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Femmes peintres et salons au temps de ProustDe Madeleine Lemaire à Berthe Moriso |
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Musée Marmottan Monet, ParisExposition du 15 avril au 6 juin 2010
Du 15 avril au 6 juin 2010, le musée Marmottan Monet présente l’exposition "Femmes peintres et salons au temps de Proust, de Madeleine Lemaire à Berthe Morisot". Pour cette occasion, le rez-de-chaussée de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly se prête à la reconstitution de l’ambiance brillante et feutrée des salons 1900. Plus d’une centaine de témoignages datant des années 1875 à 1910 – tableaux, aquarelles, lettres, bijoux, objets, manuscrits, partitions de musique – viennent ressusciter la présence de ceux et de celles qui en furent l’âme vibrante et spirituelle. Les oeuvres, qui proviennent de collections privées ou des réserves de musées, n’ont pour la plupart jamais été vues du public. "Femmes peintres et salons au temps de Proust" est l’occasion d’évoquer un phénomène de société aujourd’hui disparu qui voyait, sur des scènes ritualisées animées par des femmes célèbres, se côtoyer musiciens (Gabriel Fauré, Massenet, Maurice Ravel, Raynaldo Hahn, Francis Poulenc), écrivains (Marcel Proust, Guy de Maupassant, Paul Bourget, Goncourt, Robert de Montesquiou), acteurs (Réjane, Sarah Bernhard, Jane Hading), peintres (Léon Bonnat, Edouard Manet, Jacques-Emile Blanche, Georges Clairin) et gens du monde. Chez ces hôtesses à l’âme d’artiste, on chantait, on jouait du piano, on récitait des vers, on dansait et leurs salons ou ateliers mondains jouèrent un rôle de premier plan dans le financement de la création parisienne, particulièrement dans le domaine musical.
Jacques Taddei, directeur du musée Marmottan Monet et Bernard Grassin- Champernaud, commissaire, ont choisi d’évoquer l’atmosphère de quatre de ces salons : celui de la princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux, de la princesse Edmond de Polignac et de Madeleine Lemaire. Relations mondaines, politiques, artistiques et amicales s’y imbriquent pour former un écheveau savant de mondanités et d’obligations sociales, de rituels de dîners, de «jours» où l’on se presse chez l’une ou l’autre de ces femmes de caractère et de talent. La salle à manger et les rotondes du musée accueillent les univers de la Princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux et de la Princesse de Polignac, mécène et amie des musiciens.
Deux salles entières sont consacrées à la figure emblématique de Madeleine Lemaire : peintre et aquarelliste reconnue, elle vécut de sa peinture et, fait rarissime s’agissant d’une femme, fut décorée de la Légion d’honneur. Cette artiste, demeurée pour la postérité l’ «Impératrice des roses», accueillait dans son atelier de la rue de Monceau peintres, musiciens et écrivains – notamment Marcel Proust dont elle fut l’amie et qui lui consacra un article célèbre dans Le Figaro du 11 mai 1903 « La Cour aux lilas et l’atelier des roses ». Le tout Paris de l’aristocratie, de la haute finance, des lettres et des beaux arts se retrouve en effet sous la plume de Marcel Proust. Dans ces salons qu’il fréquente assidument, l’écrivain accumule le matériau nécessaire à la construction de son oeuvre. Madeleine Lemaire deviendra l’un des modèles de madame Verdurin, la comtesse Greffulhe de la duchesse de Guermantes, et Robert de Montesquiou l’un des modèles du baron de Charlus... Dans la grande galerie, le visiteur découvre les grands portraits de S.A.I. la Grande-Duchesse Helen de Russie, de la comtesse Greffulhe, et bien d’autres, ainsi qu’une rétrospective des bals avant 1914.
À l’instar de Madeleine Lemaire, une poignée de femmes peintres ouvrent
la voie de la liberté pour les générations futures. Vilipendées à la fin du xixe siècle,
elles gagnent progressivement leur indépendance et acquièrent la reconnaissance
de leur talent : dans la salle Wildenstein, les peintures et aquarelles de Madeleine
Lemaire, Rosa Bonheur, Louise Abbéma, Louise Breslau, Berthe Morisot – qui fréquentaient
toutes ces salons – témoignent de la volonté des femmes, au tournant
du xxe siècle, d’être l’égal des hommes et de gagner le statut d’artiste.
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