience de cet enjeu : ils perpétuent leurs illustrations du Râmâyana et du Mahâbhârâta mais traitent tout aussi bien de sujets en lien avec des événements du monde, inscrivant leur art dans une prise directe avec l’actualité.

En ouverture du festival, une exposition permettra de découvrir cet art patachitra encore peu connu en France à travers quelquesuns de ses plus remarquables représentants.

Des grands maîtres du Manipur, accompagnés de leurs disciples, seront les passeurs des arts classiques Manipuri, dévotionnels et spirituels, de cet État du nord-est de l’Inde. Et pour clore le volet indien, une grande nuit carnatique en trois parties pour se laisser emporter par le chant et la musique de l’Inde du Sud.

Les concerts des trois groupes de musiciens mexicains figurent parmi les premières manifestations de l’Année du Mexique en France. Ils célèbrent la dynamique du métissage, la richesse et la diversité de ce pays qui prend son ampleur dans les fiestas : Guillermo Velázquez avec ses Leones de la Sierra de Xichú est le plus fameux représentant du son arribeño. Il est aussi apprécié pour sa poésie et ses revendications sociales exprimées dans ses decimas. Le Trío Colatlán célèbrera Veracruz, la belle métisse. Avec El Ciruelo, groupe d’Efren Mayren, ce sont les racines africaines de la culture mexicaine qui sont à découvrir.

Grand acteur de kyôgen au talent reconnu dans le monde entier, Mansai Nomura, qui descend d’une famille d’acteurs dont la lignée remonte jusqu’aux xve et xvie siècles, présentera deux pièces du répertoire classique mais aussi une création, spécialement écrite pour sa compagnie. C’est avec un virtuose du genre, Kudo Shosen que l’on pourra apprécier le Tsugaru shamisen, considéré par certains comme le « jazz japonais ».

La transmission du savoir sera superbement illustrée avec trois femmes, trois générations, trois grandes voix, trois divas d’Ouzbékistan à découvrir. La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l’une des plus réputées pour la Aïta du Maroc considérée comme un patrimoine en pleine mutation. Du Yémen, la poésie mystique d’Ibn Alwân, un contemporain d’Ibn Arabi est à découvrir avec ‘Arif al-Adîmi et ses chants qui reflètent la rude fierté de ce pays qui fait tant rêver. Coumbane Mint Ely Warakane, griotte – et diva – mauritanienne célébrera l’amour et sera toute en grâce et séduction.

Au Centre de documentation de la Maison des Cultures du Monde à Vitré, désigné tout récemment par le Ministère de la Culture et de la communication comme organisme compétent en matière de patrimoine culturel immatériel, une exposition explore à travers une centaine de masques des imaginaires visuels parfois délirants.

Comme la programmation de ce 15e Festival de l’Imaginaire le démontre, la « transmission » est une question cruciale. Elle sera au coeur des débats de la 8e Journée du Patrimoine culturel immatériel. Enfin, pour sa 15e édition, le Festival de l’Imaginaire change de format : nous l’avons voulu sur une durée plus longue, avec des moments de respiration, afin de vous donner plus de souplesse dans le choix des spectacles. Nous vous attendons nombreux pour célébrer, avec vous le différent, le divers.

Arwad Esber



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