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Electronic Shadow

Biographie Electronic Shadow




Naziha Mestaoui naît en 1975 à Bruxelles. Yacine Aït Kaci naît en 1973 à Paris. Ils fondent Electronic Shadow en mai 2000.

Au départ, Naziha Mestaoui est architecte, Yacine Aït Kaci réalisateur multimédia. Entre 1996 et 2000, Naziha Mestaoui, qui fonde à Bruxelles un groupe de recherche en architecture et urbanisme, s’interroge sur les mutations de l’architecture dans l’ère digitale. Au même moment à Paris, Yacine Aït Kaci fait partie des pionniers du multimédia. Il signe entre autres un DVD-Rom pour le Grand Louvre, et réalise de nombreux films d’animation scientifique pour Arte.

Naziha Mestaoui et Yacine Aït Kaci se connaissent de réputation et échangent par mail de longs mois, avant d’enfin se rencontrer au festival du Film Internet à Lille en 2000, à mi-distance entre Paris et Bruxelles. C’est le coup de foudre créatif qui donnera naissance à Electronic Shadow, quelques mois plus tard.

En créant Electronic Shadow, Naziha et Yacine font de leur spécialité respective, l’architecture et le multimédia, les ingrédients d’une production artistique unique dans laquelle le corps interface est confronté à de nouveaux environnements hybrides, mi-réels, mi-virtuels. Cette intuition d’un monde en devenir devient le centre des préoccupations. L’innovation est au coeur de leurs réflexions et c’est sans attendre de commande qu’Electronic Shadow définit ses projets et son orientation en se posant résolument comme une force de proposition.

Au moment de leur rencontre, les réseaux sociaux n’existent pas encore, et l’idée fondatrice d’Electronic Shadow est visionnaire : « en très peu de temps, le monde s’est fabriqué un véritable reflet électronique, une sorte de double numérique », explique Yacine. Et chacun d’entre nous possède aussi un double qu’il ne maîtrise pas totalement, fait de chiffres, de codes descriptifs, d’une quantité de données personnelles. D’où la notion d’ombre électronique. Cette ombre est le reflet d’un corps physique mais dans une extension virtuelle, les deux ayant vocation à terme à fusionner. «Une bonne partie de notre travail consiste à proposer un nouveau type d’espace qui intègre dès sa conception son extension numérique. En clair, un espace qui combine virtuel et réel ».

La perception de la réalité est au coeur des recherches des deux artistes qui ne cessent de vouloir faire sortir l’image de l’écran en la faisant fusionner avec l’espace physique. Cela donnera lieu à une invention brevetée en 2003, le mapping vidéo, que le duo continue de perfectionner en créant une plate-forme temps réel synchronisant l’espace-image avec tout ce qui est possible, eau, lumières, moteurs, téléphonie...

Les références sont éclectiques, les deux créateurs se passionnent pour les évolutions scientifiques et techniques qu’ils mettent en résonance avec leur création au coeur d’un tryptique, science, technologie, philosophie, sans perdre leur regard toujours plus poétique que technique.

Naziha et Yacine exposent leurs créations dans les musées les plus prestigieux du monde : MOMA à New York, Centre Georges Pompidou à Paris, Musée de la photographie à Tokyo, Biennale d’Art Contemporain à Séville, SESI de Sao Paulo, MOCA de Shanghai, etc.

  • 2001, expérimentation

    Naziha et Yacine posent les bases de leur création artistique en concevant le design global du centre culturel français à Palerme. Ils intègrent les réseaux virtuels à l’architecture physique des lieux : « nous voulions une organisation transversale, que les ressources en ligne du centre culturel soient utilisables par tous les centres culturels dans le monde. La logique était de mutualiser les efforts, les programmations, l’accès aux artistes ». Les concepts de 25e fuseau horaire et d’espace hybride sont posés, le réseau devient le territoire et la relation à l’architecture jusqu’à la géographie amorcent leur bouleversement.

  • 2003, perfectionnement

    L’année 2003 est une année importante pour Naziha et Yacine : ils créent, 3 minutes 2, une oeuvre qui leur fait remporter le grand Prix du Japan Media Art Festival en 2005.

    3 minutes 2 est un espace de 3,5 x 3 mètres qui s’anime grâce aux images qui y sont projetées. L’espace se reconfigure en fonction des activités de ses habitants. Un couple sous forme de silhouettes blanches occupe le petit appartement en le métamorphosant continuellement avec la gestuelle comme seule interface.

    Cet espace est une coquille vide qui prend vie au contact de l’image. L’image n’est pas ici un support de représentation mais la condition essentielle de l’espace dont il dessine tout autant les contours que le contenu. C’est une vision prospective d’un monde à venir dans lequel les espaces se transforment à volonté, les objets s’impriment à la demande et l’habitat devient totalement hybride entre physique et numérique, le corps redevenant la seule interface avec son environnement.

  • 2006-2009, des collaborations prestigieuses

    En 2006, le duo signe une magnifique collaboration avec la chorégraphe étoile Carolyn Carlson : ils créent « double vision », un spectacle dans lequel l’espace-image devient le décor narratif d’un univers dont le corps de la danseuse est le narrateur. Ce spectacle connaît un grand succès public et tourne encore dans le monde entier. Après le Japon, la Corée, l’Italie ou encore la Finlande, il est présenté aux Etats Unis en octobre 2010.

    Electronic Shadow met en scène également le spectacle du groupe Rinôçérôse avec le concept Futurinô, dont ils signeront la direction artistique visuelle et le Live, toujours en tournée.

    En 2006 toujours, Electronic Shadow se voit confier par le comité Colbert la production de son exposition des Espoirs de la création à l’occasion de la FIAC dans la cour carrée du Louvre. Dans un espace de 130m2, se déploie un « jardin d’idées » qui accueille les graines d’une création en devenir : 31 projets cohabitent dans un bain d’images entre la réalité et l’imaginaire. La relation se poursuit avec le Comité Colbert qui a totalement intégré la dimension immatérielle dans sa notion du luxe.

    Durant cette période, Electronic Shadow collabore avec quelques grandes maisons françaises et internationales pour apporter sa vision et son savoir-faire dans une relation renouvelée entre artistes et monde entrepreneurial, élaborant ainsi de nouvelles formes de production hybrides. Ainsi dans une relation privilégiée, les collaborations s’enchaînent : ST.Dupont, accompagné par Electronic Shadow une année durant sur une collaboration artistique espace-image globale, Microsoft dont Es réalisera en 2009 une scénographie permanente pour l’entrée du siège européen, ou bien encore SFR pour qui Es a créé l’architecture contemporaine d’un hôtel particulier à Paris...

    C’est en 2009 qu’une première oeuvre d’Electronic Shadow, Ex-îles, sera acquise par une collection publique, le Frac Centre. Plusieurs oeuvres avaient d’ores et déjà été acquises dans le domaine privé. En 2011, le Frac Centre, dont le concours remporté en 2006 par la paire architecte/artiste Jakob/Mac Farlane et Electronic Shadow, verra le jour sous une peau de lumière image conçue par ces derniers.

  • 2010, 10 ans déjà !

    2010 marque un tournant pour Electronic Shadow, qui passe de l’hybridation à la fusion, et signe de nombreux nouveaux projets dont la monumentale scénographie pour le Grand Palais lors de sa deuxième Nuit Electro. Sous le signe de la vibration universelle, Es conçoit un univers onirique en mouvement perpétuel qui évolue tout au long des douze heures de spectacles.

    Les techniques d’impression en volume, appelées prototypage rapide, sont un des nouveaux champs d’expérience d’Electronic Shadow, qui avec son slogan ATOM is DATA, entend faire un pas de plus dans la fusion entre matière et immatériel, à mi-chemin de l’ère numérique et à l’aube de l’ère des nanotechnologies. Un projet dans ce sens est d’ailleurs en préparation avec un laboratoire du CNRS.



    Expositions Electronic Shadow (sélection)




  • 2010 : Electronic Shadow, "Futuréalismes" - Musée Granet, Aix-en-Provence





    Site officiel Electronic Shadow




  • Electronic Shadow



  • biographie
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