Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
1914-1918. Orages de papier |
|||
Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine |
Elle rassemble les collections de guerre de quatre institutions qui ont en commun d’avoir su collecter, dès les prémices du conflit, une riche documentation autour de la Grande Guerre.
Le sujet de l’exposition, résolument inédit, permet d’avoir une vision complète de la propagande déployée autour du premier conflit mondial du 20ème siècle et de comprendre ainsi comment les orages médiatiques se sont abattus sur ce conflit avec une ampleur sans précédent. Cette approche globale envisage la propagande à travers la double question de sa production et de sa réception dans l’opinion.
Le parcours qui va de l’affiche et des tracts aux images filmées interroge la nature même des supports de communication et leur utilisation comme arme de guerre redoutable au coeur de ce qui est aussi une grande guerre médiatique. C’est la première fois que la propagande de masse utilise ainsi toutes les ressources techniques des nouveaux médias de l’ère industrielle (photo et image animée). Le développement des grands médias contemporains prend ici sa source.
Si elle aborde le sujet délicat de la manipulation de l’information, cette exposition est aussi l’occasion de découvrir les documents exceptionnels et rares que constituent les journaux de tranchées ou bien encore les carnets intimes et lettres de poilus.
Une propagande de masse est mise en place dès le début du conflit. Elle vise à informer les populations par le biais d’avis et de placards mais également à mobiliser l’arrière, grâce aux affiches illustrées appelant notamment à l’effort de guerre. L’un des moyens de propagande les plus spectaculaires reste le tract largement diffusé en direction des lignes ennemies.
L’ensemble des journaux, destinés aux troupes ou à l’arrière, participent également de cette manipulation contrôlée par les autorités militaires. Caractéristiques de la Première Guerre mondiale, la plupart des journaux de tranchées écrits par et à destination des soldats sont destinés à entretenir le moral des troupes et, de ce fait, font l’objet d’une censure des autorités. Les lettres ou journaux intimes de soldats reflètent également cette reconstruction biaisée de la réalité du front même si quelques témoignages semblent s’attacher à en traduire l’horreur.
L’image s’affirme également comme un relais essentiel de la propagande écrite. Les cartes postales maintiennent le contact entre le front et l’arrière tandis que les photographies, là encore contrôlées et censurées, donnent l’illusion d’une guerre propre. En parallèle, le cinéma patriotique affirme son pouvoir d’influence. Des formes artistiques anciennes, sont remises à l’honneur au cours du conflit. C’est la dernière fois que la peinture est ainsi utilisée dans un conflit international, la photographie la supplantant rapidement. Nombreux sont les peintres, tels Félix Vallotton ou Maurice Denis, qui sont envoyés en mission aux armées et chargés d’en rapporter des témoignages artistiques. La chanson populaire aussi, essentiellement patriotique, bénéficie d’une diffusion inédite grâce au disque.
Pendant parfait des "orages d’acier" et de leur cortège de brutalités, les "orages de papier" se déchaînent
enfin dans le domaine de l’édition entièrement impliqué dans la guerre totale et appuyant l’effort de la nation en guerre, mobilisant savants, écrivains, historiens...