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Visions d’Égypte

[ Biographie Émile Prisse d’Avennes ]

BnF, Paris

Exposition du 1er mars au 5 juin 2011




Du 1er mars au 5 juin 2011 la Bibliothèque nationale de France présente l'exposition "Visions d’Égypte - Émile Prisse d’Avennes"

Dessinateur de talent, doué de grandes facultés d’observation, Prisse d’Avennes est aussi doté d’une ténacité hors du commun et d’une énergie indomptable – ne va-t-il pas jusqu’à se battre à poings nus, ou même armes à la main, pour défendre l’un des fellahs participant aux fouilles archéologiques qu’il dirige ?

Né à Avesnes-sur-Helpe en 1807, ingénieur des Arts et métiers, Émile Prisse d’Avennes, ses études terminées, gagne la Grèce, où il combat dans les rangs philhellènes, puis séjourne aux Indes, en tant que secrétaire du gouverneur général. Il voyage ensuite en Palestine, arrive en Égypte en 1827 où il reste dix-sept ans, jusqu’en 1844.

Il entre d’abord au service du gouvernement égyptien comme ingénieur civil et hydrographe, et, pendant neuf ans, acquiert une connaissance approfondie du pays et de la langue : il se fait appeler Edris-Effendi, parle l’arabe et prend l’habitude de porter la tenue locale.

En 1836, il quitte ses fonctions et décide d’explorer l’Égypte ; il se mue alors tout à la fois en égyptologue, archéologue et ethnologue, s’intéressant autant aux ruines de l’Égypte pharaonique qu’aux monuments islamiques, aux représentations de la vie quotidienne figurant sur certains monuments de l’Égypte antique, qu’aux scènes de rues du Caire. Il tient un journal qu’il enrichit au fil de ses déplacements.

Il rentre en France en 1844, rapportant notamment le fameux papyrus Prisse et la « Chapelle des Ancêtres » de Thoutmosis III, ou Chambre des rois, exposée aujourd’hui au musée du Louvre. Son séjour en France, qu’il pensait de courte durée, va se prolonger quatorze ans durant lesquels il publie en particulier Monuments égyptiens (1847), Oriental album (1848), et commence en 1858 son atlas de l’Histoire de l’art égyptien d’après les monuments.

Enfin, en 1858, il repart en Égypte, investi d’une double mission, à la fois par le Ministère de l’Instruction publique, pour poursuivre les recherches archéologiques qui lui permettront d’achever son Atlas de l’art égyptien, et par le ministère du Commerce, pour étudier l’extension possible des relations commerciales de la France avec l’Égypte.

Avec l’aide de Willem De Famars Testas, son jeune parent, également dessinateur, et d’un photographe, Édouard Jarrot, il rapporte les matériaux qui lui permettront de poursuivre ou d’entamer de nouvelles oeuvres.

À son retour, il publie L’Art arabe d’après les monuments du Kaire (1869-1877) et achève en 1878 l’atlas de l’Histoire de l’Art égyptien. Il meurt en 1879, sans avoir pu mener à bien tous les projets qu’il avait mûris.





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