L’exposition permet également d’explorer le mythe qui s’est construit autour de la dynastie en se nourrissant des excès qu’on leur a attribués et du contraste entre les multiples mariages d’Henri VIII et le célibat d’Elisabeth. Cette légende, toujours vivace au cinéma et à la télévision, prend racine dans la France du XIXe siècle qui découvre l’histoire de l’Angleterre, Shakespeare et Walter Scott. A la grande époque du genre historique, les Tudors font leur entrée dans la peinture du Salon. Mais c’est surtout sur la scène des grands théâtres parisiens que de fameux interprètes font revivre Henri VIII et ses épouses, Elisabeth et Marie Stuart, le temps d’une représentation, avec les pièces de Victor Hugo ou d’Alexandre Dumas, les opéras de Gaetano Donizetti ou de Camille Saint-Saens. De la scène à l’écran, il n’y a qu’un pas que franchit Sarah Bernhardt en 1912, la première à incarner Elisabeth dans l’histoire du cinéma.