Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Félix Thiollier (1842-1914), photographies |
|||
Musée d'Orsay, ParisExposition du 13 novembre 2012 - 10 mars 2013Le Musée d'Orsay consacre une exposition à Félix Thiollier. Félix Thiollier, industriel stéphanois devenu rentier, se consacre à ses passions d'érudit local et d'amateur d'art. Celles-ci font naître un photographe amateur de talent. Resté en marge des milieux photographiques de son temps, Félix Thiollier se révèle l'auteur d'une oeuvre originale qui oscille entre le pittoresque post-romantique des paysages champêtres et le lyrisme cru du regard porté sur un monde industriel largement ignoré par la photographie artistique française du tournant des XIXe et XXe siècles. Une manière de (re)découvrir la photographie des origines. Première monographie parisienne consacrée à Félix Thiollier, l'exposition mettra à l'honneur ce rubanier de Saint-Etienne qui avait décidé de devenir rentier. Le but poursuivi était alors avant tout de se consacrer à l'art et à l'archéologie, les deux passions qui avaient progressivement imposé la pratique de la photographie dans sa vie. A l'étroit dans le costume de l'érudit local, Thiollier s'était bien vite lancé dans l'édition d'ouvrages luxueusement illustrés d'après ses propres clichés. Destinée à promouvoir tant les richesses naturelles et patrimoniales du Forez que l'oeuvre de ses nombreux amis artistes, cette entreprise devait mobiliser une part importante de son énergie, lorsque celle-ci n'était pas consacrée à des actions complémentaires de défense du patrimoine ou d'animation de la vie culturelle stéphanoise. C'est la reconnaissance acquise aux niveaux régional et national sur ce double terrain qui, consacrée dès 1917 par une biographie, a prévalu jusqu'à l'exposition du musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole de 1995. Comment aurait-il pu d'ailleurs en être autrement, puisque la force seule d'une résolution, celle de rester en marge des milieux photographiques de son époque, semble aujourd'hui à la hauteur de ce que le temps a révélé comme une ferveur aussi constante qu'inavouée pour le médium : dépassant de très loin les besoins, les centres d'intérêt et les ambitions de l'éditeur-illustrateur, le corpus conservé aujourd'hui témoigne de la production d'environ 20 000 clichés, fruits d'une pratique ininterrompue pendant plus d'un demi-siècle. Réalisée avec le soutien exceptionnel des héritiers de Félix Thiollier, cette exposition est la première à présenter le travail du photographe depuis ses débuts vers 1860 jusqu'à sa mort en 1914. En mettant en valeur le rôle moteur de ses publications - à commencer par son chef-d'oeuvre d'éditeur, Le Forez pittoresque et monumental paru en 1889 -, elle cherchera à faire apprécier l'originalité d'une démarche toute entière sous-tendue par une soif intarissable de pittoresque : aux commandes de la machine photographique, cette mécanique du regard devait le conduire, de paysages champêtres en scènes de la vie rurale, à l'évocation sensible d'un monde industriel – celui des mines et des usines de la Loire - largement ignoré par la photographie amateur du tournant des 19e et 20e siècles. Si elle peut être vue comme une conséquence de son maintien hors de la sphère d'influence des sociétés et autres photo-clubs pictorialistes, la singularité de Thiollier n'en est pas moins à même de l'apparenter aux photographes d'art les plus audacieux de son temps.
L'exposition Félix Thiollier au Musée d'Orsay est à voir à partir du 13 novembre 2012.
|
|||