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Joan Miró, peintre poète

Espace culturel ING, Bruxelles

Exposition du 24 mars 2011 au 19 juin 2011




L’Espace culturel ING et les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, en collaboration avec la Fondation Miró de Barcelone, présentent une exposition de quelque 120 peintures, gravures, sculptures et dessins qui retracent l’évolution du peintre catalan à partir de la célèbre série des Constellations exécutée au début de la Seconde Guerre mondiale. Les oeuvres présentées illustrent la prédominance du caractère poétique dans l’œuvre de Miró et témoignent de l’empreinte de celui-ci dans les différentes démarches de l’artiste.

Quelques œuvres des années 20 démontrent l’abandon progressif de la référence à la réalité. Ainsi, la « Danseuse espagnole » de 1924, provenant des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et « Le cheval de cirque » de 1927 appartenant au Musée d’Ixelles témoignent de la transformation des figures en suggestions d’émotions et de sensations. Nourri de littérature, fort de l’expérience des années surréalistes, sensible à l’appel conjoint du primitif et de l’enfant, Miró va développer une œuvre faite de figures et de couleurs symboliques par lesquelles le monde se résume en poésie.

L’utilisation de techniques propres à la poésie, comme par exemple le déclenchement d’une peinture sur base d’un accident, d’une forme ou d’une texture, la libre association de motifs graphiques, en passant par le collage, qui joue un rôle important dans la genèse d’une série de peintures en 1933, révèlent l’impulsion des poètes surréalistes qu’il côtoie rue Blomet à Paris, où il séjourne quelque temps.

Vu les événements tragiques de la guerre civile espagnole et en compensation des peintures qu’il ne pourra réaliser, car vivant dans la précarité, Miró se mettra à rédiger des poèmes. Le dessin-poème « L’été », probablement issu du bloc à dessin que Miró remplit de poèmes et de prose poétique de 1936 à 1939, illustre la similitude entre sa poésie et sa peinture faite de constellations, sans logique, ni rigueur, avec l’apparence d’improvisation, mais malgré tout, bien réfléchie.

À l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale en 1939 Miró installé à Varengeville-sur-Mer, commence à peindre la série des « Constellations » qu’il éditera quelques années plus tard, accompagnée de textes d’André Breton. Cette série, qui prend sa source dans la musique et dans la nature, illustre la recherche parallèle entre la représentation de la réalité extérieure, à travers une narration de type mythologique et l’aspiration à une paix intérieure, sorte de mysticisme de l’infini. Par la représentation d’un espace infini dans lequel grouillent ses motifs récurrents, devenus de véritables symboles (spires, étoiles, soleils, yeux, échelles, araignées,…) elle traduit un profond désir d’évasion.

Les séries « Archipel sauvage », 1970, et « L’espoir du navigateur », 1973, font également partie, avec d’autres toiles importantes rarement exposées, d’une série d’œuvres consacrée aux voyages, synonyme d’évasion du contingent vers les espaces infinis de l’esprit, ouvrant la voie vers l’espoir. À ce cycle thématique, on peut rattacher la passion de Miró pour la pureté et la force magique de l’art rupestre primitif, mais également l’essentiel et la force chromatique et symbolique des peintures romanes catalanes qu’il admire tant.

La passion de Miró pour la poésie jouera également un rôle dans la décision que prendra l’artiste de s’impliquer dans l’édition de livres pour bibliophiles. « Parler seul » de Tristan Tzara et « Á toute épreuve » de Paul Eluard, montrent combien le travail de l’artiste est personnel et complémentaire, à concevoir comme un accompagnement plus qu’une illustration, Miró étant soucieux des rythmes, des tons et de la nature des vers. La couleur joue un rôle primordial. En complément de ces éditions, une série de petites œuvres, également riches en couleurs des années ’70, illustre un des aspects de l’œuvre de Miró qui sera mis en évidence : la poésie par la couleur.

Poésies courtes, essentielles, aux tons simples qui tirent leur force dans les suggestions de la nature et de ses saisons, les haïkus illustrés par Miró développent, avec d’autres œuvres des années ’60-’70, la poésie par la ligne, quelle que soit la matière ou le support.

Enfin, cette exposition comporte des séries d’œuvres, entrecroisées, consacrées au mythe de la femme, de Mère Nature et de l’oiseau mythologique. Il s’agit de tableaux caractérisés par des couleurs vives, d’épais coups de pinceau, d’écrasantes traces de noir qui expriment la violence du cycle vital et de la nature ; femme et oiseau symbolisant l’ancrage à la terre et le désir d’évasion vers le ciel. Toute la production artistique de Miró tend à transformer la réalité extérieure et intérieure par le biais des mythes et de la poésie de son art.



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