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Exposition Braco Dimitrijevic |
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Cette rétrospective présentera environ 90 oeuvres représentatives de toutes les périodes de l’artiste, et de nouvelles installations Triptychos Post Historicos réalisées à partir d’une ou plusieurs oeuvres emblématiques issues de la collection du Musée d’Art Modern (sous réserve : Fernand Léger, Pablo Picasso et Albert Gleize).
Au début des années 1970, Braco Dimitrijevic gagne une reconnaissance internationale avec ses séries des Casual passer-by (passants ordinaires), d’immenses portraits photographiques d’anonymes placardés sur des façades et des panneaux dans les grandes villes d’Europe et des Etats-Unis.
Dès le milieu des années 1970, il commence à intégrer à ses installations des peintures originales, empruntées dans les collections des musées. Les Triptychos Post Historicus, réalisés dans de nombreux musées à travers le monde, constituent une « harmonieuse synthèse » entre l’art, les objets du quotidien et des fruits. Le titre donné par l’artiste à son exposition Louvre is my studio, street is my museum (Le Louvre est mon atelier, la rue est mon musée) reflète bien la double nature dialectique et transgressive de son oeuvre. Au cours des 30 dernières années, Braco Dimitrijevic a réalisé pas moins de 500 Triptychos Post Historicus, avec des peintures allant d’une vierge de Léonard de Vinci au Carré rouge de Malévitch, dans de nombreux musées prestigieux parmi lesquels la Tate Gallery, le Louvre, le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay, le Guggenheim de New York, ainsi que le Russian State Museum de Saint Petersbourg. Cet été, c’est avec les collections du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole qu’il réalisera de nouveaux Triptychos Post Historicus.
Au début des années 1980, Braco Dimitrijevic réalise des installations dans lesquelles sont confrontés des animaux et des objets ou des oeuvres d’art. Sont alors mis en parallèle deux modèles culturels, le modèle culturel occidental et le modèle du monde animal qui vit en harmonie avec la nature (cf. illustration, Memories of Childhood, 1983, coll. Kunstmuseum Bern). Ainsi l’artiste constate : «Si quelqu’un regarde la Terre depuis la Lune, il n’y a virtuellement aucune distance entre le Louvre et le zoo». Il propose une vision harmonieuse de la réalité débarrassée des classifications scientifiques rigides. En 1998, Braco Dimitrijevic a imaginé des installations dans une vingtaine de cages de la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris. Plus d’un million de visiteurs avaient alors pu assister à ce troublant face à face, intitulé Paris Zoo.
Dans son ouvrage théorique Tractatus Post Historicus publié en 1976, l’artiste définit son concept de
«Post Histoire» comme «le temps de la coexistence entre différentes valeurs et concepts, le temps
de la vision sous des angles multiples, l’espace sans vérité finale». Ce concept anticipait largement la
multiplicité des styles et des approches de l’art contemporain actuel. Tractatus Post Historicus et
l’oeuvre de Braco Dimitrijevic sont à l’origine de deux tendances qui dominent le discours artistique
aujourd’hui : les pratiques critiques dans l’espace public et les interventions dans les collections des
musées.