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L’Invention de l’oeuvre, Rodin et les ambassadeurs

Musée Rodin, Paris

Exposition du 6 mai au 4 septembre 2011




Introduction de Dominique Viéville conservateur général du patrimoine et directeur du musée Rodin

Article de Référence : exposition "L’Invention de l’oeuvre, Rodin et les ambassadeurs", Musée Rodin, Paris, 2011.

L’Invention de l’oeuvre. Rodin et les ambassadeurs situe l’oeuvre du sculpteur dans le contexte artistique et critique de la deuxième moitié du XXe siècle. L’exposition prend en compte la postérité historiographique des oeuvres reconnues et des monuments – L’Âge d’airain, Le Baiser, Balzac, L’Homme qui marche– autant que la connaissance acquise, depuis ces années-là, par l’identification, l’étude et la présentation des modèles, esquisses et fragments qui figuraient dans l’atelier à la mort de l’artiste.

De nombreux travaux, depuis la création du musée, ont permis de comprendre la manière dont Rodin a structuré son vocabulaire formel, que ce soit à l’occasion de la conception des sculptures monumentales et complexes, ou par le remploi ultérieur des éléments nécessaires à la création de ces derniers, ou encore à travers les nombreuses figures produites par l’atelier. C’est de l’oeuvre ainsi créée qu’il avait lui-même voulu rendre compte, dans la vision d’ensemble proposée par ses soins au Pavillon de l’Alma en 1900.

Depuis 1945, les expositions historiques évoquées dans l’introduction de ce catalogue ont, parmi les premières, directement contribué à cette découverte. De nombreuses autres, ces vingt dernières années, ont permis, pour la sculpture comme pour le dessin, d’avancer plus avant dans la compréhension des processus créatifs de l’oeuvre. Toutefois, cette « invention de l’oeuvre » ne peut pas être considérée du point de vue de sa seule création ni de l’historiographie qui s’y attache depuis 1945. Elle procède également, à l’évidence, du regard des artistes contemporains sur Rodin au cours de cette même période (inutile), celui qu’ils ont pu porter sur l’oeuvre, et des effets en retour de ce regard sur la création contemporaine.

Il n’est pas toutefois dans notre propos d’établir des filiations. Rodin a pu être considéré comme le père de la sculpture moderne. Cela ne veut pas dire que les artistes présents ici soient ses fils spirituels ou qu’ils s’en soient inspirés, même si certains l’ont plus regardé parfois qu’ils n’ont voulu le dire (même si certains l’ont parfois fait). En se plaçant au niveau des pratiques de la sculpture, mais aussi des représentations qu’elle porte, il convient plutôt d’interroger des permanences, des variations, des glissements. À partir de quelques concepts, propres à l’art sculptural, relatifs aux matériaux, aux techniques, aux procédés de production, pour ne prendre que ces exemples, le propos de l’exposition est de s’interroger sur la façon dont ils opèrent dans l’oeuvre de Rodin et chez certains artistes contemporains.

Le choix des onze chapitres qui structurent l’exposition et celui des oeuvres présentées, qu’elles soient de Rodin ou d’autres artistes, a été effectué avec le souci de susciter un écart, une tension, entre les unes et les autres, sans chercher à les justifier historiquement et formellement, ce qui n’était pas notre intention. Ce parti pris doit beaucoup au préalable que constitue l’exposition Rodin Beuys organisée en 2005 par Pamela Kort et Max Hollein à la Kunsthalle de Francfort, et au projet qu’elle recouvrait: « Pour surprenant qu’il soit, écrit Max Hollein, les oeuvres de ces deux artistes qui ont eu de grandes conséquences pour l’avenir de l’art moderne au tournant du XXe siècle puis au moment de son achèvement, apparaissent théoriquement et formellement reliées. » Ainsi, poursuit l’auteur, Rodin, et Beuys beaucoup plus tard, ont pu virtuellement redéfinir ce que pouvait signifier le « fait plastique ». C’est la sculpture que Rodin libère des contraintes de la masse et du volume qui, pour Beuys, selon sa théorie du « fait plastique » (Plastik), connote « ce qui est humain ».

Il est donc surtout question d’associations entre Rodin et les autres artistes dans Rodin et les ambassadeurs. Sans souci de générations, elles sont fondées sur les expériences visuelles liées aux concepts choisis, comme autant d’entrées possibles, sans que soit exclue la recherche d’autres liaisons entre les oeuvres. De la même façon, le parcours de l’exposition comme l’ordre des chapitres dans le catalogue ont été guidés par la recherche d’une dynamique. Qu’elle suive l’organisation proposée, ou qu’elle emprunte des bifurcations et des chemins de traverse, quelles que soient parfois les difficultés pour passer d’une oeuvre à une autre, l’essentiel reste que cette dynamique participe de l’invention d’un nouveau regard, avec la conviction que « toute invention dans le domaine artistique se constitue comme reprise d’une autre forme, sa relance, transformant nécessairement toute réalisation plastique en un phénomène de reformulation ».

Dominique Viéville - Conservateur général du patrimoine - Directeur du musée Rodin



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