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Bernard Plossu, les voyages mexicains |
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Musée des Beaux Arts et d'Archéologie de BesançonExposition du 10 décembre 2011 au 30 avril 2012Mexique 1966 © Bernard Plossu Le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon présente l'exposition "Bernard Plossu, les voyages mexicains". A voir à Besançon à partir du 10 décembre 2011. L'ouvrage mythique de Bernard Plossu "Le Voyage mexicain" provoque, dès sa parution en 1979, un véritable retentissement dans le monde de la photographie avant de devenir emblématique de la génération Beatnik. L'exposition "Bernard Plossu, les voyages mexicains" au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon présente 220 photographies du voyage mexicain (1965-1966) et une centaine d'images inédites du retour à Mexico en 1970. Photographe vierge de toute formation photographique, spectateur assidu de la cinémathèque de Paris entre 1962 et 1965, fils de la Nouvelle vague, Bernard Plossu saisit avec son appareil des scènes de rue, des personnages au gré de ses vagabondages, s'attachant parfois à un objet abandonné, à un lieu désert, parfois au désert lui-même. En 1965, Bernard Plossu débarque au Mexique pour y rejoindre ses grands-parents. A Mexico, il fréquente pendant quelques mois les routards américains puis, durant deux années, il immortalise la route, le voyage, l'errance, la recherche des autres, les sensations de liberté. Ses images en noir et blanc, ou colorisées selon le procédé Fresson, sont à la fois empreintes de pudeur, de sensualité, d'émotion, de gaieté... La somme de photographies qu'il accumule alors fournira quinze années après la matière de son troisième livre, Le Voyage mexicain (1979). Selon Claude Nori, créateur des Editions Contrejour, ce livre est devenu une "bible pour toute une génération". Les photographies du retour à Mexico de Bernard Plossu en 1970 sont un hommage au film de Luis Bunuel “Los Olvidados”. Cette série a été réalisée en immersion dans les banlieues pauvres de la capitale mexicaine. Bernard Plossu saisit la réalité de ces quartiers défavorisés et immortalise leur vie sociale. La centaine de photographies en noir et blanc présentées sont inédites à ce jour.
A l'occasion de cette exposition, Le Voyage mexicain, l'intégrale (1965/66) est réédité
avec de nombreuses photographies inédites et enrichi d'un deuxième volume Le
retour à Mexico (1970). Ces ouvrages dévoilent une liberté photographique
totalement nouvelle à l'époque, une liberté de ton, une vision intime et poétique qui
caractérisent l'artiste. Hervé Guibert écrivait à propos de Bernard Plossu "il se
laisse aller à ses sensations, aux odeurs, aux musiques, à des choses qu'en principe
la photographie laisse pour compte."
L'exposition des voyages mexicains de Bernard Plossu au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon s'organise en trois sections : La première section présente près de deux cents photographies du premier séjour de Bernard Plossu au Mexique en 1965-1966. Ce voyage a changé la vie du photographe. Fraîchement débarqué à Mexico pour y rejoindre ses grands-parents maternels, il s'installe en colocation avec de jeunes étudiants américains dont il partage l'existence et qu'il photographie pendant quelques mois. Ensuite, durant deux années, il immortalise la route, le voyage, l'errance, la recherche des autres, les sensations de liberté. Il participe entre autre à l'expédition d'exploration Zashen Maax dans le Chiapas, à la frontière du Guatemala. Il ne découvrira pas de temple perdu mais sa rencontre avec les indiens Lacandons le marquera profondément.
Bill et Karina, Mexico DF 1966 © Bernard Plossu Plusieurs thématiques émergent des images. Elles sont rassemblées en cinq séries. La série "Les nuits mexicaines" montre les soirées festives des jeunes et étudiants américains. Bernard Plossu photographie la fête, la marijuana, la joie de vivre qui rythme le quotidien ces jeunes hippies. La série "On the road » présente les routes, le voyage, l'auto-stop dans les paysages désertiques du Mexique. La série "Le Mexique des marchés" fait découvrir le marché aux puces de La Lagunilla, grouillant de vie et d'objets traditionnels, en 1965. La série "Campagnes mexicaines" montre les paysages ruraux d'un pays traditionnel, hors du temps. La série "Mexico ville moderne" dévoile une mégalopole d'Amérique du sud en pleine modernisation. Ces photographies ont été en partie publiées dans "Le voyage mexicain", paru en 1979 aux éditions Contrejour. La deuxième partie de l'exposition présente une sélection de 37 photographies en couleur tirée du voyage mexicain 65/66. Ces images ont été colorisées selon le procédé Fresson. Le tirage Fresson est un procédé de tirage photographique au charbon, inaltérable inventé en 1855 par Alphonse Louis Poitevin. Théodore Henri Fresson perfectionna cette technique, encore monochrone, à la fin du XIX e siècle. Nombreux furent les photographes pictorialistes au siècle dernier à s'enthousiasmer pour ce procédé. En 1952 Pierre Fresson, l'un des fils de Théodore Henri Fresson, applique ce procédé à la couleur. Les tirages au charbon ont une très grande résistance à l'épreuve du temps car ils ne sont pas composés d'une couche métallique, qui peut être oxydée mais d'un pigment : poudre de charbon à l'origine, gouache ou aquarelle aujourd'hui. "Avec Fresson, pas de couleurs agressives et chaque tirage est unique, il y a presque du relief. On effleure les saisons, les arbres vibrent, le vent murmure... En un mot, Michel Fresson est mon traducteur" précise Bernard Plossu.
Helena, Mexico DF 1966 © Bernard Plossu La troisième partie présente une centaine d'images inédites du retour de Bernard Plossu à Mexico en 1970. Après son séjour en Inde, il décide de retourner au Mexique pour photographier la vie des quartiers défavorisés de la capitale. Très influencé par le film de Luis Bunuel "Los Olvidados" (1950), il veut à son tour montrer l'environnement déplorable et la brutalité quotidienne de la vie des jeunes mexicains rejetés socialement et relégués à la périphérie des villes. Il souhaite avant tout prolonger l'expérience dans ce pays qu'il a tant aimé, en se confrontant cette fois à la misère, aux populations qui souffrent et à la brutalité de leur quotidien. Loin de tout voyeurisme, Bernard Plossu vit en immersion parmi ce peuple mexicain qu'il aime tant, changeant chaque jour de quartier pour explorer cette villle tentaculaire. Il utilise son nikkormat avec un grand angle 24mm comme les grands reporters des journaux américains magazine. Il renoncera ensuite définitivement à cette pratique en 1975 jugée trop esthétisante. Toutes ces photographies n'ont finalement jamais été publiées ensuite et cette série du retour à Mexico est donc entièrement inédite. Enfin, l'exposition "Bernard Plossu, les voyages mexicains" s'achève avec la diffusion d'un film de 30 minutes réalisé au Mexique en 8mm par Bernard Plossu. Au milieu de son voyage, en 1965, sa caméra a rendu l'âme en tombant dans l'eau lors de son expédition dans la jungle du Chiapas. Mais auparavant, il a pu filmer son expérience d'itinérance et de vie au Mexique, en pleine période hippie.
L'exposition "Bernard Plossu, les voyages mexicains" est à voir à Besançon au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie du 10 décembre 2011 au 2 avril 2012.
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