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Audrey Nervi |
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La dernière appellation inventée afin de qualifier la jeunesse «rebelle» vient du Royaume-Uni et se résume dans l’acronyme N.E.E.T. : Not in Education, Employment or Training [ni étudiant, ni employé, ni stagiaire]. Audrey Nervi l’utilise comme titre des oeuvres de sa troisième exposition dans la Galerie Frank Elbaz. Elle propose ce que l’on pourrait appeler une galerie de portraits (comme on en fabriquait aux siècles passés), nous présentant ses amis et rencontres fortuites lors de ses voyages en Bulgarie, Italie, Allemagne, Roumanie. Des personnes à la recherche du plaisir (ce qui explique la présence du mot «hédoniste» à la suite de N.E.E.T.) et en marge de la société. Mais, comme le raconte Jean-Luc Godard dans une interview : les marges sont la chose la plus intéressante dans les livres car c’est là que l’on peut écrire ses propres mots. En plus des portraits, deux peintures de grand format, compositions énigmatiques évoquant autant le symbolisme que l’abstraction, viennent compléter et amplifier l’aspect politique du travail de l’artiste.
Enfin, la peinture d’Audrey Nervi n’est pas le simple transfert de la photographie sur la toile. Elle réalise, à l’aide de l’ordinateur, des corrections, des collages, des transformations et le lent passage vers la peinture lui permet une certaine «mise à plat» des différents éléments. Sa technique est tellement parfaite que l’on voudrait qu’il s’agisse d’un report direct de l’image photographique, oubliant que ce qui fait un véritable artiste est sa capacité à interpréter et jouer avec le monde qui nous entoure. Surtout, il n’existe encore aucun moyen technique capable de produire des noirs aussi profonds et délicats que ceux de ses dernières toiles. Ses peintures, même les plus réalistes, sont des oeuvres bien plus complexes que leurs images d’origine.
Thibaut de Ruyter