Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Matisse, Cézanne, Picasso...
|
|||
Grand Palais, ParisExposition du 5 octobre 2011 - 22 janvier 2012L'exposition Matisse, Cézanne, Picasso... L'aventure des Stein se déroule au Grand Palais du 5 octobre 2011 au 16 janvier 2012. D’origine américaine, les Stein s’installent à Paris au début du XXe siècle : Gertrude, écrivain d’avant-garde, avec son frère Léo, rue de Fleurus ; Michael, l’aîné, avec son épouse Sarah, rue Madame. Premiers acheteurs de Matisse et de Picasso, ils accueillent chez eux toute l’avant-garde artistique et constituent ainsi une des plus étonnantes collections d’art moderne. L’exposition revient sur l’histoire de cette famille hors norme. Elle éclaire l’importance de son patronage pour les artistes et montre comment elle a contribué à imposer une nouvelle norme en matière de goût dans l’art moderne, à travers : le regard de Léo sur les sources de la modernité, ainsi que ses échanges avec les intellectuels de l’époque ; l’amitié de Gertrude avec Picasso ; son écriture poétique et le cubisme ; les liens de Sarah avec Matisse ; les collaborations entre Gertrude et les artistes dans les années 20 et 30… Cette importante manifestation réunit un ensemble exceptionnel d’oeuvres des différentes collections des Stein : Renoir, Cézanne, Picasso, Matisse, Manguin, Bonnard, Vallotton, Laurencin, Gris, Masson, Picabia... Le parcours articulé en huit sections permet d’apporter un éclairage sur chacun des membres de la famille : Leo, Sarah et Michael et enfin, Gertrude.
Exposition Matisse, Cézanne, Picasso..... par Rmn-Grand_Palais
Léo Stein, jeune américain fasciné par l’art européen, s’installe à Paris en 1902 et construit son regard à travers des échanges avec des théoriciens et des historiens de l’art tels que Berenson et les expositions du Paris du début du siècle - éducation du regard qui le guidera pour construire sa propre collection selon une esthétique spécifique : Edouard Manet, Degas, Renoir et Cézanne constituent le socle fondateur de l’art moderne.
Léo, rejoint par sa soeur Gertrude puis par son frère Michael et son épouse
Sarah, est à l’origine de leurs premières acquisitions qui ressortent d’un goût pour une modernité classique dans la lignée de Manet et
de la grande peinture italienne : Manguin, Vallotton, Maurice Denis, les Picasso de la période bleue et rose. Il rassemble un ensemble
étonnant autour du thème classique du nu allongé – parmi lesquels le chef d’oeuvre de Matisse le Nu bleu, souvenir de Biskra – autant
de réminiscences pour Leo du schéma prégnant de la Vénus d’Urbin revisité par l’Olympia de Manet.
Léo achète La Femme au chapeau, toile de Matisse qui a fait scandale au Salon d’Automne de 1905. Une acquisition emblématique de l’audace de la collection Stein, placée sous le signe de l’avant-garde.
Michael et Sarah Stein habitent avec leur fils Allan au 58 de la rue Madame tandis que Gertrude et Leo sont installés au 27 rue de Fleurus. Ces deux lieux deviennent des salons prisés du Tout-Paris artistique : étrangers de passage, intellectuels et artistes parisiens s’y pressent afin de voir surtout les oeuvres des deux champions de la collection – Matisse et Picasso. Braque, Apollinaire, Picabia, Duchamp, Man Ray, Gris, Laurencin, Masson, mais aussi les écrivains américains, Hemingway, Sherwood Anderson, Fitzgerald… s’y croisent et y découvrent La Joie de vivre et le Nu bleu de Biskra de Matisse, Le Garçon au cheval et Les Trois Femmes de Picasso, le Portrait de Madame Cézanne de Cézanne et les tableaux de Renoir ou de Gauguin.
Sarah et Michael Stein se lient à Matisse et seront les premiers grands défenseurs de son art. Ils réunissent avant guerre une collection exceptionnelle. Sarah le convainc d’ouvrir une académie où elle suit les cours du maître aux côtés de nombreux artistes étrangers. Elle soutient Matisse dans sa volonté d’expliciter son art à travers écrits et enseignement. En 1914, les Stein acceptent de prêter dix-neuf de leurs plus belles toiles à Berlin pour une exposition dans la galerie de Fritz Gurlitt. La guerre bloquera leurs oeuvres en Allemagne, qui ne seront jamais récupérées. Ils s’installent en 1928 dans une villa qu’ils font construire par Le Corbusier, à Garches, jusqu’en 1935 alors qu’ils décident de rejoindre les Etats-Unis face à la montée des périls fascistes.
Gertrude Stein, dont Picasso se propose de faire le portrait en 1906, se découvre une véritable amitié avec le peintre. C’est à ce moment-là qu’elle commence l’écriture de son ouvrage monumental The Making of Americans, profondément marquée par la peinture de Cézanne, notamment le Portrait de Femme acheté chez Vollard, et les échanges avec Picasso. Préoccupés tous deux par la question du réalisme et de l’objet, chacun élabore une écriture relativement hermétique – l’une, littéraire, fondée sur la répétition, et l’autre, picturale, sur la décomposition des volumes. Ainsi, Gertrude et son frère accompagnent Picasso pendant l’aventure de la genèse des Demoiselles d’Avignon, acquérant un carnet d’études exceptionnel et le grand tableau, Nu à la serviette (1907). Lorsque le frère et la soeur se séparent en 1913, Gertrude continue d’acheter des toiles cubistes de Picasso.
Après la guerre, les artistes que les Stein ont soutenus sont devenus très célèbres, et leurs cotes, inaccessibles. Gertrude Stein, proche de Kahnweiler, soutient toutefois dans les années 1920 la production « post-cubiste » de Gris, Braque, Masson… Alors que Léo s’est installé en Italie, Michael et Sarah sont rentrés à San Francisco, Gertrude partage son temps entre Paris et sa maison dans l’Ain, à Bilignin ; elle défend un groupe de jeunes peintres, les Néo-humanistes, Francis Rose, Bérard, Tchelitchew, mais aussi la production tardive de Picabia, les « Transparents » et les peintures hyperréalistes. Elle disparaît en 1946 non sans avoir assisté à l’émergence d’une nouvelle abstraction informelle, avec les toutes premières oeuvres d’Atlan.
Depuis son engagement auprès de la Croix rouge américaine avec sa compagne Alice
Toklas pendant la guerre, elle est devenue une figure populaire, célébrité qui ne fait que croître avec la publication en 1933 de
L’Autobiographie d’Alice Toklas. Ses portraits (Vallotton, Cecil Beaton, Man Ray, Jo Davidson, Jacques Lipchitz, Dora Maar, Marcoussis,
Picabia, Rose, Tchelitchew, Nadelman…) sont nombreux et contribuent à la construction d’un mythe.
À la fin du XIXe siècle, il semblerait que tous les riches Américains en France se soient lancés dans une chasse au trésor artistique. Les Potter Palmer de Chicago, les H. O. Havemeyer de New York et bien d’autres arrivent à Paris avec un portefeuille bien garni et la volonté d’acheter tout ce dont ils ont envie, car ils en ont les moyens.... Lire la suite : Les Stein à la découverte de l’art moderne
L’exposition Matisse, Cézanne, Picasso...L'aventure des Stein revient sur l’histoire de cette famille hors norme. Elle éclaire l’importance de son patronage pour les artistes et montre comment elle contribue à imposer une nouvelle norme en matière de goût dans l’art moderne, à travers : le regard de Léo sur les sources de la modernité, ainsi que ses échanges avec les intellectuels de l’époque ; l’amitié de Gertrude avec Picasso ; son écriture poétique et le cubisme ; les liens de Sarah avec Matisse ; les collaborations entre Gertrude et les artistes dans les années 20 et 30... Lire la suite sur Moreeuw.com : Exposition Les Stein Grand Palais.
Site officiel de l'exposition L'aventure des Stein : RMN Grand Palais
|
|||