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BohèmesDe Léonard de Vinci à Picasso |
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Grand Palais, ParisExposition du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013Le Grand Palais présente l'exposition "Bohèmes. De Léonard de Vinci à Picasso". A voir à Paris à partir du 26 septembre 2012. Du phénomène de société au mythe artistique, la figure du bohémien est un sujet de prédilection pour les artistes, nourris du fantasme d’une vie sans attaches et sans règles, intense et sensuelle. Entre séduction et répulsion, ces figures de la liberté et de l’errance peuplent au XVIIe siècle, les oeuvres de Georges de la Tour, Simon Vouet ou Sébastien Bourdon, au XVIIIe siècle, les comédies des théâtres et au XIXe siècle, les clairières de Corot, William Turner ou Diaz. A travers Victor Hugo, Théophile Gautier et Franz Liszt, la génération romantique prend fait et cause pour le vagabond, jusqu’à l’avènement de "l’artiste bohème" exalté par Courbet, Baudelaire et Edouard Manet, source essentielle de l’élaboration du mythe moderne de l’artiste. Mais les bohémiens ne sont finalement véritablement tolérés qu’en peinture et le XXe siècle leur vaudra une répression historique avant que le surréalisme n’érige l’errance en une voie de création majeure.
Chantée, filmée, versifiée, exaltée, cent fois déclarée morte et toujours renaissante, la « Bohème » fait partie des mythes modernes. Née au milieu du XIXe siècle, entre Romantisme et Réalisme, elle accompagne une profonde transformation du statut de l’artiste. Désormais, le jeune talent ne se place plus sous la protection de quelque prince : il est ce génie solitaire, misérable et incompris qui anticipe les convulsions de la société. Des poètes (Nerval, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine….), aux artistes (Courbet, Van Gogh, Satie, Modigliani, Pablo Picasso...) nombreux sont les grands hérauts de la modernité qui ont donné un visage à ce phénomène. Rebelles à toute convention, batteurs de pavé, mangeurs de vache enragée, amateurs de femmes et de boissons ils ont, pour des générations d’apprentis artistes, allumé le rêve d’une gloire rédemptrice, qui ne se gagne qu’au risque de l’oubli et de la mort. A travers la littérature et la presse, le théâtre et l’opéra, la Bohème a très vite acquis une popularité immense ; elle a pénétré l’imaginaire collectif, et lié à jamais l’image de Paris au quartier latin et à Montmartre.
Bohémiens et bohèmes ont dès lors partie liée. Figures de la liberté, de l’errance, ils partagent marginalité et misère. Insaisissables, habiles, initiés à d’inaccessibles secrets, définitivement irréductibles à la norme, ils troublent, provoquent et enchantent notre société sédentaire. C’est naturellement le terme de bohémien qui viendra sous la plume des premiers descripteurs de la vie de bohème naissante. Sous le régime nazi, artistes et tziganes se verront confondus dans une même détestation. Par des mises en relations inédites, en s’appuyant sur une vaste iconographie autant que sur les croisements entre les disciplines (peinture, littérature, photographie, musique), cette exposition ambitionne d’apporter un jour nouveau sur cette histoire commune. Elle éclaire à un phénomène qui, de Léonard à Picasso, traverse toute l’histoire des arts et des sociétés, et résonne encore dans notre monde contemporain. Bohèmes, l'exposition par Rmn-Grand_Palais L'exposition revient sur la fascination que la nation tzigane a exercé sur l’art et les artistes et tente d’éclaircir les rapports complexes entretenus depuis des générations avec les peuples européens. Elle met en lumière l’apport fondamental des peuples nomades à la construction de l’identité européenne et tout un pan de notre culture jusqu’ici occulté.
L'exposition "Bohèmes. De Léonard de Vinci à Picasso" est à voir à Paris au Grand Palais du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013.
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