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Paris en chansons |
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Galerie des Bibliothèques / Ville de ParisExposition du 8 mars 2012 au 29 juillet 2012Exposition Paris en chansons Nous avons tous en tête une chanson qui évoque Paris, quels que soient notre génération et nos goûts musicaux. Selon George Gershwin, "il n’y a que deux sujets de chansons possibles : Paris et l’amour". Du XVIe au XXIe siècle, les chansons sur Paris forment un corpus considérable, de plusieurs milliers de titres. Quelles images de Paris nous renvoient-elles, quelle réalité, quel imaginaire, quelle vision poétique de la Ville véhiculent-elles ? Si le thème parisien s’exprime déjà dans la chanson de Clément Janequin, Les cris de Paris (vers 1520), il connaît un essor considérable et multiforme à partir du XIXe siècle et demeure, encore aujourd’hui, un sujet de prédilection pour des artistes très divers. Certaines chansons se font l’expression de l’amour porté à la ville, patrie d’origine ou d’adoption – J’ai deux amours…-, ou de la nostalgie d’un Paris perdu – Où est-il donc ? – voire disparu. On célèbre le ciel de Paris, ses saisons, ses heures, de l’aube à la nuit. Paris est d’évidence la ville des amours, naissantes, meurtries ou défuntes. La Seine, les quais et les ponts sont chantés pour leur beauté, leur histoire, leur romantisme, tour à tour lieux sentimentaux par excellence et lieux de la misère humaine. Il n’est pas un quartier de Paris qui ne soit le sujet ou le cadre d’une chanson, selon une tradition mise en place à la fin du XIXe siècle par Aristide Bruant – À Grenelle, À Batignolles, À la Bastille, etc.-. Les chansons dressent une véritable cartographie des rues de la capitale, qu’il s’agisse d’exprimer l’esprit d’un lieu ou simplement de localiser une aventure. L’omniprésence des quartiers à forte identité culturelle ou sociale, Montmartre, Pigalle, la Bastille, Saint-Germain-des-Prés, n’exclut pas les rues moins typiques, du coeur de la cité à sa périphérie. Et parfois, par une imprégnation durable de la mémoire collective, la chanson contribue à entretenir l’image mythique de certains quartiers de Paris, rue de Lappe ou Pigalle par exemple, en décalage avec leurs évolutions actuelles. S’inscrivant dans une tradition littéraire du XIXe siècle, la chanson nous propose une physiologie des Parisiens, souvent moqueuse, parfois contestataire : le gamin de Paris, la Parisienne, mais aussi les filles perdues, les marginaux ou les exclus. Enfin, la vie quotidienne à Paris, des moyens de transport, en particulier le métro, aux plaisirs nocturnes, est une source d’inspiration privilégiée.
On ne pourra qu’être frappé par la permanence ou la récurrence de certains de ces thèmes,
comme par exemple la filiation qui relie Paris à cinq heures du matin, écrit par Marc-Antoine Désaugiers en 1802, à Il est cinq heures, Paris s’éveille chanté par Jacques Dutronc
en 1968. La variété des types de chansons – romances sentimentales, chansons réalistes,
poétiques, engagées ou chansons comiques, parfois très drôles -, comme leurs qualités littéraires
et mélodiques, sont à la mesure de ce thème parisien qui a inspiré, à toutes les
époques, les plus grandes personnalités.
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