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Exposition Eva Aeppli |
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Les collages des "Livres de Vie" sont une part essentielle de la vie d’Eva Aeppli et nous permettent non seulement un regard intime sur sa création artistique depuis ses débuts à Paris avec Jean Tinguely mais documentent aussi ses relations amicales avec d’autres artistes tels que Daniel Spoerri, Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Jean-Pierre Raynaud, Bernhard Luginbühl, Eric Leraille, et bien d’autres. Bien plus que de simples documents, uniques et personnalisés, les "Livres" apportent aussi une contribution majeure à notre connaissance de l’art européen des années après-guerre.
Des années 50, la première phase de la carrière artistique d’Eva Aeppli, datent les sombres dessins au fusain dont la plupart sont exécutés sur papier d’emballage au format en hauteur : représentations humaines empreintes de profond désespoir. Puis suivent les tableaux : danses de la mort en grand format, ossements et entassements de squelettes, têtes, crânes, mains. Dans la phase suivante il y a les figures textiles grandeur nature, tant des sculptures individuelles que des groupes tels "La Table et "Groupe de 48", figures humaines aux visages et aux corps caractérisés par leur extrême individualité mais qui, en même temps, sont imbus d’un inquiétant anonymat. L’œuvre tardif est représenté par les cycles de têtes en étoffe et en bronze : les cycles des "Planètes", des "Faiblesses humaines" et les "Signes du Zodiac".
Voici donc une nouvelle possibilité de contempler l’oeuvre de l’artiste – en partie grâce aussi aux nombreux prêts du Moderna Museet de Stockholm – dans une exposition rétrospective. Aux dessins, aux tableaux, aux sculptures individuelles, aux groupes de figures et aux bronzes tardifs viennent s’ajouter des oeuvres éphémères qui traduisent encore mieux le message d’Eva Aeppli – les "Nattes", par exemple, des rubans piqués de fleurs en étoffe dont, en 1987, elle en envoya 100 à ses amis et connaissances, accompagnés d’une dédicace de son mari Samuel Mercer.
Dans ses "Collaborations" aussi, que ce soit avec Jean-Pierre Raynaud ou Jean Tinguely, se manifeste son immense don de cultiver des amitiés à vie. Et lorsque Jean Tinguely fut rattrapé par sa propre "danse de la mort", les deux devinrent à nouveau plus proches.
Bien que rejetée par le cercle parisien des "Nouveaux Réalistes", son indépendance et son originalité lui valurent leur admiration. En Pontus Hulten elle trouva très tôt un éminent défenseur qui avait reconnu dans son oeuvre les dimensions existentielles de l’expression de la souffrance et de la mort. Les victimes du fascisme et de la deuxième guerre mondiale, mais aussi le destin individuel, sont au cœur de son œuvre et en font un unique "memento mori", qui au cours des dernières années a évolué vers une meilleure prise en compte de la vie de l’au-delà.