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Nicolas Poussin et MoïseHistoires tissées |
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Galerie des Gobelins, ParisExposition du 22 mai 2012 – 20 janvier 2013D’après Nicolas Poussin, Moïse exposé sur les eaux, détail, Mobilier national, © Isabelle Bideau La Tenture de Moïse, réalisée d’après huit oeuvres de Nicolas Poussin et deux de Charles Le Brun sera présentée pour la première fois à Paris depuis ses années de tissage, vers 1683-1685, à la Galerie des Gobelins. Après une première étape à la Villa Medicis de Rome, puis au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, l’exposition clôt avec éclat cette itinérance avec l’apport de découvertes inédites intervenues entre temps. Peintre français, Nicolas Poussin a atteint de son vivant une renommée que la postérité n’a fait que confirmer. Pourtant il s’est illustré presque exclusivement par des tableaux de chevalet, à une époque qui réservait habituellement les honneurs au décor mural ou au format monumental. Il a fallu attendre sa mort pour que ses compositions, sous la forme de transpositions tissées d’un choix de tableaux relatifs à la vie de Moïse, atteignent enfin des dimensions proprement monumentales. En effet, 40 ans se sont écoulés entre le tableau et sa traduction textile. Poussin a dessiné et peint, au cours de sa carrière, une vingtaine d’oeuvres traitant des principaux moments de la vie de Moïse, y revenant parfois à plusieurs années d’écart. L’importance aussi bien quantitative que qualitative de ce sujet tiré de l’Ancien Testament a été perçue dès son époque. Peu de temps après sa mort, le roi Louis XIV a, en effet, voulu consacrer la place de ce grand artiste, en transposant certaines de ses compositions en tapisseries. L’exposition Nicolas Poussin et Moïse. Histoires tissées rassemblera donc pour la première fois depuis le XVIIe siècle les tapisseries d’après Poussin réalisées à la Manufacture royale des Gobelins sur le thème de la vie de Moïse ainsi que des dessins, gravures et tableaux de l’artiste qui leur ont servi de modèles ou qui traitent de l’histoire de ce personnage. Aux côtés des grands décors tissés seront présentés deux cartons peints originaux de la fin du XVIIe siècle : l’Adoration du Veau d’or et surtout l’étonnant carton peint dû au peintre des Gobelins François Bonnemer (1638-1689) récemment redécouvert et restauré pour l’exposition. Ce carton reprend l’une des plus célèbres peintures du classicisme français La Manne dans le désert réalisée par Nicolas Poussin en 1639, aujourd’hui conservée au Louvre. L’objectif de transposer une peinture en tapisserie nécessite d’en revoir l’équilibre esthétique, car, de la relative « confidentialité » d’une peinture, comme le rappelle Arnauld Brejon de Lavergnée, directeur des collections du Mobilier national, on passe à un format plus grand. Cette évolution permet de mesurer un changement d’échelle magistralement interprété grâce au talent des lissiers du XVIIème siècle : on passe ainsi de la disposition rhétorique du tableau au dispositif scénographique à grandeur réelle d’une tapisserie.
Comme le souligne Marc Bayard, co-commissaire de l’exposition : Avec les tapisseries, nous entrons dans
un autre domaine, technologique et esthétique. Nous pénétrons dans l’art du grandiose et de la machinerie.
Le très grand format, en raison de son caractère à taille réelle, proche des scénographies existantes de
l’époque, accompagne l’oeuvre dans un autre domaine. Nous passons ainsi du tableau de collection, intime
et rapproché, à la représentation grandiose et fastueuse.
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