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Arte Povera |
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Définition Arte Povera"Les conventions iconographiques sont supprimées ainsi que les langages symboliques et traditionnels" Germano Celant Le terme Arte povera est utilisé pour la première fois en 1967 par Germano Celant, critique d’art italien qui emprunte l’adjectif "pauvre" au vocabulaire du théâtre expérimental de Grotowski. Dans ce contexte, la pauvreté doit être comprise comme "un dépouillement volontaire des acquis de la culture" pour atteindre à la vérité originelle du corps et de ses perceptions. Bien qu'apparenté à l'art conceptuel pratiqué dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis, l'Arte povera a produit des oeuvres d'une identité et d’une singularité indiscutables. Plus riche en sculptures qu’en peintures, l’Arte Povera se situe en opposition à l’art scientifique, au cinétisme et à l’op art, ainsi qu’à la société de consommation mise en images par le pop art. Il s’agit d’élever la pauvreté des matériaux, des moyens et des effets au rang d’art. Les artistes de l’Arte Povera souhaitent rétablir un contact direct et sensible entre le spectateur et les matériaux naturels. Ils effectuent un retour aux "arts premiers" en privilégiant les techniques artisanales frustes (feu, coups de haches) et les matériaux bruts (chiffons, terre). Contemporain d’un monde en mouvement (Mai 68), l'Arte Povera s’inscrit aussi dans la revendication politique et humaniste d’une "autre société". Ainsi, jute de sac de pommes de terre et autres textiles, charbon, végétaux, verre, sable, pierre, terre et eau, laine non filée, tôles, bois équarri, graines, etc., autant de matériaux pauvres constituent les tableaux-reliefs et les sculptures, de toutes dimensions.
"La réalité visuelle est vue telle qu’elle est, telle qu’elle se produit (...). L’accent
est mis sur le fait brut et sur la présence physique d’un objet (...)" Germano
Celant
Artistes Arte PoveraLes artistes emblématiques de l’Arte povera sont notamment Giovanni Anselmo, Alighiero e Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Mario Ceroli et Gilberto Zorio.
L'artiste italien Giovanni Anselmo naît en 1934 à Borgofranco d'Ivrea dans la province de Turin. Depuis 1966, Giovanni Anselmo réalise des sculptures à partir de matériaux naturels comme la pierre, le bois, le fer, ou à partir de matières végétales.
L'artiste grec Jannis Kounellis naît en 1936 au Pirée. Son oeuvre associe peinture et sculpture, architecture et musique, théâtre et danse.
L'artiste italien Mario Merz, figure emblématique de l'Arte povera, naît le 1er janvier 1925 à Milan. Il décède le 9 novembre 2003 à Turin.
L'artiste contemporain italien Giuseppe Penone naît à Garessio le 3 avril 1947. Il représente le mouvement de l'Arte povera. L'oeuvre de Penone est carcatérisée par l’emploi de matériaux comme le bois, le marbre, la résine végétale, le bronze ou la graphite.
Michelangelo Pistoletto, peintre et sculpteur italien, naît à Biella en 1933.
Au début des années 1970, Alighiero Boetti scinde son nom en deux, geste qui participe de sa réflexion sur sa propre identité et des multiples personnalités contenues dans l’individu. Alighiero Boetti devient ainsi Alighiero e Boetti (Alighiero et Boetti).
Mario Ceroli fut reconnu dans le monde entier en obtenant en 1966 le prix de la sculpture à la Biennale de Venise, à seulement 27 ans, avec son oeuvre en bois «Cassa Sistina» (en hommage à la Chapelle Sixtine).
Expositions Arte Povera (sélection) |
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