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Kurt Schwitters

Biographie Kurt Schwitters




Kurt Schwitters, peintre et poète allemand, naît le 20 juin 1887 à Hanovre. Il décède le 8 janvier 1948 à l’hôpital de Kendal.

Les premières toiles - portraits, paysages, scènes de genres et natures mortes - que peint Schwitters sont figuratives. Entre 1915 et 1918, il se forge, à Hanovre, une réputation de portraitiste. Parmi les oeuvres réalisées à cette époque, on compte le Portrait du libraire Julius Beck (1919) et cinq portraits de sa femme Helma. La composition d'Helma Schwitters à la fleur (1917) reflète tout à fait l'enseignement de l'Académie de Dresde où il étudie jusqu'en 1914. Résidant dans la même ville que les artistes expressionnistes du groupe Die Brücke, Schwitters semble d'abord ne les avoir jamais rencontré. Ce n'est qu'à partir de 1917 qu'il commence à se confronter à l'Expressionnisme puis à l'abstraction. Il entretient, dès 1918, de très bons contacts avec Herwarth Walden, le directeur de la galerie Der Sturm à Berlin. Ce haut lieu de rencontres des peintres et poètes expressionnistes ne reste pas sans effet sur Schwitters qui a recours aux formes simplifiées, à l'emploi de couleurs violentes ou contrastées, brossées avec force.

En 1918, Schwitters fait la connaissance de Arp et Hausmann, tous deux dadaistes. Farouchement opposé à la guerre, Schwitters, partage l'énergie dévastatrice du mouvement qui, face à l'aberration de la première grande tuerie organisée du vingtième siècle, prône une révolte individuelle, iconoclaste, volontiers scandaleuse et jouant de l'absurde, rebelle à tout... Mais, récusant l'engagement politique du mouvement, il n'appartiendra jamais complètement au "Club Dada" de Berlin qui le considérait comme trop "bourgeois".

Kurt Schwitters abandonne les supports classiques pour réaliser des collages à partir d'objets de toute sorte, des tickets de tramway aux couvercles de boites de conserve, qui constituent les premiers tableaux MERZ. Ce mot, dépourvu de signification, provient du premier assemblage réalisé par Schwitters, qu'il nommera Tableau Merz, et dans lequel on pouvait lire le mot collé et découpé dans une annonce "Kommerz und Privatbank". Considérant sa création comme indépendante de toute école, Schwitters va faire de MERZ, sorte de clin d'oeil et de distanciation par rapport à Dada, sa marque de fabrique et même son pseudonyme : il nommera ses collages des "Merzzeichnungen (dessins Merz) et ses assemblages des "Merzbilder" (tableaux Merz). Plus tard, il élargira cette appellation à d'autres activités : la poésie, l'architecture, avec le "Merzbau", gigantesque construction édifiée dans son atelier à partir de 1922, et à la revue MERZ, créée en 1923, où il publiera notamment ses poésies phonétiques et abstraites, sorte d'application à la littérature du principe du collage. Les tableaux Merz, souvent de grand format, sont réalisés avec de la peinture à l'huile sur une toile ou un support de bois, à laquelle sont incorporés toutes sortes de matériaux de rebut. A cette époque, Schwitters se présentait ainsi : "Je suis peintre, je cloue mes tableaux".

Dans le Tableau Merz, ficelle et fil de fer font office de lignes, un grillage métallique de structure, alors que les morceaux de papier et de bois s'affirment comme surface. Ces éléments s'agencent donc dans une composition abstraite et perdent par là-même leur charge signifiante. L'utilisation de ces matériaux extra-picturaux permet à Schwitters de définir sa peinture Merz par rapport à la peinture à l'huile : "J'utilise n'importe quel matériau en fonction des exigences du tableau. En évaluant différents matériaux les uns par rapport aux autres, j'ai un plus par rapport à la seule peinture à l'huile puisque je valorise, outre les couleurs entre elles, les lignes et les formes et les matériaux entre eux, par exemple le bois et la toile de lin."

Vers 1922-23, Schwitters se tourne vers le constructivisme, ce dont témoignent tant les écrits théoriques que les oeuvres des années 20. Plusieurs facteurs viennent expliquer en partie ce changement dont la dissolution du Dadaïsme et les relations qu'a Schwitters avec le Bauhaus et le mouvement De Stijl. L'oeuvre de Schwitters est alors constituée d'éléments purement géométriques, bidimensionnels et tridimensionnels, disposés selon une trame orthogonale, et incarne l'esprit de construction qui s'impose au cours des années 20 dans toute l'Europe. Tandis que l'orthogonalité renvoie au bauhaus et au Stijl, les volumes rappellent le Suprématisme, et en particulier El Lissitzky représenté dans la première exposition d'art russe à Berlin en 1922.

Schwitters continue toutefois à mettre en oeuvre les matériaux les plus singuliers et les plus hétéroclites : des pièces trouvées, usées, des planchettes, un ruban entortillé... Dans le collage Mz 231. Miss Blanche (1923), par exemple, ce qui apparaît comme une composition néo-plastique a été obtenu sans l'utilisation des moyens prônés par De Stijl - la peinture, les aplats de couleurs pures, la grille noire -, Schwitters ne renonçant ni au jeu de couleurs, de tons ou de textures propres à l'utilisation de papiers usagés.

C'est également à partir de 1923 que Schwitters entreprend la construction du premier Merzbau, dans son atelier de Hanovre disparaissant progressivement sous les tableaux figuratifs, les collages et sculptures dadaïstes. Schwitters relie ces éléments entre eux et pense son atelier comme une architecture merzée. Les éléments dadaïstes disparates sont enfouis sous une chape de bois et de plâtre recouverte de peinture blanche (toutefois ponctuée par quelques notes colorées). Constitué d'un grand nombre de formes différentes, intermédiaires entre le cube et la forme infinie, l'aspect du Merzbau renvoie à la fois aux architectures gothiques, expressionnistes et constructivistes. Derrière cette structure très construite se cachent de nombreuses grottes au contenu dadaïste, dédiées à l'amour, à Goethe, à des amis de Schwitters... Détruit en 1943 par des bombardements, il n'en subsiste que quelques photographies et des témoignages d'artistes l'ayant visité. Il a été reconstruit d'après trois photographies de 1932 à l'occasion de l'exposition "Der Hang zum Gesamtkunstwerk", organisée en 1980 par Harald Szeemann à Zurich.

Après l'arrivée des nazis au pouvoir, Schwitters poursuit son travail en exil, en Norvège tout d'abord (de 1930 à 1940) puis en Angleterre (de 1940 à 1948). C'est avec étonnement que l'on s'aperçoit que Schwitters, l'inventeur de l'art Merz, continue de peindre des tableaux figuratifs - paysages et portraits. Si ceux-ci constituent quasiment l'unique ressource financière de Schwitters, cette pratique n'en est pas moins intéressante. En effet, Schwitters voit dans ce type de peinture un délassement et surtout une activité équilibrante permettant à l'artiste d'avant-garde qu'il est de se ressourcer et de continuer son oeuvre abstraite : "L'homme ne peut continuellement créer à partir de sa fantaisie . Elle deviendrait peu à peu stérile et seule l'étude continuelle de la nature peut la maintenir fraîche et la renouveler."

En Norvège, Kurt Schwitters est fasciné par les paysages et la richesse de la nature ; sa peinture naturaliste connaît un nouveau départ. Peignant sur le motif, il profite de ses sorties pour ramasser les trésors de la nature qui prendront place dans ses assemblages. Schwitters mène donc de front ces deux versants de son activité de peintre qui se trouvent liés dans la pratique mais aussi conceptuellement : "Que je peigne d'après la nature ou de façon abstraite..., pour moi ce qui est essentiel c'est la lumière et c'est ce qui relie mon travail. L'air et l'oeil produisent des contrastes colorés complémentaires et je dois les extraire de la nature. Peindre les contrastes de la nature est abstrait."

Dans les années 40, en Angleterre, l'oeuvre de Schwitters est marquée par la même extraordinaire intensité créatrice qu'à ses débuts. Il s'intéresse au monde des bandes dessinées d'où il extrait des figures triviales qu'il rassemble pour former un monde de sa propre invention dont le collage For Kate (1947) est l'exemple le plus parlant. En utilisant avec ironie ces nouvelles images de la modernité et en attirant l'attention du spectateur sur les comportements stéréotypés - ici le jeu de la séduction - des bandes dessinées, Schwitters fait figure de précurseur du Pop Art.

Durant son exil, Schwitters tentera à plusieurs reprises de reprendre la construction du "Merzbau", son grand oeuvre. On peut visiter aujourd'hui le Merzbarn, qu'il construisit deux ans avant sa mort, à Ambleside, dans une grange - d'où son nom - et qui a été transféré à l'Université de Newcastle.



Expositions Kurt Schwitters (sélection)




  • 1994 : Kurt Schwitters - Centre Pompidou, Paris

    La création de Kurt Schwitters, né à Hanovre en 1887, mort en exil en Grande Bretagne en 1948, peut se résumer en un mot : Gesamtkunstwerk ou oeuvre d'art totale. Celle-ci, qu'il nommera Merz, est une synthèse générale où se retrouvent aussi bien sa vie personnelle que la société de son époque. Kurt Schwitters avait plusieurs visages : il était peintre, sculpteur, dessinateur, poète, écrivain... Il était aussi typographe de la ville de Hanovre et de plusieurs sociétés, dont Pelikan et Bahlsen, rédacteur de la revue Merz, organisateur renommé de soirées et matinées Merz. Sa vie était Merz, ainsi que son atelier, qu'il avait transformé en une oeuvre d'art, le Merzbau.



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