Contact
Email
Partenariat
Annuaire gratuit Référencement
Vente en ligne
Achat tableaux peintures
Découverte
Expositions Médias Bio
Voyager
Série Afrique
Série Paysage
Frémir
Jack the Ripper
Roswell
Rire
Ali Baba
Vache folle
Techniques
Aquarelles
Encres
Mythes
Vénus
Saint georges
Séries
Restaurants
Rats
peinture

Georges Seurat

Kunsthaus Zürich

Exposition du 2 octobre 2009 au 17 janvier 2010




Seurat fait partie, en compagnie de Cézanne, Van Gogh et Gauguin, des pères de l’art moderne. Et il est bien le plus original de ceux qui formaient l’avant-garde française de ce 19ème siècle finissant. Seurat a posé, jusqu’à sa mort précoce à 31 ans, les fondements théoriques de l’impressionnisme : stimulé par les principales découvertes des nouvelles théories de la couleur, il a commencé à placer l’un à côté de l’autre sur la toile des points de couleur pure, juxtaposés schématiquement. Les couleurs ne se mélangeraient – et c’était selon lui suffisant – que dans l’oeil de celui qui regarde la toile. Ce «pointillisme» n’a pas tardé à inspirer d’autres artistes qui ont su reconnaître les avantages de cette technique: les coups de pinceaux individuels disparaissaient sous les points systématiquement peints, placés méticuleusement les uns à côté des autres à force d'un immense travail et recouvrant bientôt la toile comme un lacis. Ce n’était plus tant l’expression artistique qui comptait que l’oeil, qui devait être perspicace et exercé, pour percevoir les effets optiques escomptés.

A la différence de Vincent van Gogh, Seurat était déjà un artiste fort apprécié de son vivant. Vincent van Gogh ou Paul Gauguin comme tant d’autres peintres de sa génération étaient particulièrement fascinés par le choix de sa palette de couleurs et la technique utilisée. Plus tard, les artistes du Bauhaus notamment se sont extasiés sur ses compositions inhabituelles et sur la géométrisation des figures comme du paysage. Cette façon de traiter la figure dans l’espace est l’un des aspects les plus importants de la carrière de Seurat et le thème central de l’exposition. La présentation comprend aussi bien les dessins que l’oeuvre picturale de l’artiste français. Pour lui, selon ses propres mots, le motif n’était que secondaire. Pourtant le grand intérêt qu’il portait à la figure est évident pour celui qui observe ses tableaux comme pour la science de l’art. Des oeuvres comme «L’homme couché» (1883-84) provenant de la Fondation Beyeler ou la «Dame au bouquet, de dos» (1882-83) venant d’une autre collection privée suisse, sont là pour étayer cette thèse. Seurat a immortalisé la société de l’époque avec sobriété et dans des compositions rigoureusement calculées. Certes, il faisait des variations sur un personnage de temps à autre, le «zoomait» ou le conservait en l’associant dans diverses combinaisons avec d’autres personnes – mais il ne manquait pas de le représenter comme une figure semblant unique et isolée, qui parfois même présente des traits parodiques. Sa palette de couleurs se caractérise par une réserve distinguée. L’observateur constate un équilibre agréable – qui entend imposer le calme et qui, en même temps, stimule la vue de façon provocante. Une légère vibration est perceptible, lorsque l’on suit le scénario de l’étude à l’huile «Étude d’ensemble pour ’Un Dimanche à la Grande Jatte’» (1884) venant du Metropolitan Museum of Art, New York, ou «Promenade matinale: Étude pour ‘La Seine à Courbevoie’» (1885) provenant de la National Gallery de Londres, ou encore « A l’Ombre et au soleil: Étude pour ’Un Dimanche à la Grande Jatte’» (1884-85), qui est prêtée par la Fondation E.G. Bührle, collection privée à Zurich.

Seurat a débuté par des dessins et n’a jamais cessé ses travaux graphiques. Ses dessins académiques montrent déjà la confrontation intensive avec la forme humaine, et il a atteint dans ses dessins tardifs un équilibre remarquable entre le rapport à l’objet et l’autonomie du moyen artistique: des traits de crayon recouvrent le papier comme un enchevêtrement dense et laissent le motif ressortir ou disparaître comme quelque chose d’indéterminé et en suspens. Les contrastes prononcés de clair-obscur dessinent et accentuent les figures et leur confèrent une présence irréelle, comme le montre l’exemple «Au Concert Européen» (1886-88) du Museum of Modern Art, New York. La représentation de personnes dans l’espace prend également une place centrale dans les peintures. Avec le fabuleux «Le Cirque» (1890-91) provenant du Musée d’Orsay à Paris, c’est une autre oeuvre centrale et spectaculaire qui est montrée dans l’exposition. Les oeuvres comme «Le Jardinier» (vers 1882), provenant de la collection du Kunsthaus Zürich, ou le «Casseur de pierres à la brouette, Le Raincy» (1882), prêté par The Phillips Collection, Washington, permettent de mettre en évidence un tournant spécifique dans l’oeuvre de Seurat. S’il s’est inspiré tout d’abord de groupements comme l’École de Barbizon, d’époques, celle de la Renaissance par exemple, ou de collègues artistes comme Puvis de Chavannes, il s’est soudain mis à placer les sujets dans des compositions innovatrices en utilisant une nouvelle technique picturale. Cette rupture avantgardiste est encore renforcée, quand dans des oeuvres plus tardives, les formes et les sujets se répètent dans les mêmes tableaux ou varient. En faisant apparaître l’espace du tableau et les figures qui y sont placées géométriquement, Seurat prouve une fois de plus – après l’invention de la technique pointilliste - son talent avant-gardiste, par exemple avec la splendide «La Tour Eiffel» (1889), qui est prêté au Kunsthaus Zürich par le Fine Arts Museums de San Francisco. Des artistes comme les futuristes italiens, Fernand Léger ou Le Corbusier ont poursuivi avec enthousiasme le travail des pointillistes et ont fait passer la dynamique scientifique de Seurat au 20ème siècle.



arts plastiques contemporains
homme invisible
Galerie d'art contemporain
Peintures, sculptures et objets d'art