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La Mongolie entre deux ères

1912-1913

Musée Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt

Exposition du 29 novembre 2011 au 31 mars 2013




exposition Mongolie
Une habitante de Mongolie-Intérieure, environs de Kalgan (Zhangjiakou), Chine. Stéphane Passet, 18-21 juillet 1912, inv. A 756 S © Albert-Kahn, musée et jardins – Département des Hauts-de-Seine

Le Musée Albert-Kahn de Boulogne-Billancourt présente l'exposition "La Mongolie entre deux ères. 1912-1913".

Le 24 juillet 1912, Stéphane Passet écrit à Albert Kahn depuis Pékin : « Je suis rentré de Mongolie où j’ai voyagé pendant 4 journées sans arrêt. Je n’ai pu accomplir en entier le voyage que je m’étais proposé, car au moment de partir, la Légation de France m’a fait parvenir une note (…) m’indiquant que je ne pourrais pas pénétrer sur la région d’Ourga qui était mon but. Malgré cela, j’ai voulu absolument vous rapporter quelque chose de la Mongolie, et malgré les difficultés d’un voyage en pays sans chemins, j’ai pu, grâce au hasard, rencontrer 5 villages mongols où j’ai trouvé ces nomades si intéressants ».

Cette citation laisse entrevoir que Stéphane Passet s’est heurté à des difficultés pratiques et politiques, mais aussi qu’il ne manquait ni de ténacité ni de facultés d’improvisation pour mener à bien sa mission en terre inconnue. En effet, considérant le contexte politique de la période à laquelle il a entrepris son voyage, nous ne pouvons qu’admirer sa détermination.

Du XIIIe siècle, époque de Gengis Khan (1162 ?-1227), au XIVe siècle, l’empire mongol n’a cessé de croître en superficie et en pouvoir. Après sa chute en 1368, il se disloque sous l’effet de luttes claniques. Trois grandes zones homogènes subsistent au sud, au centre-est et à l’ouest, jusqu’à ce que la dynastie mandchoue des Qing émerge et conquière la Chine et les terres mongoles.

Au XVIIe siècle, les Mongols du sud et du centre-est se soumettent aux Qing et leurs régions deviennent les provinces de Mongolie-Intérieure et de Mongolie-Extérieure.

expo Mongolie
Le Jalkhanz Khutughtu Damdinbazar, environs d’Ourga, Mongolie indépendante. Stéphane Passet, juillet 1913, inv. A 3 957 © Albert-Kahn, musée et jardins – Département des Hauts-de-Seine

En 1912, suite à la révolution chinoise, le dernier empereur de la dynastie des Qing abdique. La Mongolie-Intérieure reste une province de la toute jeune République de Chine et a aujourd’hui le statut de région autonome de la République populaire, au même titre que le Tibet, par exemple. La Mongolie-Extérieure, elle, proclame son indépendance dès 1911. Son chef religieux, le Bogd Gegeen (ou Bogd Khan), est installé comme roi et règne sur la Mongolie indépendante jusqu’à sa mort en 1924. Sa ville de résidence, Ourga, devient la capitale.

La Chine ne reconnaissant pas l’indépendance de la Mongolie, le gouvernement du Bogd Gegeen demande le soutien de la Russie tsariste. Celle-ci, engagée dans des pourparlers secrets avec la Chine d’une part et avec les puissances européennes d’autre part, visant à se répartir les zones d’influences en Asie, apporte à la Mongolie indépendante un soutien militaire, technique et économique mais reste politiquement prudente. En revanche, révolutionnaires russes et mongols tissent des liens étroits et, à la mort du Bogd Gegeen en 1924, la Mongolie devient une République populaire, et, de fait, le premier pays satellite de la Russie soviétique. Ce régime politique reste en place jusqu’à la chute de l’URSS et, en 1992, l’actuelle République de Mongolie est proclamée.

Le contexte politique explique donc que Stéphane Passet, à l’issue d’une mission en Chine, ait été empêché, en 1912, de rejoindre « la région d’Ourga » et ait dû restreindre son projet à quatre jours de prises de vues en Mongolie-Intérieure, vraisemblablement aux environs de Kalgan (Zhangjiakou).

L’année suivante cependant, en 1913, il retente sa chance et atteint cette fois la fameuse Ourga, où il séjourne quelques jours.

De ces deux missions, il rapporte une centaine d’autochromes, qui constituent deux séries très différentes : des vues de campements nomades dans la steppe de Mongolie-Intérieure pour 1912, des vues d’Ourga pour 1913. Il réalise également des prises de vue cinématographiques, qu’il monte ensuite dans un film court intitulé La Mongolie et les Mongols.

Ce sont ces images qui constituent le coeur de l’exposition « La Mongolie entre deux ères ». Elles permettent de découvrir la vie des Mongols en 1912 et 1913, dans les steppes de Mongolie- Intérieure comme dans la capitale d’une Mongolie indépendante tout juste libérée de l’emprise mandchoue avant d’entrer dans l’orbite russe.



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