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Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres

Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Musée Marmottan Monet, Paris

Exposition du 20 septembre 2012 – 3 février 2013




expo rubens van dyck jordaens
Affiche de l'exposition Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres - Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Le musée Marmottan Monet présente l'exposition Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres. Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Dans le cadre d'un accord de partenariat exceptionnel entre le musée Marmottan Monet et les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, l'exposition propose une sélection de quarante-et-un tableaux des anciens Pays-Bas méridionaux du « Siècle d'Or » qui regroupe tous les grands genres, de la peinture d'histoire à la nature morte, en passant par le portrait, la scène de genre et le paysage dans lesquels les artistes du Nord excellaient. Certains sont des acquisitions récentes ou font le voyage à Paris pour la première fois.

Parmi les pièces maîtresses, Les Miracles de Saint Benoît de Rubens, tableau entièrement autographe au caractère inachevé, met à nu la virtuosité de l'artiste. L'exposition comprend également le truculent Le Roi boit de Jacques Jordaens, ainsi qu'un imposant Portrait de femme du même maître – qui rappelle à bon escient qu'il n'était pas qu'un peintre de scènes truculentes –, confronté à deux portraits d'Antoine van Dyck, dont l'un de ses chefs-d'oeuvre, Le Portrait du Père Jean Charles della Faille. Le paysage, la scène de genre et la nature morte sont, quant à eux, représentés par les maîtres qui contribuèrent le plus à leur succès, au premier rang desquels Paul Bril, Lucas van Uden, David Teniers le Jeune, Frans De Momper, Jan Fyt et Abraham Brueghel.

L'exposition fait aussi la part belle à des tableaux de maîtres moins connus, mais qui bénéficièrent à leur époque d'une grande renommée, tels que Cornelis Schut, Gérard de Lairesse, Jacob van Oost l'Ancien, Jan Siberechts, Gillis van Tilborch ou David Ryckaert. Elle présente enfin le Silène ivre et endormi attaché par la nymphe Eglé et des putti, dernière acquisition de la section peinture ancienne des Musées royaux et dont l'auteur, le peintre d'origine bruxelloise Karel Philips Spierinck, fut l'un des tout premiers émules de Nicolas Poussin.

En accueillant quelques uns des plus beaux chefs-d'oeuvre de la peinture baroque flamande, le musée Marmottan Monet rend ainsi accessible un patrimoine unique issu des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique qui ont su, au fil du temps, se constituer une collection d'art de ses régions hors du commun, qui compte aujourd'hui parmi les plus importantes d'Europe.

Cette exposition inaugure un accord de partenariat exceptionnel entre le musée Marmottan Monet et les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, visant à valoriser leurs collections réciproques au travers d'expositions temporaires qui éclairent à chaque fois un aspect particulier de celles-ci. Elle sera suivie par Claude Monet et le japonisme qui se tiendra à Bruxelles puis à Paris (2014 et 2015).



Parcours de l'exposition Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres

L'exposition comprend cinq sections qui proposent de parcourir la peinture flamande du « Grand siècle » et tous les grands genres qui y sont associés : la peinture d'histoire, le portrait, la scène de genre, le paysage et la nature morte. En plus d'oeuvres maîtresses de Paul Bril, de Pierre Paul Rubens et d'Antoine van Dyck, le choix des tableaux s'est porté essentiellement sur la peinture flamande du deuxième tiers du xviie siècle, l'un des points forts de la collection du musée de Bruxelles.

  • La peinture d'histoire

    La peinture religieuse flamande connaît dans le premier tiers du xviie siècle un renouveau dont la première impulsion, encouragée par les très catholiques archiducs Albert et Isabelle, vient de la nécessaire restauration des lieux de culte saccagés pendant les troubles. Elle est aussi marquée par le sceau de Pierre Paul Rubens – de retour d'Italie à la fin de l'année 1608 – et de sa force créatrice hors du commun. Artus Wolffort et Gaspar de Crayer subissent ainsi son influence. C'est encore le cas de Cornelis Schut, même si sa peinture, empreinte d'émotion, est surtout redevable au haut baroque italien.

    L'art de Bertholet Flémal et de son élève Gérard de Lairesse incarne en revanche un autre courant qui se développe dans la principauté de Liège vers le milieu du xviie siècle et qui est davantage tourné vers le classicisme français. Flémal est d'ailleurs passé par Paris où il a collaboré avec Eustache Le Sueur et Charles le Brun, entre autres. Enfin, grâce à son compatriote le sculpteur François Duquesnoy chez qui il s'établit à Rome, Karel Philip Spierinck découvre les réalisations de Nicolas Poussin dont il deviendra l'un des premiers émules.

  • Le portrait

    Comme pour la peinture d'histoire, Rubens introduit aux Pays-Bas un nouveau type de portrait, qui laisse davantage paraître la psychologie du personnage, sans rien céder à l'inconvenance. Ce canon est repris et développé par son brillant élève Antoine van Dyck. La renommée de ce dernier dans l'art du portrait est telle que Charles Ier d'Angleterre le prendra à son service en 1632. Mais aux Pays-Bas, Van Dyck peint également de nombreux portraits d'une grande sobriété pour la bourgeoisie et le patriciat, et dans lesquels il excelle à restituer toute la complexité de ses modèles.

    Après le départ de Van Dyck pour Londres, Jacques Jordaens exécute plusieurs portraits qui s'inspirent à la fois de son exemple et de celui de Rubens. À Bruges, Jacob van Oost l'Ancien fait de même, mais adopte un style plus descriptif, légèrement désuet, qui plaît davantage à la bourgeoisie locale et conservatrice.

  • La peinture de genre

    À la suite de Pierre Bruegel l'Ancien, la peinture de genre connaît un succès croissant aux Pays-Bas. Elle fait également le bonheur de la clientèle étrangère, notamment française. Dans les années 1630, plusieurs maîtres flamands en font l'une de leurs spécialités, parmi lesquels David Teniers le Jeune, David III Ryckaert et Gillis van Tilborch. Ces artistes reprennent des thèmes développés en son temps par Bruegel et dépeignent le plus souvent des êtres aux comportements excessifs dans le but de faire (sou)rire mais aussi de rappeler les règles d'une bonne conduite chrétienne. Les joyeuses compagnies réalisées par Ryckaert et Van Tilborch peuvent aussi être rapprochées des tablées paillardes de Jacques Jordaens, qui, sans être un peintre de genre à proprement parler, n'a pas son pareil pour jouer avec les codes de la bienséance. La Singerie de Nicolaes van Veerendael est beaucoup moins ambigüe : il s'agit avant tout d'une scène comique.

  • Le paysage

    La ligne de démarcation entre la scène de genre et le paysage n'est pas toujours facile à tracer. En particulier pour ce qui concerne certaines scènes rurales de Teniers, Frans de Momper ou Jan Siberechts situées dans une vaste campagne riante. Plutôt que de se moquer de la vie paysanne, ces compositions rendent hommage à la beauté du terroir brabançon. Il en va de même des réalisations de Lucas van Uden, dont le chromatisme chaud est emprunté aux paysages de Rubens et annonce ceux de Jan III de Momper.

    Van Uden influencera à son tour les paysagistes bruxellois Lodewijk de Vadder et Jacques d'Arthois dont les oeuvres se fondent sur une approche naturaliste et évocatrice du paysage essentiellement forestier, propice à la méditation.

    Le xviie siècle voit aussi se développer la vue topographique, dont Peeter Snayers et Théodore van Heil se font une spécialité. Wilhelm Schubert von Erhenberg, quant à lui, préfère les intérieurs d'église qui lui permettent d'exploiter sa science de la perspective.

    De son côté, Paul Bril, installé à Rome, ouvre dès le tout début du xviie siècle la voie au paysage classique de Claude Lorrain et Nicolas Poussin, par la fusion qu'il opère entre la tradition du paysage flamand et le naturalisme idéalisé des Carrache.

  • La nature morte

    Prisés pour leur capacité à restituer le monde au naturel dans leur peinture, les flamands excellent aussi dans l'art de la nature morte. Celle-ci possède à l'occasion une connotation moralisatrice comme la Vanité en trompe-l'oeil de Cornelis Norbertus Gysbrechts, une spécialité pour laquelle le peintre est demeuré célèbre.

    Au début du xviie siècle, Frans Snyders crée des tableaux de cuisine et de gibiers opulents sur le mode baroque qui bouleversent le genre. Ses compositions auront une profonde influence sur Adriaen van Utrecht et Jan Fyt, dont les natures mortes et les scènes animalières frappent par la richesse des couleurs et des touches, le dynamisme et le rendu des textures. Parallèlement, la peinture de fleurs et de fruits, dont la mode s'est propagée au tournant du siècle avec l'introduction de nouvelles espèces et les progrès de la botanique, acquiert, grâce aux petits-fils de Jan Brueghel l'Ancien, Jan Peeter et Abraham Brueghel, une dimension décorative et ostentatoire comparable à celle des natures mortes de Van Utrecht et de Fyt. Les compositions florales d'Abraham séduisent en particulier l'aristocratie de Naples où le peintre s'est établi. Ses réalisations contrastent avec le microcosme des sous-bois et les jardins intimes, d'un grand raffinement, de Peeter Snijers, qui perpétue la tradition nordique des tableaux de fleurs et de fruits jusqu'au milieu du xviiie siècle.



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