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Günther Förg |
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Pour la Fondation Beyeler, Förg crée une mise en scène rigoureuse qui lui permet de transférer peinture murale et photographie dans un lieu vibrant d’atmosphère. La peinture murale plonge la grande salle dans un continuum spécifique : la couleur cerne toute la salle tout en la mettant "à l’unisson". Cela repose sur un calcul très clair. Ainsi, les deux parois étroites qui ferment l’espace sont peintes d’un gris Paynes très foncé, qui contient du bleu, alors que le mur principal continu de quelque cinquante mètres de long est couvert approximative-ment pour moitié de caput mortuum et de vert chromoxyde. Les autres murs libres baignent dans un gris moyen neutre.
Ces couleurs bien particulières prêtent à l’espace une atmosphère tout à la fois déroutante et intense où rivalisent des tons chauds et froids et où l’on découvre une série de 21 photographies de grand format (180 x 120 cm pièce).Il s’agit d’un choix d’anciens clichés d’architecture, témoignant de l’intérêt fondamental de Günther Förg pour des questions essentielles et pour certains bâtiments de l’art moderne : on y voit la maison Lange de Krefeld, le pavillon de Barcelone de Mies van der Rohe, la Maison Wittgenstein de Vienne, la singulière Villa Malaparte de Capri et la maison d’Hans Poelzig pour IG-Farben à Francfort-sur-le-Main. Ce sont des vues de fenêtres, qui obligent le regard à se porter sur les transitions, toujours vues depuis l’intérieur, vers l’espace extérieur. L’image est ainsi thématisée dans le sens de la célèbre métaphore des fenêtres, qui en fait la vision sur un autre monde.
Les photographies sont des tirages en positif de négatifs couleur, des impressions en noir et blanc dans lesquels les rapports de lumière sont inversés. L’effet d’illustration illusionniste de la photographie se perd ainsi dans de vagues images oniriques. La clarté de l’architecture moderne se dissout dans des spéculations mélancoliques — une observation qui peut, en fonction de la situation météorologique, être renforcée ou remise en cause par le spectacle du paysage automnal assourdi qui s’étend derrière la Fondation Beyeler.