Arnold Böcklin

Arnold Böcklin, "Autoportrait avec la Mort au violon"

L'artiste suisse alémanique Arnold Böcklin naît à Bâle le 16 octobre 1827. Il décède à San Domenico di Fiesole en Italie le 16 janvier 1901.

A la fois peintre, sculpteur, dessinateur et graphiste, Arnold Böcklin est l'un des représentants du symbolisme allemand.

De 1845 à 1847, Arnold Böcklin étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Il se rend à Rome en 1850 et revient à Bâle en 1855, comme portraitiste et paysagiste. En 1856-1857, Böcklin vit à Munich, sous le patronage du Comte von Schaek. En 1860, il est nommé Professeur de peintures paysagistes à la Weimar School of Arts, poste qu'il occupe pendant deux ans avant de se rendre à nouveau à Rome. Il rentre à Bâle en 1866. C'est en 1876 qu'il s'installe finalement à Munich.

Bien qu'il étudie et travaille surtout dans l'Europe du nord - Düsseldorf, Anvers, Bruxelles et Paris - Böcklin trouve sa vraie inspiration dans les paysages d'Italie, où il retourne régulièrement et où il passe les dernières années de sa vie.

Arnold Böcklin, "Medusa"

Arnold Böcklin est d'abord et avant tout un paysagiste. Dans ses nombreux sujets mythologiques, il cherche à exprimer l'âme du paysage dans les scènes qu'il crée. Les oeuvres de maturité de Böcklin - peintures symbolistes et peintures mythologiques - sont remarquables davantage pour leur originalité et la force de leur conception que pour le pouvoir technique du dessin. Certaines de ses oeuvres dégagent un profond érotisme, et d'autres dérangent par leur effrayante violence. Ses paysages mélancoliques et ses allégories sinistres ont largement influencé les artistes allemands de la fin du XIXe siècle et annoncent le symbolisme du XXe siècle, tout en ouvrant le chemin aux artistes métaphysiques et surréalistes.

Arnold Böcklin, "la Peste"

Durant ses vingt dernières années, l'oeuvre de Böcklin devient de plus en plus subjective, dépeignant souvent des créatures fabuleuses ou basé sur de sombres thèmes allégoriques, comme dans "L'île des morts" (1880), qui inspire au compositeur russe Sergey Rachmaninoff (1873-1943) le poème symphonique du même nom. Des scènes spectrales comme "Odyssée et Calypso" (1883) et "La Peste" (1898) révèlent le symbolisme morbide qui anticipe les représentations freudiennes à l'oeuvre dans l'art du XXe siècle.

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