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Calder, les années parisiennes, 1926-1933

Centre Pompidou, Paris

Exposition du 18 mars - 20 juillet 2009




"Je pense le mieux dans le fer" Alexander Calder

Alexander Calder a fait de son oeuvre une fête permanente à laquelle participaient ses nombreux amis, notamment Joan Miró, Jean Cocteau, Man Ray, Fernand Léger ou encore Piet Mondrian. Ingénieur de formation, Calder invente l'une des formes les plus audacieuses et les plus neuves de la sculpture du vingtième siècle : le mobile, baptisé ainsi par Marcel Duchamp.

L’exposition "Calder, les années parisiennes, 1926-1933" illustre la période durant laquelle Calder découvre son propre vocabulaire artistique.

Quand il arrive à Paris en 1926, Calder est peintre, illustrateur. Au moment de son retour aux États-Unis en 1933, il est devenu une figure emblématique du "drawing in space", l’un des plus grands sculpteurs du vingtième siècle.

La venue du "Cirque" de Calder à l'occasion de l’exposition, oeuvre qui n’a pas quitté New York depuis la mort de l’artiste, constitue un évènement exceptionnel.

Artiste transatlantique, partageant depuis 1953 sa vie entre son pays natal, les États-Unis, et sa terre d’adoption, la France, Alexander Calder est bien connu dans notre pays grâce à ses grands mobiles et stabiles de métal peint qui dressent leurs antennes colorées dans les villes ("La Spirale" à l’Unesco à Paris, 1958) et les parcs de sculptures ("Reims Croix du Sud" à Villeneuve-d’Ascq, 1969). Combinant monumentalité et légèreté, ludisme et abstraction, ces totems géants sont devenus, pour le plus grand nombre, des symboles de l’art moderne.

Au-delà de la présentation de pièces exceptionnelles, l’exposition donne à voir la dynamique des oeuvres que Calder élaborait selon une esthétique du mouvement et de l’équilibre et que la fragilité des mécanismes comme la disparition de leur créateur condamnent à l’immobilité. Les oeuvres sont ainsi confrontées à des films comme celui de Jean Painlevé, ou à des photographies comme celles de Brassaï qui les représentent actionnées par Calder lui-même.

Petits animaux tordus dans le métal, illustrations de presse pleines d’ironie ou jouets éclatants de couleurs et d’ingéniosité : les premières oeuvres du jeune Calder donnent d’entrée de jeu les clefs d’un art de bricoleur génial, de magicien transcendant avec humour des matériaux de fortune animés par des mécanismes rudimentaires pour en faire des sculptures à part entière. Ces assemblages d’objets de récupération, tenus par du fil de fer, sont à l’origine de son premier chef-d’oeuvre, "Le Cirque", réalisé entre 1926 et 1931 à Paris.



Parcours de l'exposition

L’exposition se présente comme une rétrospective des années parisiennes de Calder. Plus de 300 oeuvres sont exposées : sculptures, peintures, dessins, jouets, photographies et films, souvent inédits.

  • Calder, vie et oeuvre

    Un ensemble de photographies retrace la vie et l’oeuvre de Calder. Son travail d’illustrateur de journaux quotidiens et humoristiques, à New York en 1924 et 1925, est représenté par des dessins de presse. Le film inédit de Jean Painlevé, "Le grand Cirque Calder", 1927-1955, visible dans son intégralité, introduit les visiteurs au chef-d’oeuvre de l’artiste.

  • Le Cirque Calder, 1926-1931

    La présentation du "Cirque Calder", réalisé à Paris en 1926 et 1931, est un évènement puisque, déposé par l’artiste en 1970 au Whitney Museum of American Art, puis acquis par le même Musée en 1982, il n’avait jamais été prêté depuis cette date. Il est présenté sur une piste de manière à ce que les visiteurs puissent en faire le tour complet et découvrir la centaine de figurines reconstituant des numéros circassiens qui sont fabriquées à l’aide de matériaux rudimentaires et étaient originellement animées par Calder lui-même grâce à des ressorts et des fils. Des photographies de Brassaï ainsi que le film de Hans Richter, "Dreams that Money Can Buy" (1944-1945), sont également présentées dans cette salle.

    Avec le "Cirque Calder" - oeuvre hybride entre jouet et sculpture, spectacle d’animation et performance - l’artiste met en oeuvre ses premières recherches de sculpture métallique, linéaire et dynamique.

    Comme l’attestent les photographies d’André Kertész, cette oeuvre a lancé la carrière de Calder à Paris, en lui permettant de rencontrer le Tout Paris artistique et intellectuel dont les acteurs étaient invités à ses représentations, qui constituent autant de performances, où l’improvisation joue un rôle capital.

  • Autour du Cirque

    Cette section réunit le premier ensemble important de sculptures en fil de fer réalisées par Calder en marge du "Cirque". "The Brass Family" (1929,The Whitney Museum) qui représente des acrobates en équilibre incarne sa capacité à créer un dessin dans l’espace, qui a la légèreté d’un esquisse graphique, avec le seul fil de fer. "Circus Scene" (1929, New York, Calder Foundation), qui dépasse l’anecdote pour capter le mouvement et l’énergie aérienne des acrobates, illustre le propos de Calder : "Je pense le mieux dans le fer".

  • Premières sculptures linéaires en fer, 1925-1930

    Figures animalières, personnages de la vie quotidienne inspirés par des photographies de presse, vedettes du spectacle et du sport (la championne de tennis Helen Wills, 1927), célébrités (John D. Rockefeller, 1927) : toutes ces petites sculptures figuratives, qui constituent un véritable journal de la vie populaire américaine, sont restituées, de façon humoristique et caricaturale, d’un simple trait métallique concentré sur le rendu du mouvement. La salle réunit l’ensemble exceptionnel de la série de 1926-1928 des quatre sculptures représentant la danseuse américaine Joséphine Baker, la vedette de la Revue Nègre du Théâtre des Champs-Élysées depuis 1925. Les quatre figures sont suspendues par un fil dans l’espace où elles se meuvent naturellement. La ductilité du fer forme une silhouette souple, soulignée par des seins et une taille spiralée, qui donne une image très vivante, à la fois caricaturale et réaliste de "l’étoile noire", célèbre pour la frénésie de sa "danse sauvage".

  • Figures et têtes en fil de fer,1927-1931

    Cette section présente un ensemble historique, encore jamais rassemblé, de têtes en fil de fer suspendues, transparentes et immatérielles, qui représentent les membres du premier cercle de Calder : ses marchands (Erhard Weyhe,1928), ses amis artistes (Joan Miró, 1928, Amédée Ozenfant, 1930, Edgar Varèse, 1930), des critiques (Michel Tapié, 1930) ou des personnalités parisiennes comme Kiki de Montparnasse II, 1930, dont le portrait en fer est présenté auprès d’un film tourné en 1929 par les actualités de Pathé-Cinéma dans l’atelier de Calder à Paris qui en montre la réalisation par l’artiste. On y voit aussi sa femme, Louisa Calder dite Medusa, 1930, ainsi que son autoportrait.

    La plupart de ces têtes en fer furent présentées pour la première fois à Paris, galerie Percier en 1931, dans son exposition «Alexander Calder : Volumes - Vecteurs - Densité - Dessins - Portraits », qui confrontait têtes figuratives et sculptures abstraites.

  • L’oeuvre abstrait, 1930-1932

    "J’ai été bouleversé par l’atelier de Mondrian [...]. C’était très beau [...] et j’ai pensé à ce moment-là, comme ce serait bien si tout cela bougeait." (Alexander Calder, 1937) La visite de Calder à l’atelier de Mondrian en 1930 détermine l’évolution de l’oeuvre du sculpteur vers l’abstraction géométrique dont témoigne une série de peintures évoquant aussi sa proximité avec l’oeuvre de Jean Hélion et le groupe d’Abstraction-Création qu’il rejoint dès sa création en 1931.

    Sur le grand plateau central sont réunies les plus importants exemples de son oeuvre abstrait révélé galerie Percier en 1931 : des constructions métalliques linéaires aux formes géométriques simples, ponctuées de boules ou de plaques en fer découpées, de couleurs vives qui engendrent ce que Calder appelle "des compositions de mouvement". ("Object with Red Ball", 1931, New York, Calder Foundation, "Object with Red Discs", 1931, New York, The Whitney Museum).

    En 1931-1932, apparaissent les constructions motorisées ("Pantograph", 1931, Stockholm, Moderna Museet ; Machine motorisée, 1933, New York, Calder Foundation) que Marcel Duchamp qualifiera de "mobiles", dans sa préface au catalogue de l’exposition de la galerie Vignon à Paris ("Calder : ses Mobiles"). Jean Arp, de son côté, invente le terme de "stabile" pour les sculptures fixes.

    Les photographies des années 30 de Marc Vaux ainsi que des films réunis ici restituent la poésie et le mouvement de ces oeuvres.

  • L’oeuvre biomorphique, 1932-1933

    Au contact d’artistes du mouvement surréaliste comme Miró ou Arp, l’oeuvre de Calder amorce, en 1933, un tournant vers une nouvelle esthétique, biomorphique, avec des formes archaïques, primitives et libérées de la géométrie. Calder revient au travail du bois, avec lequel il avait créé ses premiers animaux en 1928, par le biais d’une sculpture comme "Requin et Baleine", 1933, (Musée national d’art moderne), un assemblage abstrait de deux pièces en bois peint à l’équilibre fragile et instable. Ce monde cosmique, peuplé de constellations, est également représenté par des gouaches colorées de 1932-1933.

    Le parcours s’achève sur la révélation d’une oeuvre inédite, "Small Sphere and Heavy Sphere", 1932-1933 (New York, Calder Foundation) qui est constituée d’un grand mobile suspendu dont les boules lancées dans l’espace viennent heurter les objets posés au sol (bouteilles, canettes, cymbale, caisse en bois) en formant des sons différents. L’installation cinétique et sonore, qui prélude aux travaux de Calder pour le ballet et la scène, témoigne du constant renouvellement de son oeuvre au cours de ses années parisiennes.

  • Suite du parcours

    La suite du parcours est constituée de deux sections. La première est centrée sur la présentation d’un ensemble exceptionnel de jouets mobiles, créés par Calder en 1927, et prêtés pour la première fois par le Berkshire Museum de Pittsfield (Massachusetts). Leurs mouvements revivent sous nos yeux grâce au film tourné par François Lévy-Kuentz ("Calder, sculpteur de l’air", 2009). On y retrouve aussi des sculptures conçues comme des bricolages à l’aide de matériaux et de techniques pauvres (Chevalier, 1926-1931, en fil de fer et en bouchons, New York, Calder Foundation) ainsi qu’un ensemble de dessins consacrés au monde du cirque où l’on reconnaît le trait à main levé qui enlève des figures aériennes propres au monde cosmique de Calder.

    La deuxième propose un ensemble documentaire, des photographies de l’artiste américain Martin W. Schwartz consacrées au "Cirque" de Calder et deux films sonores en couleur : "Le Cirque de Calder" de Carlos Vilardebo (1961) et "Calder, sculpteur de l’air" (2009) de François Lévy-Kuentz.



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