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Espace Dalí, ParisExposition du 10 février 2012 - 10 mai 2012
"Dalí, à Sabater, per el juliol ni dona ni cargol" -
Dicton catalan selon lequel il faut éviter, par temps de chaleur, les escargots et le commerce
avec les femmes.
Encre sur une photographie réalisée par Meli (Meliton Casals),
44 x 29,2 cm,
1970,
photo Meli.
L'Espace Dalí présente l'exposition "Signé Dalí - La collection Sabater" qui regroupe une collection d’oeuvres offertes et dédicacées
par Salvador Dalí à son ami et Secrétaire Enrique Sabater. A voir à Paris à partir du 10 février 2012.
A travers l'exposition "Signé Dalí - La collection Sabater", le public pourra admirer plus
de 60 dédicaces composées d’huiles, aquarelles, esquisses, dessins et de photographies
qui sont autant de témoignages de l’amitié qui liait le génie catalan à celui qui fut son secrétaire pendant
plus de 10 ans.
La rencontre racontée par Enrique Sabater
"Tout a commencé un lundi, au cours de l’été 1968,
lorsque je me suis présenté au domicile du peintre à
Port Lligat, qui lui servait aussi d’atelier. J’avais été
chargé par une agence de presse de faire une
interview de Salvador Dalí, cet été là, sur la Costa
Brava.
Dalí, je le connaissais pour l’avoir aperçu de loin à Figueres, où il semblait faire partie du
décor de l’Empordà.
Après avoir montré ma carte de journaliste à Rosa, la gouvernante, j’ai été introduit auprès de
l’artiste. Notre conversation a duré un bon moment et, loin de ressembler à une première
entrevue entre deux inconnus, cette rencontre semblait celle de deux vieux amis se retrouvant
après de longues années de séparation.
Enfin quand l’heure a été venue de se quitter, Dalí m’a lancé un "tout ce que vous me
demanderez vous coûtera 15 000 $, c’est mon tarif habituel pour les interviews".
Naturellement, je n’avais pas une telle somme sur moi et je ne pouvais pas non plus la réunir
promptement, dans des délais raisonnables. Salvador Dalí y a facilement remédié : "ne vous
en faites pas. Revenez me voir après-demain. Peu importe que vous apportiez ou non cet
argent." Lui sachant gré de ma gentillesse, j’ai de nouveau frappé à la porte de Port Lligat,
quarante-huit heures plus tard ; a alors commencé une discussion captivante, un agréable
tête-à-tête avec, en toile de fond, la vie quotidienne de l’Empordà. Une fois encore, alors que
je pensais que nous n’aurions plus l’occasion de nous revoir, il a ajouté, en guise de postscriptum
: "Pourquoi ne revenez-vous pas demain ?". C’est ce que j’ai fait durant les douze
années de ma vie que j’ai consacrées à Salvador Dalí et à son univers."
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