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Corot en Suisse |
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La Confédération est ainsi présente dans son oeuvre dès octobre 1825 lorsque, en route pour Rome, il s’arrête à Lausanne. Grâce au développement des voies de communication, ses séjours en Suisse seront, jusqu’en 1863, de plus en plus fréquents. Des raisons familiales peuvent motiver l’attachement de ce maître si indépendant d’esprit à ce pays. Sa mère, Marie-Françoise Oberson, était en effet la fille d’un garde suisse d’origine fribourgeoise.
Cependant, les liens privilégiés que cet artiste établit avec de nombreux peintres des écoles suisse, et genevoise en particulier, nous paraissent essentiels pour expliquer cette prédilection. Corot recrée en Suisse une sociabilité, intimement liée au milieu de l’école de Barbizon. C’est à Genève, à Dardagny, puis au château de Gruyères, que cet appétit de vivre compris comme une incitation à la création va s’exprimer de la manière la plus évocatrice.
Ainsi, la présente exposition tente tout d’abord, avec une trentaine de tableaux relevant de la production helvétique du peintre, de donner une signification singulière aux nombreux séjours de l’artiste et, au-delà de ce contexte artistique et social, de mesurer l’influence de la topographie et de la lumière propres aux lieux dans l’évolution de son art. La réception considérable de son oeuvre, incluant le dessin et l’estampe, dans les collections publiques et privées helvétiques, en constitue le second propos. Les prêts exceptionnels d’environ quatre-vingts peintures, plus de vingt dessins et une quarantaine de clichés-verre, consentis à l’occasion du Centenaire du Musée d’art et d’histoire, en sont le témoignage notoire. La richesse de l’oeuvre de Corot dans les collections suisses – au sein de notre institution, notamment – accorde à cette manifestation une valeur quasi rétrospective, pointant les jalons essentiels de son évolution esthétique. Tous les genres auxquels s’est adonné l’artiste y sont en effet déclinés.
En dépit de cette assise helvétique de Corot, peu d’expositions monographiques lui ont été réservées en Suisse. La première eut lieu au Kunsthaus de Zurich en 1934, suivie en 1960 par le Kunstmuseum de Berne. Plus près de nous, le Museo cantonale d’arte de Lugano en 1994, puis en 2004 le Musée Langmatt de Baden, ont consacré une manifestation au grand paysagiste.
A Genève, à l’exception de l’exposition dévolue en 1982 aux clichés-verre par le Cabinet des
estampes, cet événement fait figure de première.