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Qui es-tu Peter ? |
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Espace culturel Louis Vuitton, ParisExposition du 1er octobre 2010 — 9 janvier 2011"Qui es-tu Peter ?", la question qui ouvre la treizième exposition de l’Espace culturel Louis Vuitton invite à parcourir une contrée fantastique où enfance et création dialoguent, s’inspirent, se galvanisent. Peter Pan est ce garçon qui refuse de grandir. Il habite l’enfance comme on habite l’utopie : sans se soucier de l’impossible, des limites ou du destin. Son imagination est sa plus fidèle alliée pour nourrir le flot intarissable d’aventures dont il est toujours le héros. Né sous la plume de l’Ecossais James Matthew Barrie en 1904, Peter Pan est devenu un mythe contemporain, celui de l’éternel enfant. Depuis peu, son génie se laissait réduire en syndrome : le syndrome Peter Pan caractérisait les personnes fuyant les responsabilités de leur vie d’adulte. Mais la caractéristique de Peter Pan ne serait-elle pas plutôt la création d’univers inédits ? Justement... Et si Peter Pan représentait la dimension créative en chacun de nous, celle qui, selon les mots du psychanalyste D. W. Winnicott, « donne le sentiment que la vie vaut la peine d’être vécue » ? Cette dimension où l’audace rencontre l’impossible pour élargir le monde vers l’inconnu. Peter Pan habitait certainement l’âme de Christophe Colomb comme celle de Léonard de Vinci, dont les dessins d’avions démontrent combien l’utopie d’une époque devient la vie quotidienne d’une autre. Treize artistes contemporains investissent l’Espace culturel Louis Vuitton en choisissant d’explorer chacun un aspect du mythe, esquissant ensemble le profil du trublion. L’installation de Melonie Hennessy pénètre le temps et Laurent Pernot envisage la mort et l’éternité. Virginie Yassef, en une pépite d’or géante, ouvre un ailleurs qu’Arnaud Kalos évoque en un film où des ombres font irruption dans le trésor de l’enfance. Grégoire Bourdeil aborde les pirates par surprise, Jerôme Zonder se risque à l'amplitude de l'amour et de la haine quand le Chinois Ji Ji descend en rêve sur terre. Jean- Philippe Illanès présente, dans la vitrine de la rue de Bassano, la maison de Peter Pan où les objets ont subi de drôles de détournements. L'Argentine Marina de Caro imagine des utopies d'éducation et la vidéo de l’Hydrophile (peluche géante) de Nicolas Julliard sonde des confins abyssaux. Janaina Tschäpe propose l’écologie du Neverland, l’île de Peter Pan où Lothar Hempel met en scène des charades et Michel François des constructions d’idées.
Il faut le dire : tous les enfants, s’ils ne sont pas entravés, ont le vif souhait de grandir. Et les adultes s’ils gardent contact
avec le Peter Pan en eux deviennent des personnes qui réenchantent le monde, comme l’aventurier T.E. Lawrence l’a
magnifiquement écrit dans son autobiographie :
« Tous les hommes rêvent : mais pas de la même façon. Ceux qui rêvent la nuit dans les tréfonds de leur âme se réveillent
au matin pour penser que ce n’était que du vent : mais ceux qui rêvent en plein jour sont des personnes dangereuses car
elles agissent leurs rêves les yeux grand ouverts et veulent que le monde réel soit comme leur rêve. C’est ce que j’ai fait. »
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