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Edward Hopper (1882-1967) |
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Fondation de l’Hermitage, LausanneExposition du 25 juin au 17 octobre 2010La Fondation de l’Hermitage présente une importante rétrospective consacrée à Edward Hopper. Observateur incomparable de la société américaine et des bouleversements géographiques et émotionnels que connaît le Nouveau Continent au vingtième siècle, Edward Hopper incarne véritablement la peinture américaine de son temps. Ses célèbres peintures de scènes urbaines et rurales sont souvent définies par leur architecture, mais elles ont aussi le mystérieux pouvoir d’évoquer des destinées humaines à jamais modifiées par l’avènement de la modernité. Méditant la leçon des grands maîtres de la lumière (Vermeer, Cézanne), Edward Hopper fait très tôt entendre sa voix au sein des avant-gardes américaines, en inscrivant son oeuvre dans la tradition réaliste. Peintre des petites villes et de scènes en apparence banales, il affectionne les lieux tranquilles, donnant quelques indications d’activité humaine passée ou future. Familiers et calmes comme la vie quotidienne, ces tableaux sont aussi étrangement silencieux, et revêtent un caractère de mystère indéfinissable. Parfois vides et solitaires, ils sont à d’autres moments habités par des figures immobiles, mélancoliques, comme figées dans l’attente de leur destin. La précision glacée de la peinture, les mises en scènes très construites des compositions, baignées d’une lumière contrastée, produisent un fort sentiment d’étrangeté. Composée d’un grand nombre de tableaux, provenant essentiellement du Whitney Museum of American Art de New York, dont l’histoire est étroitement liée à celle de Hopper, l’exposition réunit également un magnifique ensemble de dessins et d’aquarelles, permettant pour la première fois d’illustrer le parcours créatif de l’artiste, des premières études aux oeuvres achevées. S’ouvrant avec une série d’autoportraits de Hopper, la présentation montre ensuite l’influence déterminante de son séjour à Paris (1906-1910), des caricatures et des vues de la Seine au célèbre tableau Soir bleu (1914), marquant un tournant dans sa carrière. Son activité de graveur, autour des années 1920, est abordée, ainsi que sa période "classique" des années 1930 à 1950, illustrant des scènes urbaines – Pennsylvania Coal Town (1947), Seven A.M. (1948) – et rurales – Cobb’s Barns (1930-1933) – représentatives de la vie quotidienne américaine. Une section consacrée à l’érotisme révèle la prédilection de Hopper pour les nus féminins, visible dans Summer Interior (1909), New York Interior (1921) ou encore dans l’étonnant Girlie Show (1941), présenté en Suisse pour la première fois. Sa façon extrêmement novatrice de théâtraliser les espaces picturaux, avec une lumière implacable et un sens aigu du cadrage – à l’instar de Sheridan Theater (1937) ou de Night Shadows (1921) – évoque son lien fécond avec le cinéma.
L’intensité des oeuvres
tardives comme Second Story Sunlight (1960) ou A Woman in the Sun (1961), à la luminosité éclatante,
marque l’aboutissement de sa carrière. Un nombre considérable d’esquisses, ainsi qu’un registre tenu par
le peintre et sa femme, contenant de nombreux croquis de ses tableaux, enrichissent la sélection et
apportent un nouvel éclairage sur sa pratique artistique. L’exposition est complétée d’une importante
section biographique et historique, ainsi que d’un film documentaire sur l’artiste.
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