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Art SpiegelmanLe musée privé |
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Musée de la bande dessinée, AngoulêmeCité internationale de la bande dessinée et de l’imageExposition du 26 janvier 2012 au 6 mai 2012Le musée de la bande dessinée confie les clés de ses principales salles d'exposition à Art Spiegelman. A voir à Angoulême à partir du 26 janvier 2012. Pour la première fois de son histoire, le musée de la bande dessinée d'Angoulême confie les clés de ses principales salles d'exposition à un artiste invité. Président du jury du 39ème Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Art Spiegelman a eu carte blanche pour reconfigurer le parcours du musée autour des artistes qu'il admire, qui l'ont nourri ou influencé au fil des années. Pour cette carte blanche, près de 400 oeuvres ont été réunies : dessins originaux, pages imprimées provenant de journaux américains de la première moitié du XXème siècle, livres et magazines anciens, objets. Ils proviennent soit des collections du musée, soit de la collection personnelle de Spiegelman, soit encore d'autres collections publiques et privées. Ainsi se dessine une histoire personnelle, "idiosyncrasique", de la bande dessinée, dont l'artiste assume la dimension résolument subjective. Cependant, Art Spiegelman compte parmi les auteurs de bande dessinée les mieux informés de l'histoire du Neuvième Art et les plus attentifs à son patrimoine. Rédacteur en chef d'Arcade, Art Spiegelman y exhumait déjà dans les années 1970 des planches de H.M. Bateman, George McManus, Billy DeBeck ou Milt Gross. Plus tard, dans RAW, il rendit de même hommage à Caran d'Ache, Herriman ou Fletcher Hanks. Art Spiegelman a aussi multiplié les conférences, à la San Francisco Academy of Comic Art d'abord, puis à la School of Visual Arts de New York. Dans son album À l'ombre des tours mortes, c'est dans l'univers des vieux comic strips qu'il cherche du réconfort après le traumatisme du 11 septembre. Et dans Portrait de l'artiste en jeune %@*!, il déclare : "Tout ce que je sais, je l'ai appris dans les comics. (...) J'étudiais MAD comme d'autres gosses le Talmud !" Son "musée privé" met plus particulièrement l'accent sur la bande dessinée américaine et sur les domaines à propos desquels il possède une réelle expertise. Quelques noms, en particulier, se détachent, ceux des artistes qui lui sont les plus chers : citons Rodolphe Töpffer, Lyonel Feininger, Winsor McCay, George Herriman, Harold Gray, Chester Gould, Basil Wolverton, Harvey Kurtzman, Bernard Krigstein, Chris Ware. Une salle entière est consacrée au récit Binky Brown rencontre la Vierge Marie, de Justin Green, généralement considéré comme l'acte de naissance de la bande dessinée autobiographique. Ware et Green ont compté parmi les artistes que Spiegelman et sa femme Françoise Mouly ont publié dans RAW. Les principaux collaborateurs de cette prestigieuse revue d'avant-garde sont réunis dans une partie réservée de l'exposition.
Le parcours de l'exposition "Art Spiegelman. Le musée privé" est ponctué de vidéos inédites dans lesquelles Spiegelman commente lui-même ses choix et explique l'importance que ces artistes revêtent à ses yeux. D'autres commentaires, également tournés pour l'occasion, donnent la parole à Françoise Mouly, Thierry Smolderen, Jean-Pierre Mercier et Thierry Groensteen. Ce dernier, commissaire de l'exposition, en a rassemblé et organisé les pièces sur les indications de Spiegelman.
L'exposition Art Spiegelman à Angoulême comprend six parties :
De Töpffer au Yellow Kid en passant par Doré, Cham, Christophe et Wilhelm Busch, mais également par des dessinateurs américains comme Frost et Sullivant et par les grands journaux satiriques que furent Le Rire, L'Assiette au Beurre, le Simplicissimus ou les Lustige Blätter.
L'occasion de retrouver quelques-unes des plus belles pages dans lesquelles se sont manifestés des personnages devenus mythiques, tels que Little Nemo, Walt Wallet et Squeezix, Barney Google, Dick Tracy, Little Orphan Annie, Nancy ou Krazy Kat.
Des dessinateurs peu connus en Europe, comme Basil Wolverton ou John Stanley (Little Lulu), sont ici mis à l'honneur, aux côtés de Will Eisner (le père du Spirit), Carl Barks (le cultissime dessinateur de Donald Duck) et de l'équipe réunie par Harvey Kurtzman dans le magazine satirique MAD.
Où Spiegelman rend hommage aux dessinateurs qu'il a côtoyés dans les publications underground tout au long des années 70, et montre les ramifications de cet esprit de liberté et d'expression de soi, d'abord sur le sol européen (Actuel, Tante Leny, El Vibora…) puis chez des créateurs actuels comme Kaz, Jim Woodring ou les frères Hernandez.
À partir d'une petite maison d'édition démarrée par Françoise Mouly en 1978, Spiegelman et elle ont tenu pendant plus d'une décennie les rênes d'une revue sans équivalent, qui non seulement révéla Ben Katchor, Chris Ware ou Charles Burns, mais fit une place à une sélection de dessinateurs internationaux de premier plan. Cette salle se veut une rétrospective de ce que fut cette aventure éditoriale.
La dernière salle réunit les 40 planches originales du mythique comic book Binky Brown Meets the Holy Virgin Mary (Last Gasp, 1972), qui a été traduit en France en 2011 par les éditions Stara.
L'exposition "Art Spiegelman" est à voir à Angoulême au Musée de la bande dessinée du 26 janvier 2012 au 6 mai 2012.
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