L’exposition entend présenter un panorama complet de l’oeuvre de Diego Velázquez, depuis ses débuts à Séville jusqu’à ses dernières années et l’influence que son art exerce sur ses contemporains. Elle se donne en outre pour mission de porter les principales interrogations et découvertes survenues ces dernières années, exposant, dans certains cas pour la première fois, des oeuvres récemment découvertes (L’Education de la Vierge [New Haven, Yale Art Gallery] ; Portrait de l’inquisiteur Sebastian de Huerta [collection particulière]).
La troisième et dernière partie est dédiée à la dernière décennie du peintre et à son influence sur ceux que l’on appelle les vélazquésiens (velazqueños). Cette section consacre largement l’importance du peintre en tant que portraitiste, à la Cour de Madrid dans un premier temps, puis à Rome autour du pape Innocent X à l’occasion de son second voyage italien. A cette occasion seront évoqués deux de ces collaborateurs importants et demeuré dans l’ombre du maître : l’Italien Pietro Martire Neri et Juan de Pareja, esclave affranchi et assistant du peintre, sujet d’un époustouflant portrait exécuté par Velázquez (New York, Metropolitan Museum). Il s’agit enfin de présenter les derniers portraits royaux exécutés par le maître espagnol, en regard de ceux de son gendre et plus fidèle disciple : Juan Bautista Martinez del Mazo. Une salle, dédiée à ce dernier, témoigne des derniers feux du styles de Velázquez, autour du tableau de La Famille du peintre de Vienne et de la version réduite des Ménines de Kingston Lacy, avant que d’autres influences, celle de Van Dyck notamment, ne s’exerce sur les peintres de la génération suivante dont le plus virtuose, Carreño de Miranda, nous livre les impressionnantes dernières images des derniers Habsbourg d’Espagne.