Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Eugène Boudin |
|||
Musée Jacquemart-André, ParisExposition du 22 mars 2013 au 22 juillet 2013Le Musée Jacquemart-André rend hommage au peintre Eugène Boudin en lui consacrant une exposition. Pour la première fois depuis 1899, une institution parisienne organise une exposition rétrospective de peintures, pastels et aquarelles d'Eugène Boudin, initiateur de l'impressionnisme. Eugène Boudin est surtout connu pour ses représentations de la haute société du Second Empire sur les plages normandes. Celui que Corot surnommera "le roi des ciels" parcourt l'Europe, de Rotterdam à Venise, en passant par Anvers, Dunkerque, Berck, la Bretagne, Bordeaux ou la Côte d'Azur. En de brillantes études, il saisit la lumière si particulière à chaque lieu. Monet avouera : "J'en étais arrivé à être fasciné par ses pochades, filles de ce que j'appelle l'instantanéité". Eugène Boudin réalise aussi d'ambitieuses peintures destinées au Salon. Il conserve à ces peintures la saveur de l'esquisse, produisant ainsi une impression de plein air si contraire au goût de ses contemporains pour le "fini". Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin fut l'un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l'atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s'est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l'un des initiateurs d'une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et son ami Claude Monet. Au fil des années, sa palette s'éclaircit et sa touche s'allège pour mieux restituer les reflets du ciel et de l'eau. De la Normandie à Venise, qu'il découvre à la fin de sa vie, il peint des paysages en mouvement, dans une subtile harmonie de gris colorés. Eugène Boudin a su transcrire à la perfection des éléments aussi changeants que la lumière, les nuages et les vagues.
L'art de Boudin a très tôt suscité l'intérêt des amateurs américains. Dès 1886, il fait partie des peintres présentés lors de la grande exposition impressionniste organisée à New York par son marchand Durand-Ruel. Ainsi, les musées nord-américains possèdent aujourd'hui de nombreuses œuvres de l'artiste, pour lesquelles il n'existe pas d'équivalent dans d'autres collections publiques.
Exceptionnellement réunis pour rendre hommage à cet artiste indissociable de la mer et de ses paysages, près de soixante peintures, aquarelles et dessins permettront de suivre Eugène Boudin dans sa quête de la lumière, d'Honfleur à Venise.
Le peintre français Eugène Boudin naît à Honfleur le 12 juillet 1824. Il décède à Deauville le 8 août 1898. En 1835, sa famille s'installe au Havre. Eugène travaille chez un imprimeur, puis chez un papetier. Il a ainsi l'occasion de rencontrer des artistes de passage. A l'âge de 22 ans, il abandonne le commerce pour la peinture. Alors que classicisme et romantisme s'affrontent, Eugène Boudin choisit une voie nouvelle, inspirée par les peintres de l'école de 1830, mais résolument tournée vers le plein air, et surtout vers la recherche du fugitif. C'est alors qu'il note dans son carnet : "trois coups de pinceaux d'après nature valent mieux que deux jours de travail au chevalet". En 1858, Eugène Boudin convertit Claude Monet, de 16 ans son cadet, à la peinture. Monet dira plus tard : "je dois tout à Boudin". En 1859, ce sont les rencontres de Baudelaire, fasciné par les études au pastel de Boudin, puis de Courbet. Préoccupé par la représentation de figures en lumière naturelle, Eugène Boudin invente la scène de plage en 1862. L'influence de ce genre nouveau sur les peintres du futur groupe impressionniste est indéniable. À partir de 1870, la demande des marchands le pousse à se tourner vers la peinture de marine. Ce casanier, amoureux des ciels de l'estuaire de la Seine, se trouve alors contraint de voyager, pour "varier ses produits". Aux Pays-Bas ou à Bordeaux, à Berck ou à Venise, le ciel et la lumière constituent ses véritables sujets. Corot dira de lui qu'il est le "roi des ciels". Au cours des années 1870, cette étude attentive de la lumière l'amène à initier le principe de la "série" puis, au cours de la décennie suivante, il parvient au seuil de la peinture pure. Eugène Boudin peine à faire accepter cet art de liberté, fondé sur l'évanescence, à un public amateur de peinture descriptive. Dans les années 1890, après des années de lutte, d'obstination et de pauvreté, il obtient enfin une reconnaissance relative. Pour celui qui se disait "indépendant, c'est-à-dire ne relevant pas des écoles consacrées… et sacrées…", ces honneurs tard venus ont moins de valeur que la conscience du rôle qu'il joua dans l'histoire de la peinture : "Si plusieurs de ceux que j'ai eu l'honneur d'introduire dans la voie, comme Claude Monet, sont emportés plus loin par leur tempérament personnel, ils ne m'en devront pas moins quelque reconnaissance, comme j'en ai dû, moi-même, à ceux qui m'ont conseillé et offert des modèles à suivre".
En 1898, au terme d'une existence dénuée d'aventures mais entièrement vouée à son art, Eugène Boudin, toujours insatisfait et désireux d'élever sa peinture vers de nouveaux degrés d'exigence, s'éteint à Deauville, dans son modeste chalet tourné vers ce qui fut la quête de toute sa vie, la mer, le ciel et la lumière.
|
|||